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FEM/1135

L’ACCES DES FEMMES AU POUVOIR POLITIQUE ET LEUR INDEPENDANCE ECONOMIQUE PERCUS COMME UN FILET DE PROTECTION PAR LES DELEGATIONS A LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME

07/03/2001
Communiqué de presse
FEM/1135


Commission de la condition de la femme

3ème séance - matin


L’ACCES DES FEMMES AU POUVOIR POLITIQUE ET LEUR INDEPENDANCE ECONOMIQUE PERCUS COMME UN FILET DE PROTECTION PAR LES DELEGATIONS A LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME


L’accès des femmes au pouvoir politique et leur indépendance socioéconomique ont été perçus ce matin par les membres de la Commission de la condition de la femme comme le meilleur moyen de pallier à la violence et à la discrimination dont elles sont victimes.  La vulnérabilité de la femme dans le monde a été évoquée par les membres de la Commission dans le cadre plus précis de la pandémie du VIH/sida et de toutes les formes de discrimination qui constituent les thèmes à l'examen de la session de la Commission.  Les délégations ont convenu de la nécessité de lutter contre les effets combinés de la pauvreté, dont la femme est la principale victime, et de l’incidence plus marquée chez la femmes de la pandémie du VIH/sida en raison non seulement de son appartenance aux couches les plus pauvres de la société mais également du rapport de subordination  qu’elle entretient avec les hommes.  Ainsi, le phénomène du VIH/sida a été décrit comme une question allant au-delà d’une simple problématique de santé pour toucher à toute la gamme des droits de la femme et des filles, y compris le droit à la prise de décision économique et politique.


Il a été souligné que le renforcement des capacités des femmes exige plus que la promulgation de lois.  Il passe par la mise en oeuvre de mesures pratiques comme la formation professionnelle, un plus grand accès au marché de l’emploi et aux services de base qui doivent être appuyés par des ressources financières adéquates, non seulement de la part des gouvernements mais également de la communauté internationale.  Il a également été affirmé que toute discrimination fondée sur le sexe entrave les perspectives de développement des pays qui en paient le prix en termes de croissance économique et de durabilité des institutions.


Les Ministres et Vice-Ministre des pays suivants ont pris la parole: République de Corée, Kenya et République-Unie de Tanzanie.  Les représentantes des pays suivants ont également participé au débat: Norvège, Azerbaïdjan, Egypte, Argentine, Chine, Israël, Guatemala, Brésil, Malaisie, Namibie (au nom de la communauté de développement de l'Afrique australe), Zambie, Ghana, Iran (République islamique d’) et Tunisie.  L’Observateur de la Palestine, l’Observateur permanent de l’Office des migrations internationales et les représentants de la Banque mondiale, du Secrétariat d’UNAIDS, du Bureau international du travail ont également fait des déclarations.  Le représentant d’Israël et l’Observateur de la Palestine ont exercé leur droit de réponse. 


La Commission a, en outre, désigné deux nouveaux membres au Groupe de travail sur les communications: M. Mariano Simon Padros (Argentine) et

Mme Christine Kapalata (République-Unie de Tanzanie)


La Commission entamera cet après-midi à partir de 15 heures l’examen du projet de programme de travail pluriannuel de la Commission pour 2002-2005.


SUIVI DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTITULÉE "LES FEMMES EN L'AN 2000 : ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIÈME SIÈCLE"


Débat général


Mme MOMINAT OMAROVA (Azerbaïdjan) a indiqué que la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes de Beijing a eu un impact considérable sur le développement d’un mouvement de femmes dans son pays ce qui a mené à une prise de conscience accrue des questions de parité dans le pays.  Les décrets de 1998 et de 2000 accordent une place centrale aux questions de parité entre les sexes dans la politique d’Etat.  L’Article 151 de la Constitution consacre la préséance des instruments juridiques internationaux sur la législation nationale.  A l’heure actuelle, le Gouvernement travaille à harmoniser sa législation nationale sur les droits des femmes avec les normes universelles.  Il existe également un Plan national pour la femme pour la période 2000-2005 dont la mise en  oeuvre est assurée par un Conseil intersectoriel.  La représentante a rappelé que son pays a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. 


La représentante a évoqué la contribution des femmes à la reconstruction économique du pays tout en regrettant qu’elles constituent encore le segment le plus vulnérable de la population.  A la suite de l’occupation de 20% du territoire, l’on compte actuellement un million de femmes réfugiées et de personnes déplacées à l’intérieur de leurs propres frontières.  Une nouvelle génération grandit dans des camps.  La communauté internationale ne peut pas rester indifférente à leur situation.  De nombreuses femmes sont encore prises en otage, a souligné la représentante qui a évoqué la résolution adoptée au cours de la 39ème session de la Commission de la condition de la femme relative aux femmes et enfants pris en otage à la suite notamment de conflits armés.  La représentante a également évoqué les conséquences dramatiques des conflits armés sur les femmes, comme les viols, les grossesses forcées ou l’esclavage sexuel.  Les femmes dans les régions touchées par les conflits armés doivent également faire face à des problèmes de santé, à la pauvreté et au chômage.  Dans le cadre de notre Plan d’action national, a-t-elle précisé, nous envisageons l’établissement d’un centre de réhabilitation pour les femmes victimes de violence.  Elle a insisté par ailleurs sur la contribution des femmes au règlement des différends et des processus de paix car elles sont celles qui connaissent mieux que personne la valeur de la paix et de la stabilité. 


