AUPRES DU PRESIDENT GEORGE BUSH, KOFI ANNAN PLAIDE POUR LA CONSTITUTION D'UN "TRESOR DE GUERRE" DE 7 A 10 MILLIARDS DE DOLLARS DESTINE A LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
Communiqué de presse SG/SM/7798 |
AIDS/11
AUPRES DU PRESIDENT GEORGE BUSH, KOFI ANNAN PLAIDE POUR LA CONSTITUTION D'UN "TRESOR DE GUERRE" DE 7 A 10 MILLIARDS DE DOLLARS DESTINE A LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
On trouvera ci-après l'intervention que le Secrétaire général,
M. Kofi Annan, a faite au cours de sa visite à la Maison Blanche, le 11 mai 2001 :
Je tiens à vous remercier, Monsieur le Président Bush, de vous être engagé aujourd’hui même à placer les États-Unis à l’avant-garde du combat mondial contre le VIH/sida. Cette décision pleine de clairvoyance va de pair avec le rôle moteur que votre pays est naturellement appelé à assumer au sein de l’Organisation des Nations Unies. Elle montre aussi que vous mesurez la gravité de la menace que la pandémie fait peser sur l’humanité tout entière. Il est clair que, pour venir à bout de ce terrible fléau et redonner espoir aux millions de séropositifs et de malades, notre riposte doit être proportionnée à la virulence de l’attaque.
Il nous faut maintenant faire fond sur les progrès non négligeables que nous avons accomplis ces dernières années en matière de sensibilisation et de mobilisation.
Je pense qu’il est cinq objectifs sur lesquels nous pouvons tous être d’accord. Premièrement, nous devons faire en sorte que tout un chacun, en particulier parmi les jeunes, sache comment se prémunir contre la contamination. Deuxièmement, nous devons mettre un terme à ce qui est peut-être la forme de contamination la plus tragique, à savoir la transmission mère-enfant. Troisièmement, nous devons assurer à tous ceux qui sont infectés la possibilité de se faire soigner. Quatrièmement, il nous faut intensifier la recherche en vue de la mise au point d’un vaccin et d’un traitement efficace. Cinquièmement, nous devons venir en aide à tous ceux qui subissent de plein fouet les effets dévastateurs du sida, en particulier les orphelins dont le nombre est déjà estimé à plus de 13 millions de par le monde et ce nombre ne cesse d’augmenter.
Pour soutenir notre offensive contre le sida, nous avons besoin d’un trésor de guerre. Nous devons parvenir à mobiliser quelque sept à dix milliards de dollars de plus par an pour combattre la maladie à l’échelle mondiale. Le Fonds mondial de lutte contre le sida et d’autres maladies infectieuses dont j’ai préconisé la création, comme partie de cet effort global, serait alimenté non seulement par les gouvernements, mais aussi par des associations de la société civile, le secteur privé, les fondations philanthropiques et les simples citoyens. En effet, les ressources que nous devons consacrer à la lutte sont bien plus importantes que celles qui y sont affectées actuellement, et bien plus importantes que celles qui sont destinées à l’aide au développement. Cet acte fondateur posé par les Etats-Unis avec la promesse d'en faire plus encouragera les autres à faire de même.
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AIDS/11
11 mai 2001
À l’heure actuelle, l’Afrique est le continent le plus touché. C’est aussi le continent qui a le plus besoin de recommencer à croire en un avenir meilleur. Les dirigeants et les peuples africains sont prêts à livrer bataille, comme on a pu le voir, il y a peu à Abuja, où le Président Obasanjo a accueilli le Sommet africain sur le sida. Il ne faudrait pas pour autant oublier que d’autres parties du monde, des Caraïbes à l’Asie, en passant par l’Europe orientale, sont elles aussi en grand danger et ont besoin d’une assistance d’urgence.
J’ai l’espoir que l’engagement que vous avez pris aujourd’hui inspirera tous les autres dirigeants de la planète. J’ai l’espoir que, lorsque nous nous réunirons le 25 juin à New York à l’occasion de la Session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au VIH/sida, un ferme appui sera donné à la création du Fonds mondial que je viens d’évoquer.
Dans l'attente de ce jour, la date d’aujourd’hui entrera dans l’Histoire comme le jour où le vent a enfin commencé à tourner.
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