GA/SM/233

LES PRÉPARATIFS DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS LES MOINS AVANCÉS, QUI SE TIENDRA EN MAI, DOIVENT SUSCITER L’ESPOIR, DÉCLARE LE PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

06/02/2001
Communiqué de presse
GA/SM/233


                                                                  DEV/2278


LES PREPARATIFS DE LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS LES MOINS AVANCES, QUI SE TIENDRA EN MAI, DOIVENT SUSCITER L’ESPOIR, DECLARE LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE


On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Président de l’Assemblée générale, Harri Holkeri (Finlande), a faite le 5 février à la deuxième session du Comité préparatoire de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés :


Je vous remercie de me donner cette occasion de m’adresser à vous au moment où vous reprenez les préparatifs de la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés.


Votre tâche collective n’est pas un simple exercice technique qui consisterait à adopter un texte commun. Elle a une toute autre portée. Il s’agit pour vous de faire naître l’espoir d’un avenir meilleur dans l’esprit des 700 millions d’habitants des pays les moins avancés. Ces travaux préparatoires doivent déboucher, lors de la Conférence, sur l’adoption de mesures concrètes qui contribueront à délivrer ces millions de personnes de la pauvreté et du dénuement.


En ma qualité de président de l’Assemblée générale, j’ai reçu pour mandat des États Membres de suivre l’application de la Déclaration du Millénaire. La troisième Conférence sur les pays les moins avancés, première conférence de cette envergure à être organisée après le Sommet, représente, avec celles qui suivront, un des principaux mécanismes dont dispose l’Assemblée générale pour donner suite aux engagements contractés dans la Déclaration.


La Déclaration du millénaire a clairement énoncé les mesures à prendre dans trois domaines cruciaux pour le développement des pays les moins avancés – commerce, aide publique au développement et dette –, dans lesquels un appui extérieur pourrait avoir un grand impact. Les dirigeants politiques du monde entier ont décidé de réduire de moitié, avant 2015, le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté. Ils ont pris, concernant les droits de l’homme, la démocratie, la bonne gouvernance, la paix et la sécurité et la protection des groupes vulnérables, d’autres engagements qui peuvent contribuer pour beaucoup à accélérer le développement et éliminer la pauvreté. Je constate avec satisfaction que le projet de programme d’action que vous envisagez reprend tous ces aspects de la Déclaration et repose sur une démarche globale associant les diverses parties prenantes. La vaste portée de la Déclaration rend d’autant plus nécessaire, au sein du système des Nations Unies, une conception intégrée et coordonnée de la mise en œuvre des engagements pris.


Il est urgent d’agir de façon concrète dans les pays les moins avancés. La réalisation des objectifs fixés est au premier chef la responsabilité des gouvernements de ces pays. Ils doivent renforcer leurs diverses politiques nationales, en les axant sur la personne humaine et en faisant appel à tous les intéressés pour améliorer la bonne gouvernance et, par là, prendre en charge leur propre destin. Mais la communauté internationale, le système des Nations Unies et les États Membres doivent se tenir prêts à les y aider.


Pour susciter un véritable dialogue, instaurer une coopération réciproque et créer un monde plus juste, nous devons tous y mettre du nôtre. Nous devons renoncer aux positions rigides, viser plus loin que le statu quo. N’oublions pas qu’il s’agit de protéger les plus pauvres d’entre les pauvres – les femmes, les hommes et les enfants qui subsistent en marge de l’existence.


Faisant écho à votre projet de programme d’action, j’insiste à mon tour sur la nécessité de faire participer tous les intéressés, aux niveaux national et international. Le développement ne peut plus être considéré comme l’affaire des seuls gouvernements. Il est devenu la responsabilité collective des peuples des Nations Unies, selon l’expression consacrée par la Charte. Si nous ne parvenons pas à associer au processus la société civile, le secteur privé, les médias, les législateurs et les universitaires, nous nous priverons de l’énorme réserve de possibilités qu’offrent ces entités. Vos partenaires non gouvernementaux assistent eux aussi à cette session préparatoire, ils sont peut-être même dans la salle. Je vous encourage vivement à les accueillir parmi vous tout au long du processus. Si le texte final est issu d’un large dialogue auquel participent tous les protagonistes, il aura des bases plus solides et remportera une plus large adhésion.


La communauté internationale, en particulier le monde industrialisé, doit redoubler d’efforts pour assurer le succès des politiques nationales des pays les moins avancés. Le fait que cette conférence soit la première à être accueillie par l’Union européenne montre bien que les partenaires du développement sont résolus à rester collectivement engagés dans le développement des pays les moins avancés.


Il mérite tout particulièrement d’être signalé que les politiques et mesures mentionnées dans le projet de programme d’action s’appuient sur les valeurs universelles consacrées par la Déclaration du Millénaire, à savoir la solidarité, le partage des responsabilités, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’attachement commun à la paix et à la sécurité dans le monde et le bien-être des générations à venir.  Nombre des recommandations formulées dans le projet de programme d’action dérivent des documents finaux des grandes conférences et sommets des Nations Unies. Toutes ces interrelations rendent possible une démarche intégrée dont la Déclaration du millénaire formera l’axe principal.


En atteignant les objectifs de la Déclaration, nous rendrons notre monde plus sûr, plus stable et plus prospère. Pour que cet espoir devienne réalité, il nous faudra disposer, entre autres, de mécanismes efficaces permettant d’assurer l’application et le suivi du programme d’action à tous les niveaux. Le système des Nations Unies aura un rôle important à jouer dans ce processus. Un tel rôle nous conduira nécessairement à refuser le statu quo et à insister pour faire fond sur les points forts du système tout entier aux niveaux mondial, régional et national. Je tiens à vous dire que j’appuie votre entreprise sans réserve.


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