Mme SOLVEIG SOLBAKKEN, Secrétaire d’Etat, Ministère de l’enfance et de la famille de la Norvège, a déclaré qu'il faut développer le rôle de la Commission dans les politiques d’intégration de démarches soucieuses d’égalité entre les sexes dans les politiques et programmes du système des Nations Unies.  A cet égard, le rapport du Secrétaire général est une bonne base de travail.  A titre d’exemple, les décisions devront être courtes et inclure des objectifs limités dans le temps.  La procédure de communications doit être renforcée tout en étant cohérente avec celle de la Commission des droits de l’homme.  Les activités régionales et intersessions devront être orientées vers l’action et leurs résultats devront être intégrés dans le travail de la Commission.  Il est par ailleurs très important d’adopter un programme pluriannuel en rapport avec les conférences et les programmes organisés par l’Organisation des Nations Unies. 


L’émancipation des femmes et la participation des hommes sont des éléments clés des activités de prévention te de lutte contre le VIH/sida.  Nous appuyons l’opinion du Secrétaire général selon lequel la volonté politique , les ressources appropriées, la bonne gouvernance et la participation démocratique sont nécessaires à une solution durable du problème.  Quant à nos travaux dans ce domaine au sein de la Commission, nous devons nous assurer que notre contribution offre une véritable valeur ajoutée à la session extraordinaire qui sera consacrée au VIH/sida.  Nous devons également adopter une telle approche pour ce qui est de la discrimination multiple.  Un chapitre spécial sur la situation des femmes permettrait d’intégrer la perspective sexospécifique dans le document final de la future Conférence mondiale contre le racisme.  Nous devons également évaluer la discrimination raciale à l’égard des femmes et les difficultés que ces dernières rencontrent dans l’exercice de leurs droits politiques, civils, économiques, culturels et sexuels.  Le trafic des femmes et des filles doit retenir toute notre attention.  Par ailleurs, en ce qui concerne les mutilations génitales féminines, la Norvège a adopté, en 1995, une loi qui rend cette pratique illégale qu’elle soit commise sur le territoire ou à l’étranger.  Malheureusement il semble que les personnes concernées ne connaissent pas suffisamment l’existence de cette loi et par conséquent, le Gouvernement a lancé, en 2000, un plan d’action pour porter assistance aux victimes et éliminer cette pratique.  A cet égard, la politique d’asile devrait être amendée pour permettre d’accorder l’asile à une femme ou à une fille qui risquerait une telle mutilation en retournant dans son pays d’origine.  La représentante a conclu en appelant la Commission à influer sur les prochaines conférences de l’Organisation des Nations Unies, notamment la session extraordinaire consacrée aux enfants, la conférence Habitat ainsi que sur le travail du Conseil de sécurité.  


M. AHMED ABOULGHEIT (Egypte) a relevé que les femmes se sont imposées comme une force productive dans les sociétés.  Nous réaffirmons notre volonté de mettre en oeuvre les recommandations de la Quatrième Conférence de Beijing ainsi que celles adoptées lors de la 23ème session extraordinaire de l’Assemblée générale et en particulier celle visant l’élimination de la pauvreté qui est un des obstacles à la réalisation des objectifs de Beijing.  Le concept du renforcement des capacités des femmes ne se limite pas à la promulgation de lois mais il doit passer par la mise en oeuvre de mesures pratiques comme la formation professionnelle, un plus grand accès au marché de l’emploi et aux services de base par le biais de ressources financières ciblées de la part des gouvernements mais également de la communauté internationale par le biais notamment d’un fonds d’affection spéciale.  S’agissant de la discrimination à l’égard des femmes, le représentant a réaffirmé que la diversité des approches du concept de l’humanité devrait être une source d’unité et non pas de division.  Les Nations Unies, forum du multiculturalisme est l’endroit idéal pour promouvoir le respect de cette diversité. Le représentant a également évoqué le projet de résolution en cours d’élaboration au sein de la Commission qui porte sur la détérioration de la situation de la femme palestinienne à la suite des violences commises par l’armée israélienne.  Il a appelé l’attention de la communauté internationale sur la situation et les conditions de vie abominables que connaissent les femmes palestiniennes.


