LE SECRETAIRE GENERAL APPELLE LES GOUVERNEMENTS A FAIRE UNE PRIORITE DE LA SANTE MENTALE, PROBLEME TROP SOUVENT ACCENTUE PAR L’OPPROBE ET LA HONTE

                                                            OBV/239

LE SECRETAIRE GENERAL APPELLE LES GOUVERNEMENTS A FAIRE UNE PRIORITE DE LA SANTE MENTALE, PROBLEME TROP SOUVENT ACCENTUE PAR L’OPPROBE ET LA HONTE

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général des Nations Unies à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mondiale, célébrée le 10 octobre 2001, et du lancement du Rapport sur la santé dans le monde, publié le 4 octobre :

Les maladies mentales et les troubles neurologiques causent d’immenses souffrances dans le monde. Quelque 450 millions de personnes sont atteintes de troubles mentaux sous une forme ou une autre. Chaque année, un million de personnes mettent fin à leurs jours et entre 10 et 20 millions tentent de se suicider. Seul un faible pourcentage reçoit des soins aussi élémentaires fussent-ils. Bien souvent, les effets débilitants des maladies mentales sont accentués par l’opprobre et la honte, sans oublier le fait que les charges sociales et économiques supportées par les familles, les collectivités et les services publics sont énormes.

Ces chiffres peuvent sembler accablants, mais l’espoir existe pour ceux qui souffrent, ainsi que pour leur famille, dans tous les pays et toutes les sociétés. Il y a des solutions, parfois peu onéreuses et facilement accessibles.

Tout au long de 2001, l’Organisation mondiale de la santé a mené une campagne mondiale pour sensibiliser le public aux questions concernant la santé mentale. Son nouveau Rapport sur la santé dans le monde, intitulé « Santé mentale : nouvelle conception, nouveaux espoirs», fait le point sur la dépression, la schizophrénie, la maladie d’Alzheimer et plusieurs autres troubles neuropsychiatriques. Il aborde la question de la prévention, des traitements et des services proposés et, mieux encore, contient 10 recommandations sur les mesures à adopter.

Il est temps que les gouvernements fassent de la santé mentale une priorité, qu’ils mobilisent les ressources et adoptent les politiques et les réformes nécessaires pour faire face à ce problème trop longtemps négligé. Une personne sur quatre souffrira de troubles mentaux à un moment ou à un autre de son existence. En cette Journée mondiale de la santé mentale, prenons conscience du fait que les maladies neuropsychiatriques nous concernent tous, soit personnellement, soit parce qu’elles affectent un membre de notre famille, un ami, un collègue. Prenons l’engagement d’oeuvrer ensemble pour dissiper les préjugés qui entourent les maladies mentales et veiller à ce que ceux qui souffrent reçoivent les soins, les traitements et la compréhension qui leur font cruellement défaut.

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