ONG/420

LE COMITE DES ONG RECOMMANDE A L’ECOSOC L'OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPECIAL AU “PHILIPPINE HUMAN RIGHTS INFORMATION CENTER”

24/05/2001
Communiqué de presse
ONG/420


Comité chargé des organisations

non gouvernementales

Session de 2001

27e séance - matin


LE COMITE DES ONG RECOMMANDE A L’ECOSOC L'OCTROI DU STATUT CONSULTATIF SPECIAL AU “PHILIPPINE HUMAN RIGHTS INFORMATION CENTER”


Le Comité chargé des organisations non gouvernementales a poursuivi ce matin, sous la présidence de M. Levent Bilman (Turquie), l’examen des nouvelles demandes d’admission au statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) et des nouvelles demandes de reclassement.


Le Comité a recommandé à l’ECOSOC l’octroi du statut consultatif spécial à l’organisation “Philippine Human Rights Information Center”*.  Il a décidé en outre de reporter l’examen des demandes des organisations “National Council of the Saemaul-Undong Movement”** et “World Forum on the Future of Sportshooting Activities(WFSA)”**. 


Avant de recommander l’octroi du statut consultatif spécial à l’organisation “Philippine Human Rights Information Center”, le Comité a entendu son représentant présent dans la salle.  Au cours du débat, le représentant de l’Inde a souhaité des précisions sur les raisons de l’enregistrement de cette ONG auprès de la Commission philippine des valeurs mobilières et de la bourse.  La représentante de l’Algérie a demandé au représentant de l’organisation de répondre aux questions qui lui ont été adressées hier en fin de séance.  Pour sa part, le représentant de la Chine a demandé si cette organisation est une ONG ou un centre de recherche. 


Le représentant du “Philippine Human Rights Information Center” a expliqué que l’immatriculation auprès de la Commission des valeurs mobilières et de la bourse est une obligation pour les ONG dans son pays car elle lui permet de travailler avec les autres structures étatiques et non gouvernementales et facilite les transactions bancaires.  Il a poursuivi en expliquant que son organisation est membre de la “Philippine Alliance of Human Rights Advocate (PAHRA)”.  Il a expliqué que le Centre d’information et de recherche sur les droits de l’homme est partagé entre l’ONG et le PAHRA.  Le représentant de l’ONG a précisé que son organisation travaille sur le terrain et collecte des informations sur les droits économiques, culturels et sociaux et peut ainsi contribuer aux travaux de l’ECOSOC.  Il a expliqué que son organisation se compose d’un conseil d’administration non rémunéré, de 13 personnes salariées, de quelques contractuels spécialisés dans des domaines précis et de bénévoles. 


La représentante de Cuba a demandé des informations complémentaires sur l’origine des ressources financières mentionnées dans les états financiers présentés par l’ONG, et de préciser notamment s’il s’agit d’organisations nationales ou étrangères.  Le représentant du “Philippine Human Rights Information Center” a cité en exemple une organisation française qui aide l’ONG à s’acquitter de ses activités dans le domaine culturel. 


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                                                            24 mai 2001


Concernant le report de la demande du “National Council of the Saemaul-Undong Movement”, le Comité a entendu l’observateur de la République populaire démocratique de Corée qui a demandé notamment d’indiquer les autres sources de financement de cette ONG. 


Concernant le report de la demande de l’organisation “World Forum on the Future of Sportshooting Activities(WFSA)”, le Comité a entendu le représentant de cette ONG présent dans la salle.  Les représentants de la Fédération de Russie, de l’Allemagne et de l’Algérie ont demandé au représentant du WFSA de préciser l’adresse du siège principal de l’organisation, cette ONG étant enregistrée en vertu de la loi belge alors qu’elle a également des adresses en Italie et aux Etats-Unis.  La représentante de l’Algérie a, en outre, demandé dans quelle mesure et comment l’organisation a travaillé avec les organes des Nations Unies, notamment le Département des affaires du désarmement à New York.  Elle a souhaité obtenir des détails sur la ventilation des dépenses essentiellement administratives, notamment pour les services juridiques rendus à Bruxelles, alors que le siège de l’ONG se trouve à Rome. 


Le représentant du WFSA a précisé que le siège est effectivement à Rome et que l’ONG compte aussi bien des membres à Rome qu'à Portland (Oregon, Etats-Unis).  Il a évoqué les propositions de son organisation en faveur du marquage des armes à feu dès la fabrication au sein du forum créé par cette ONG qui réunit les fabricants et les utilisateurs.  Le représentant a estimé que ce forum est un groupe d’expertise qui permet à cette ONG de jouer un rôle de conseil dont l’ECOSOC pourrait bénéficier.  Concernant les activités auprès des Nations Unies, il a expliqué que son organisation a contribué à la préparation du Protocole de Vienne sur les armes à feu et a coopéré avec le Département des affaires du désarmement concernant la future Conférence des Nations Unies sur les armes légères.  Il a rappelé que “National Rifle Association of the United States” est membre du forum et est inscrite sur la Liste auprès de l’ECOSOC.  S’agissant des recettes de l’organisation, il a expliqué que trois catégories de membres existent et paient respectivement 500, 1 000 et 3 000 dollars par an.  Il a expliqué que la comptabilité se fait à Bruxelles, ce qui explique la mention de ce bureau dans la ventilation des dépenses.


Le représentant des Etats-Unis a estimé que les activités de cette ONG n’intéressent pas directement l’ECOSOC et a souhaité savoir si cette ONG oeuvre en faveur d’armes à feu plus sûres et si elle contribue à la recherche scientifique sur les conséquences des armes et de la chasse sur l’environnement.  Le représentant des Etats-Unis a demandé des précisions sur la manière dont l’ONG lutte contre les armes à feu falsifiées.  Le représentant de l’Inde a demandé si WFSA peut bénéficier du statut de l’organisation “National Rifle Association of the United States” auprès de l'ECOSOC. 


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                                                            24 mai 2001


Le représentant du WFSA a assuré que son organisation suit les mesures en vigueur dans le monde entier et essaie de déterminer la méthode la plus “propre” du point de vue balistique.  Concernant les armes falsifiées, il a expliqué que son organisation tente de remonter les filières mais que seuls les gouvernements peuvent lutter contre ces phénomènes.  S’agissant de l’octroi du statut, il a expliqué que les activités du WFSA sont plus larges que celles de “National Rifle Association of the United States” et qu’un statut distinct est nécessaire. 


Le Comité reprendra ses travaux cet après-midi, à partir de 15 heures.


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*  la demande figure au document E/C.2/2001/R.2/Add.4

** la demande figure au document E/C.2/2001/R.2/Add.3


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