Mme HAN MYUNG-SOOK, Ministre de l’égalité entre les sexes de la République de Corée, a indiqué que le Ministère qu'il dirige a été crée en janvier dernier en remplacement d’un Comité ministériel.  Il est responsable de l’intégration d’une démarche soucieuse de parité entre les sexes dans tous les programmes nationaux.  Malgré les nombreuses percées intervenues dans la condition de la femme, de nouveaux problèmes se posent.  La pandémie du VIH/sida conduit à une double discrimination à l’égard des femmes qui sont particulièrement vulnérables au virus.  La session extraordinaire de juin prochain sera l’occasion d’en évaluer l’incidence sur les femmes et d'identifier les moyens d’y répondre.  Le Gouvernement se propose de mettre en place un élément central sur la parité dans tous les programmes du Gouvernement.  Le Gouvernement s’efforce de trouver une solution aux problèmes de la violence conjugale, de la violence sexuelle et de la prostitution.  La Corée a promulgué une loi qui donne un pouvoir quasi judiciaire d’enquête au Ministère pour surveiller l’application des politiques relatives aux droits des femmes.  La Corée s’est engagée à offrir l’accès aux nouvelles technologies aux femmes par le biais de programmes éducatifs dont bénéficieront notamment 2 millions de femmes au foyer. 


Nous reconnaissons également que les femmes doivent participer aux processus de paix, a poursuivi la Ministre.  A cet égard, nous espérons que les femmes coréennes joueront un rôle constructif dans le processus de réconciliation de la péninsule coréenne.  Par ailleurs, la Corée a déjà retiré 3 des 4 réserves qu’elle avait faites à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et s’apprête à lever la quatrième et à adhérer au Protocole facultatif.  De plus, la Corée accueillera, cette année, une conférence sur les mécanismes nationaux pour les femmes en Asie de l’Est.  Enfin, en ce qui concerne le programme de travail pluriannuel de la Commission, il convient de tenir compte de l’importance du partenariat avec les ONG dans le renforcement du rôle central de la Commission dans la promotion des droits de la femme. 


Mme LILA SUBIRAN DE VIANA (Argentine) a mis l’accent sur la nécessité de coordonner les activités mises en oeuvre en faveur de la femmes dans le monde.  Cette coordination pourrait passer par l’élaboration d’une base de données qui serait actualisée régulièrement.  Elle a indiqué par ailleurs que son pays a, en février 2000, signé le Protocole facultatif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et qu’il a lancé le processus de ratification au niveau national.   La représentante a évoqué les mesures prises au niveau national notamment des modifications au Code pénal, l’adoption d’un nouveau décret permettant aux femmes de figurer sur les listes électorales, l’élaboration de lois spécifiques de lutte contre la violence à l’égard des femmes.  S’agissant du sida, elle a également indiqué qu’une législation nationale couvre tous les aspects de la pandémie comme la prévention, le droit à la vie privée, l’accès aux services de santé etc.  Les femmes malades sont en général plus jeunes que les hommes, la moyenne d’âge pour elles étant de 24 à 35 ans.  Pour ce qui est du racisme et de la discrimination raciale, la représentante a rappelé que son pays, pays d’immigration, n’admet pas de prérogatives en fonction du sang et de la naissance.  En 1985, un Institut national a été créé pour lutter contre la discrimination raciale et la xénophobie.


M. SHEN GUOFANG (Chine) s’est félicité de l’élan donné par la vingt-troisième session extraordinaire à l’application effective du Programme d’action de Beijing.  La féminisation de la pauvreté, la propagation du VIH/sida, la persistance des stéréotypes et de la discrimination à l’égard des femmes, de même que l’accès insuffisant aux soins de santé et à l’éducation empêchent cependant la pleine réalisation des droits des femmes et font obstacle à leur participation égale au développement.  La solidarité, la compréhension et la coopération entre les Etats sont essentielles dans le contexte de la mondialisation.  La féminisation de la pauvreté est très préoccupante, surtout dans les pays en développement.  Les pays développés devraient contribuer plus activement à la promotion des femmes.  Malgré la similarité des problèmes connus dans les différents pays, chacun d'entre eux pays connaît une situation spécifique en raison de son histoire, de sa culture, de sa géographie et de son économie.  Il est impossible d’imposer le même schéma de développement à tous.


Le Gouvernement, les organisations féminines et tous les secteurs de la société civile, ONG y compris, se sont mobilisés pour déployer des efforts concertés en vue de l’application du Programme pour le développement de la femme chinoise.  Après 5 ans, 11 des 12 objectifs du Programme sont atteints.  Le Gouvernement a adopté des politiques pour lutter contre la pauvreté, le chômage et pour favoriser l’éducation et la formation.  Les questions de la famille et du mariage ont également été examinées.  La Loi sur la propriété foncière pour les fermiers et la Loi sur le mariage ont été amendées pour éliminer les effets négatifs à l’égard des femmes et des filles et pour assurer leur pleine participation à la société.  Les gouvernements de Hong-Kong et de Macao ont également pris des mesures pour la promotion de la femme.  A la suite de la session extraordinaire de Beijing + 5, le Gouvernement chinois a élaboré un Plan de développement pour la femme chinoise de 2001 à 2010 qui prend en compte les nouveaux défis identifiés.


