SG/SM/7873

« J’AI CHERCHE A DONNER DES MOYENS A CETTE INSTITUTION INDISPENSABLE AFIN QU’ELLE PUISSE S’ADAPTER AU CHANGEMENT », DECLARE M. ANNAN

29/06/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7873


« J’AI CHERCHE A DONNER DES MOYENS A CETTE INSTITUTION INDISPENSABLE AFIN

QU’ELLE PUISSE S’ADAPTER AU CHANGEMENT », DECLARE M. ANNAN


On trouvera ci-après le texte du discours du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à la suite de sa nomination pour un second mandat :


Je suis extrêmement honoré par la décision que vous venez de prendre. Permettez-moi de remercier le Président du Conseil de sécurité – mon cher ami Anwarul-Karim Chowdhury – d’avoir proposé de me réélire, et permettez-moi de vous remercier tous pour le grand honneur que vous m’avez fait.


En 1957, lorsque vos prédécesseurs l’ont réélu pour un second mandat, Dag Hammarskjöld avait déclaré que personne ne pouvait accepter les fonctions de Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies en sachant ce que cela signifiait, sauf à avoir le sens du devoir.


Mais il avait immédiatement ajouté que personne ne pouvait exercer de telles fonctions sans un sentiment de gratitude pour une entreprise aussi puissamment exaltante qu’astreignante; aussi continuellement enthousiasmante que, parfois, elle peut sembler décourageante.


Après quatre années et demie passées à ce poste, je ne peux que me faire l’écho de ces propos.


J’oeuvre en gardant constamment le sens de mes obligations – envers vous, les États Membres de l’Organisation; envers les peuples du monde entier, que vous représentez; et en particulier envers mes compatriotes africains, que vous honorez aujourd’hui en ma personne.


Mais dans le même temps, je suis soutenu dans mes efforts par un profond sentiment de gratitude pour la confiance que vous m’avez accordée, et pour les encouragements et l’appui que j’ai reçus de toutes parts.


J’ai bien conscience que, seul, je n’aurais jamais pu gagner cette confiance ni mériter cet appui.


Où que je me sois rendu au cours des quatre années écoulées, et quelles qu’aient été les questions que j’ai traitées, j’ai été inspiré par les sacrifices que consent le personnel des Nations Unies, chaque jour, au nom des peuples que nous servons.


Dans les opérations de maintien de la paix, dans les camps de réfugiés, et dans d’innombrables autres missions où ils apportent secours et espoir, leur dévouement à la cause de l’humanité est constant et sans faille.


Tout ce que j’ai accompli, je le dois à leur abnégation et à leur appui, sur le terrain et au Siège.


C’est un honneur d’être Secrétaire général en ces temps où les changements sont radicaux et les enjeux considérables.


Mes objectifs, je l’espère, ont été clairs.


J’ai cherché à donner des moyens à cette institution indispensable afin qu’elle puisse s’adapter au changement, se montrer à la hauteur des nouveaux défis et servir ses États Membres et leurs populations plus efficacement, tout en restant fidèle aux principes énoncés dans la Charte.


J’ai cherché à porter un regard franc sur les échecs de notre passé récent, afin d’évaluer plus clairement ce qu’il nous faudra faire pour réussir à l’avenir.


J’ai cherché à parler pour défendre ceux qui ne peuvent parler pour eux-mêmes – pour le droit des plus pauvres au développement et le droit des plus faibles et des plus vulnérables à la protection.


J’ai cherché à faire du respect universel des droits de l’homme, sous tous leurs aspects, la pierre angulaire de mon activité parce que je crois que ces droits appartiennent à toutes les confessions, à toutes les cultures et à tous les peuples.


Il ne m’appartient pas de juger si j’ai réussi ou non à réaliser ces objectifs, ni de déterminer dans quelle mesure j’y suis parvenu. Mais ce que je sais, c’est que la tâche est loin d’être achevée.


Cette semaine encore, nous avons pris la mesure d’un danger particulier que nous n’aurions pu imaginer il y a 20 ans : la pandémie du sida, véritable fléau mondial.


Comme vous le savez, j’ai fait de ce problème une priorité personnelle et je suis maintenant convaincu que nous pouvons remporter la bataille.


Grâce au travail que nous avons accompli cette semaine et au cours des longs mois de préparation qui l’on précédé, nous disposons au moins d’une stratégie globale arrêtée d’un commun accord. Nous nous devons à présent de la mettre en oeuvre.


Nombreux sont les autres défis auxquels nous devons encore faire face mais point n’est besoin de les énumérer ici. Nos chefs d’État et de gouvernement nous ont donné leurs consignes dans la Déclaration du Millénaire qu’ils ont adoptée en septembre dernier. En septembre prochain, à l’ouverture de la cinquante-sixième session, je vous présenterai un programme pour appliquer ces consignes au cours des cinq prochaines années.


Pour l’heure, permettez-moi seulement de renouveler mon serment :


Je jure solennellement d’exercer en toute loyauté, discrétion et conscience les fonctions qui m’ont été confiées en qualité de Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, de m’acquitter de ces fonctions et de régler ma conduite en ayant exclusivement en vue les intérêts de l’Organisation, sans solliciter ni accepter d’instructions d’aucun gouvernement ou autre autorité extérieure à l’Organisation, en ce qui concerne l’accomplissement de mes devoirs.


Et permettez-moi, Monsieur le Président, d’exprimer l’espoir que d’ici cinq ans, les peuples du monde, que cette organisation a été créée pour servir, auront le sentiment qu’elle est plus proche d’eux, qu’elle travaille mieux pour répondre à leurs besoins et qu’elle met leur bien-être individuel au coeurv  de toutes ses activités.


C’est seulement si leur confiance en l’Organisation des Nations Unies est renforcée que la confiance que vous avez mise en moi aura été justifiée.


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