Mme YOSEPHA STEINER (Israël) a relevé que le caractère universel du phénomène de la violence à l’égard des femmes et des filles exige une approche interdisciplinaire.  Le Gouvernement israélien a ainsi créé un Comité interministériel chargé de lutter contre la violence domestique.  La représentante a expliqué que ce sont les organisations de femmes qui ont attiré l’attention sur ce phénomène.  Depuis, 1977, date de la création du premier abri pour femmes, le pays s’est équipé d'un réseau d’aide aux femmes victimes de violences.  Ce développement illustre bien les mérites de la stratégie de coordination des politiques nationales et des mouvements d’ONG.  Il existe actuellement 13 abris pour femmes victimes de violence.  Récemment un centre a été ouvert pour les femmes religieuses ultra orthodoxes alors que ces communautés avaient jusqu’à présent refusé d’admettre ce phénomène.  Les ONG ont également facilité la création d’un organe chargé de la promotion de la femme au sein du cabinet du Premier Ministre qui vise à encourager la contribution de la femme au développement socioéconomique du pays.  Si l’on veut lutter contre la violence à l’égard des femmes, il faut leur donner les moyens d’obtenir leur indépendance socioéconomique.  La représentante a également fait part des initiatives de son Gouvernement pour promouvoir l’accès des femmes aux postes de prise de décisions.  La meilleure façon de lutter contre le fléau de la discrimination sexuelle est de permettre aux femmes d’accéder au pouvoir.  En Israël, pour la première fois, trois femmes ministres ont été nommées tandis qu’une quatrième, la fille de l’ancien Premier Ministre M. Itzhak Rabin, a été nommée Vice-Ministre de la défense.


Mme LILLY CARAVANTES, Secrétariat des affaires féminines de la Présidence du Guatemala, a indiqué que le Secrétariat est la première instance chargée de coordonner les politiques de l’Etat en garantissant la prise en compte des droits des femmes.  Il coordonne également les activités des ONG.  Au Guatemala, a-t-elle expliqué, il y a 10,7 millions d’habitants et 51% sont des femmes.  70,5% d’entres elles vivent dans des conditions de pauvreté particulièrement difficiles, surtout les femmes autochtones.  Elles souffrent de l’illettrisme et du chômage.  La participation des femmes à la vie politique et aux prises de décisions a augmenté mais demeure en deçà de l’objectif cherché.  Il y a un vrai problème de parité, a-t-elle déclaré.  Les disparités sont plus criantes pour les femmes.  Les accords de paix devraient permettre de remédier à cette situation.  Une Agence des femmes autochtones a été créée pour lutter contre la discrimination dont ces dernière sont victimes.  Une loi pour le respect de la dignité et les droits de la femme a été adoptée.  Le Protocole facultatif à la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes a été signé.  Une dynamique est lancée, a déclaré Mme Caravantes en ajoutant que la politique de développement et de promotion de la femme comprend quatre grands objectifs en droite ligne avec le Programme d’action de Beijing.  L’objectif principal est d’encourager la participation des femmes à la vie politique et de lutter contre la pauvreté et les disparités discriminatoires.  Un engagement du Gouvernement envers la parité existe.


Mme MARIA LUIZA RIBERO (Brésil) a évoqué les deux questions thématiques à l’ordre du jour de la session, à savoir les femmes et le sida et la discrimination raciale.  Elle a expliqué que la société brésilienne et le Gouvernement font face avec détermination aux défis que posent ces deux phénomènes.  La Constitution du Brésil interdit la discrimination fondée sur la race et le sexe.  La représentante a également expliqué à la Commission en quoi consistait les mesures mises en place par son Gouvernement pour lutter contre le sida.  Compte tenu de l’ampleur de la pandémie dans le monde, elle a appelé à la mise en oeuvre d’une stratégie internationale non seulement pour ce qui est de l’accès aux traitements mais également pour ce qui touche à la prévention.  Le renforcement des capacités des femmes, la mise en oeuvre de programmes de prévention de la transmission de la mère à l'enfant du virus, le traitement des nouveau-nés, la mise en oeuvre de programmes de traitement des toxicomanes, l’élaboration de programmes spécifiques en faveur des travailleurs migrants et des travailleurs du sexe, sont autant d’initiatives qui pourraient contribuer à mettre un terme à la propagation du virus.  La représentante a demandé que les femmes vivant avec le VIH/sida soient associées aux discussions sur cette question.  Elle a également appelé à une plus grande coopération Sud/Sud et au soutien des activités régionales.


Mme NORASMAH SAMSUDIN (Malaisie) a indiqué que l’agence gouvernementale qui avait été placée auprès des services du Premier Ministre est devenue un véritable Ministère chargé de la promotion de la femme.  La politique nationale et le Plan d’action qui ont été mis en place ont permis la participation accrue des femmes aux processus de prises de décisions.  Selon le recensement de l’an 2000, les femmes représentent 48,9% de la population et 44% de la population active.  Leur contribution au développement est donc réelle.  A cet égard, l’éducation joue un rôle très important.  En l’an 2000, une augmentation de l’inscription des femmes aux niveaux primaires et secondaires a été enregistrée.  Dans les universités, la participation des filles augmente et le Gouvernement prend des mesures pour améliorer l'accès aux secteurs techniques.  Dans le secteur de la santé, des progrès ont également été enregistrés.  L’espérance de vie a augmenté. 

Des programmes spécifiques pour les personnes âgées ont été mis en place, de même que des programmes généraux d’accès aux soins.  De nombreuses initiatives pour lutter contre le sida, en particulier pour prendre en en compte l’incidence du virus sur les femmes, ont été lancées.  Le Gouvernement attache également une grande importance à la réalisation d’un environnement sans violence.  La Malaisie attend beaucoup de travail de la Commission, en particulier de l’échange de bonnes pratiques pour la réalisation de l’objectif commun de la parité entre les sexes.


Mme SOMAIA S. BARGHOUTI, Observatrice de la Palestine, a évoqué le rapport du Secrétaire général sur la situation de la femme palestinienne qui couvre la période allant de 1999 à septembre 2000 et qui fait état de nombreux progrès.  Toutefois, à partir de septembre 2000, la situation s’est détériorée du fait de la campagne sanglante infligée au peuple palestinien.  L’économie a également sérieusement souffert des restrictions à la liberté de mouvement, de l'occupation des biens palestiniens , de l’exploitation des ressources palestiniennes.  Ces pratiques sont autant d’obstacles à la pleine réalisation des droits socioéconomiques de la femme palestinienne.  Malgré cela, celles-ci ont été en mesure de jeter les bases d’un développement socioéconomique de la Palestine. 

Mme Barghouti a lancé un appel aux Nations Unies pour que l’Organisation continue d’assumer la responsabilité de la question palestinienne jusqu’à ce que celle-ci soit résolue.  La situation de la femme palestinienne ne verra de progrès qu’avec l’instauration d’une paix juste et durable.


Mme NDAHAFA A. NGHIFINDAKA (Namibie) s’exprimant au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe, a déclaré que son pays attache une grande importance aux thèmes prioritaires choisis pour cette session.  La parité est un nouveau concept en Namibie qui n’est pas tout à fait bien compris.  La Namibie a ainsi créé un Ministère de la femme et de l’enfance et élaboré une politique nationale et un plan d’action pour la parité.  La Namibie a adopté une loi pour lutter contre les viols et étudie une loi sur la violence conjugale.  Le Parlement est également en train d’examiner la ratification des Protocoles facultatifs à la Convention relative aux droits de l’enfant consacrés aux enfants en situation de conflits et à la vente, la prostitution et la pornographie mettant en scène des enfants.  En ce qui concerne le rôle des femmes dans la consolidation de la paix, la représentante a souligné l’importance du Plan d’action de Windhoek sur la parité dans les opérations multidimensionnelles de paix et de la résolution 1308 (2000) du Conseil de sécurité. 


La Namibie est un des pays les plus touchés de l'Afrique sub-saharienne par l’épidémie de VIH/sida.  La pandémie a des conséquences néfastes sur notre économie.  L’espérance de vie de la population est limitée et nombre de personnes du groupe d’âge des 14-49 ans meurt du virus.  Les femmes et les enfants sont particulièrement touchées.  Dans ce contexte, le Gouvernement a mis en place un Plan d’action contre le VIH/sida pour 1999-2004, dont l’application est coordonnée par le Ministère de la santé et des services sociaux.  Des recherches sont menées pour déterminer les facteurs de la subordination des femmes aux hommes en vue de promouvoir à l’émancipation des femmes et leur accès à la prise de décisions dans le domaine de la protection contre le VIH/sida.  Le Ministère de la femme et de l’enfance a mené, en coopération avec ONUSIDA, une étude de faisabilité sur l’introduction du préservatif féminin dans les cinq régions les plus touchées.  Compte tenu des résultats positifs de l’étude, le préservatif féminin devrait être


lancé en avril 2001.  La représentante a par ailleurs indiqué que des projets pilotes de soins et d’aide à domicile sont appuyés par le Ministère de la santé.  Elle a conclu en soulignant l’importance de l’examen de la discrimination double, fondée sur le sexe et sur la race, pour son pays.  A cet égard, elle a souligné que son Gouvernement a adopté des lois pour remplacer la législation du régime d’apartheid ainsi qu’une Constitution protégeant les droits et libertés fondamentales des citoyens.


Mme CHIYENGI (Zambie), évoquant les méthodes de travail de la Commission, a estimé qu’il était nécessaire de renforcer l’intérêt pour le débat général notamment par le biais d’échanges interactifs et de tables rondes qui pourraient associer également des représentants de la presse.  Pour ce qui est du format des décisions de la Commission, elle a souhaité des résolutions concises, tournées vers l’action.  La représentante s’est prononcée en faveur de davantage de coopération entre la Commission et les commissions régionales.  Elle a la proposition de nommer un ambassadeur itinérant chargé de sensibiliser l’opinion publique, surtout si celui-ci est une personnalité respectée dans le monde pour ses activités de plaidoyer en faveur de la parité entre les sexes.  Pour ce qui est du projet de programme de travail de la Commission et notamment de l’examen conjoint de thèmes communs entre la Commission et les autres Commission techniques de l’ECOSOC, elle a souligné l’importance de toujours placer l’accent sur la parité entre les sexes dans l’examen de tous les thèmes.  S’agissant de la question à examen relatif au VIH/sida, elle a expliqué que dans son pays, la pandémie touche deux à trois fois plus les femmes que les hommes dans la mesure où les femmes n’ont aucun contrôle sur leur vie et où elles sont également plus touchées par la pauvreté.  Ces facteurs conjugués les rend incapables de négocier leurs relation sexuelles.  Le Gouvernement a créé un Conseil sur le VIH/sida et les maladies sexuellement transmissibles.  Il est composé de membres du Gouvernement et des représentants d’ONG. 


M. NANA EFFAH-APENTENG (Ghana) a indiqué que le nouveau Gouvernement du Ghana a mis en place un véritable Ministère pour la mise en oeuvre efficace du Plan d’action de Beijing chargé d’intégrer la problématique de la femme à tous les niveaux.  Il a souligné que son pays est particulièrement touché par le VIH/sida et que les femmes et les fillettes sont infectées de façon disproportionnée par le virus, de l’ordre de 5 à 1 par rapport aux hommes.  A cet égard, il a estimé que les attitudes traditionnelles font obstacle à la lutte contre le sida et a indiqué qu’un Comité présidé par le Président du Ghana étudie ces questions. L’accent est mis sur la promotion à tous les niveaux et la mise en place de volets spécifiques pour les femmes et les fillettes dans tous les programmes du Gouvernement.  L’éducation à des comportements sexuels sûrs est, par ailleurs dispensée dans les écoles.  La coopération des hommes est cruciale, a souligné le représentant.  Il a, en outre, fait valoir l’importance que revêt l’aide de la communauté internationale aux gouvernements africains pour obtenir des traitements antirétroviraux à un prix abordable. 


En ce qui concerne le programme de travail pluriannuel de la Commission,

M. Effah-Apenteng a estimé qu’il est particulièrement important de renforcer le rôle de catalyseur de cet organe et de s’assurer de l’intégration d’une perspective sexospécifique dans tous les programmes de l’Organisation et de ses Etats Membres. 


M. MOHAMMAD HASAN FADAIFARD (République islamique d’Iran) a évoqué les obstacles à la mise en oeuvre du Programme d’action de Beijing issus soit de la  mondialisation, de l’accroissement de la pauvreté, de la pandémie du VIH/sida ou de la discrimination raciale.  Le programme de travail pluriannuel de la Commission devrait dans ce contexte  se concentrer sur les défis identifiés dans le Document final de la 23ème session  extraordinaire de l’Assemblée générale dans la mesure où ceux-ci sont une entrave à la pleine réalisation du Programme d’action de Beijing.  Il est nécessaire également d'améliorer les méthodes de travail et de renforcer le rôle de catalyseur de la Commission.  S’agissant de la lutte contre la pandémie de sida, le représentant a souligné l'importance de l’information, de l’éducation, de l’accès aux traitements et des fonctions morales de la religion.  Pour ce qui est de la discrimination raciale, le représentant a évoqué ses formes multiples qui se traduisent par la souffrance vécue par les femmes dans les conflits armés du fait de leur appartenance ethnique ou religieuse


Mme ZOHRA BEN ROHDHANE, Directrice générale au Ministère des affaires de la femme et de la famille de la Tunisie, a déclaré que l’Organisation des Nations Unies est un exemple en la matière de promotion de la femme.  Elle a estimé que le Document final de la vingt-troisième session extraordinaire marquait des progrès très importants.  En Tunisie, depuis l’année dernière, a-t-elle poursuivi, 23,6% de femmes ont été élues lors des élections municipales et 4 sont devenues maires à la suite de l’application du système des quotas.  Un nouveau plan d’action pour la promotion de la femme est à l’étude pour mettre en application les mesures recommandées par Beijing + 5 et placer la problématique féminine à un niveau prioritaire, notamment en ce qui concerne l’accès aux nouvelles technologies.  Notre ministère prend très au sérieux les objectifs sectoriels, a-t-elle déclaré.  Elle a souligné l’importance des travaux sur les femmes et la gestion des conflits en Afrique et a rappelé la proposition du Président de la Tunisie de création d’un fonds d'affectation spéciale pou soutenir les actions dans ce domaine..


M. NOAH KATANA NGALA, Ministre des affaires intérieures de l’héritage et du sport du Kenya, a évoqué l’ensemble des mesures prises au Kenya à la suite de l’adoption du Programme d’action de Beijing.  Il a expliqué que dans son pays le taux d’orphelins du sida et le taux de la population infectée par le VIH tous les ans est en forte augmentation.  Les femmes sont autant infectées que les hommes mais elles le sont à un plus jeune âge.  Le Gouvernement élabore actuellement un projet de loi visant à fournir une aide aux femmes et aux adolescentes et un Conseil national de lutte contre le sida été mis en place.  Le Gouvernement lance des actions pour intégrer les perspectives sexospécifiques dans la lutte contre la pandémie du sida.  S’agissant de la discrimination à l’égard des femmes, le représentant a mis en place d’une équipe spéciale chargée de revoir la législation relative aux femmes.  La violence causée par les inégalités touche davantage les femmes qui appartiennent souvent aux couches les plus pauvres de la société.  Les mutilations génitales sont un véritable problème dans certaines régions du pays.  Le Gouvernement s'oppose à cette pratique nuisible.  Il prévoit également la création d'une Commission qui sera chargée de traquer les cas de discrimination à l’égard des femmes.


Mme SHAMMI P. KHAN, Vice-Ministre pour le développement communautaire, les affaires de la femme et des enfants de la République-Unie de Tanzanie, a déclaré dans son pays, 1,6 million de personnes sont touchées par la pandémie de VIH/sida.  Les femmes sont non seulement malades mais elles doivent s’occuper des autres membres de la famille.  Les pratiques traditionnelles empêchent l’émancipation des femmes et leur protection face au virus.  Le Gouvernement a pris des mesures législatives pour lutter contre le sida et les pratiques nocives, mutilations génitales y compris.  Des programmes d’information sur le virus sont diffusés par radio.  Le manque de ressources est criant.  L’aide internationale n’est pas suffisante pour lutter contre la pandémie.  La Vice-Ministre a lancé un appel pour une augmentation de l’aide et la mise à disposition de médicaments génériques à prix abordable.  La session extraordinaire consacrée au sida devra examiner ce problème et en particulier la question de la transmission de la mère à l’enfant. 


La participation des femmes à la prise de décisions est également cruciale.  La Constitution a été amendée pour que 20% des sièges parlementaires soient octroyés aux femmes.  Dans les autorités locales, il est obligatoire de réserver 33% des sièges aux femmes.  Le Gouvernement a par ailleurs mis en place une politique pour promouvoir l’éducation, et en particulier la représentation des filles dans le primaire et le secondaire et les établissements d’enseignement supérieur.  Un programme spécial intitulé "Éducation primaire gratuite" (COBET) a été élaboré ciblant des enfants qui ne sont pas enrôlés dans une école.  Mme Khan a conclu en appuyant le projet de programme de travail pluriannuel pour 2002-2006 de la Commission et en soulignant l'importance de la lutte contre la pauvreté dans le cadre des politiques de promotion de la femme.


Mme KAREN MASON (Banque mondiale) a expliqué que la Banque intègre désormais les perspectives sexospécifiques dans les projets et programmes qu'elle finance.  Nous avons également intégré les perspectives sexospécifiques au sein de la Banque elle-même.  Nous mettons l’accent sur la réduction de la pauvreté mais également sur les facteurs structurels qui en sont à l’origine.  Notre rapport "Engendering Developpement" met en lumière les avantage de la parité entre les sexes dans les perspectives de développement des pays.  Il apparaît que les sociétés qui acceptent la discrimination fondée sur le sexe en paient le prix en terme de croissance économique et de durabilité des institutions.  La Banque mondiale a mis  en oeuvre une initiative qui vise à examiner les liens entre les questions de parité et les politiques de développement économique des pays.   Nous travaillons également au développement d’un outil de contrôle et d’évaluation des politiques dans une perspective sexospécifique.


M. ELHADJ SY, ONUSIDA, a indiqué que le pourcentage de femmes atteintes du sida a  augmenté.  Il y a aujourd'hui 13 millions de femmes qui vivent avec la maladie contre 11 millions d’hommes.  Les femmes sont infectées à un âge inférieur à celui des hommes.  De plus ces femmes doivent s’occuper des personnes malades.  Ces dernières années, les facteurs de vulnérabilité des femmes ont été mieux compris.  Les inégalités sociales et économiques les empêchent de participer au développement et d’exercer leurs droits.  Elles s’occupent des malades, subviennent aux besoins de leur famille.  Pour créer un environnement permettant la parité, il est impératif d’éliminer les inégalités sociales, économiques et politiques qui rendent les femmes plus vulnérables au VIH/sida.  Il faut


sensibiliser les dirigeants et les responsables des communautés pour réduire les inégalités sociales.  Il faut intégrer les perspectives sexospoécifiques dans tous les programmes de développement.  Il faut élaborer des programmes de prévention et de soins pour les femmes et les filles.  Il faut promouvoir la sensibilisation aux programmes de  prévention du sida.  Il faut également assurer le développement de méthodes de prévention contre le sida qui puissent être initiées par les femmes et les filles.  Les programmes d’accouchement sûrs doivent être renforcés, en leur intégrant une perspective sexospécifique et la prévention du sida.  En outre, il convient de prendre en compte la perspective sexospécifique dans le cadre des programmes de soins aux femmes et aux hommes vivant avec le sida. 


Mme ZHANG (Organisation internationale du Travail) a expliqué que la parité entre les sexes est un principe sous-jacent aux droits des travailleurs qu’il s’agisse de ceux du secteur formel ou informel.  Dans le domaine des principes fondamentaux du droit au travail nous nous concentrons notamment aux domaines suivants: la protection du droit à la maternité, l’accès des femmes à la formation professionnelle, la lutte contre la pauvreté et celle contre la vulnérabilité économique des femmes, le travail des femmes dans les économies informelles, les femmes en période de crise, la prévention de la pauvreté et de l’exclusion sociale, la lutte contre la violence sexuelle dans les entreprises, la lutte contre les emplois précaires, la protection des femmes migrantes, la fourniture d’une aide aux petites entreprises.   La représentante a évoqué l’impact du sida sur les femmes et le revenu des ménages .  Le sida n’est pas uniquement une question de santé mais il touche à la pauvreté et aux droits des femmes et des filles.  Le thème de la discrimination est également un thème important pour le OIT.  Les études montrent que les femmes sont beaucoup plus vulnérables que les hommes à toutes les formes de discrimination.


M. ROBERT G. PAIVA, Organisation internationale pour les migrations (OIM), a déclaré que ce n’est pas le fait que les femmes ou les hommes migrent qui constitue un risque de transmission du sida, mais ce sont les conditions que ces migrants rencontrent dans leurs migrations qui constituent ce risque.  La pauvreté, l’exploitation et la séparation des familles et des partenaires coupent les migrants des normes socioculturelles qui président aux communautés stables.  Le trafic des migrants est un autre facteur de vulnérabilité, a-t-il poursuivi.  Les femmes y sont particulièrement exposées.  Le trafic joue un rôle très important quand on parle du sida.  Le sida n’est pas seulement une maladie, il appelle une approche sous plusieurs angles.  Consciente de ce fait, l’OIM a intégré la prévention du sida dans tous ces programmes et des campagnes de sensibilisation ont été menées.  Un code de conduite dont le slogan était "s’il n’y a pas de demande, il n’y a pas d’offre" a également été mené contre l’exploitation et le trafic des femmes. 


Le Gouvernement algérien, L’OIM et l’Union européenne ont joint leurs efforts pour prévenir la propagation du sida dans le cadre des migrations algériennes.  Nos programmes de sensibilisation au risque su sida mettent en particulier l'accent dur les besoins des femmes et des filles migrantes.  Nous mettons également en place des programmes pour lutter contre la trafic des femmes. 


Droits de réponse


Le représentant d’Israël a regretté que la Commission de la condition de la femme soit appropriée par certaines délégations à des fins politiques.  La violence perpétrée par les Palestiniens ont causé des pertes économiques aux deux parties concernées.  Israël n’a aucun intérêt à perpétrer le conflit.  Ce sont les Palestiniens qui alimentent cette violence.  Celle-ci n’est pas nouvelle.  Ce qui est nouveau est le contexte d’ouverture dans lequel cette violence s’est produite et que M. Arafat a choisi d’écarter.  De source palestinienne, l’Intifada actuelle a été préparée et lancée par les autorités palestiniennes dès la fin des négociations de Camp David.


L’Observatrice de la Palestine a déclaré qu’elle pensait, dans sa déclaration, traduire de manière la plus transparente possible les conditions de vie des femmes palestiniennes.  Le représentant d’Israël ne doit pas savoir que la Commission veille aux droits des Palestiniennes, a-t-elle poursuivi.  Faisant référence à un article de l'Associated Press, elle a rappelé que la perte économique due au bouclage du Territoire est de 44%.  Elle a indiqué qu’hier trois citoyens Palestiniens ont trouvé la mort, et que des nouvelles mesures extrêmement strictes a l’encontre du territoire palestinien ont été prises.  Elle a cité le rapport du Département d’Etat américain sur la situation dans le Territoire occupé qui soutient ce qu’elle a dit dans sa déclaration.   Elle a, enfin, indiqué que la délégation palestinienne n’a pas pu participer aux travaux de la Commission car le Gouvernement israélien n’a pas permis à celle-ci de sortir du Territoire.


Le représentant d’Israël a estimé que les difficultés auxquelles se heurte la population palestinienne découlent de leur propre choix et de la voie de la violence qu’elle a choisie de suivre.  Il est important de noter que pendant qu’Israël tente de faciliter l’acheminement de biens, notamment de biens médicaux, aux populations palestiniennes, les autorités palestiniennes ont interdit tout commerce avec Israël.


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