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CNUCED/272

UNE CONFERENCE DES NATIONS UNIES VA NEGOCIER L’ETABLISSEMENT D’UN NOUVEL INSTRUMENT INTERNATIONAL SUR LE JUTE ET LES ARTICLES DE JUTE

12/03/2001
Communiqué de presse
CNUCED/272


UNE CONFERENCE DES NATIONS UNIES VA NEGOCIER L’ETABLISSEMENT D’UN NOUVEL INSTRUMENT INTERNATIONAL SUR LE JUTE ET LES ARTICLES DE JUTE


Genève, le 9 mars 2001 -- La Conférence des Nations Unies sur le jute et les produits du jute se réunit sous l'égide de la CNUCED du 12 au 13 mars afin de négocier un nouvel instrument susceptible de remplacer l'Accord international sur le jute et les produits en jute, 1989. Entré en vigueur le 12 avril 1991, cet Accord, d’une durée initiale de 5 ans, a expiré le 11 avril 2000 après avoir été prorogé deux fois de deux ans.


Le nouvel instrument aura pour objectif de promouvoir l’expansion et la diversification du commerce du jute.  Ce produit de base joue un rôle économique important dans des pays comme l’Inde,  qui assure la moitié de la production mondiale de jute (51,8% entre 1996 et 1999),  le Bangladesh (29,9%)  ou la Chine (11,3%). La part des autres pays producteurs reste modeste : Népal (0,4%),  Egypte (0,2% et Indonésie (0,1%).


Délaissé au profit des matières synthétiques, le jute connaît un regain d’intérêt du fait de l’importance croissante que prennent les préoccupations en matière d’environnement.  Les possibilités de trouver de nouvelles utilisations (papier et pulpe, composites du jute, artisanat), ouvrent des perspectives intéressantes. Quelques 11 millions de petits fermiers cultivent le jute et des centaines de milliers de personnes travaillent dans les domaines de la transformation, du commerce et du  transport.


La Conférence qui s’ouvrira lundi devrait permettre d’établir un instrument de coopération entre producteurs et consommateurs qui prendra la forme d’un groupe d’étude international. Ce groupe permettra de maintenir la coopération internationale sur le jute. Il remplacera l’Organisation internationale du jute, mise en liquidation par le Conseil international du jute – (sur une période de 18 mois à compter du 12 avril 2000).


En effet, bien que la  dernière Conférence des Nations Unies sur le jute et les produits du jute (Genève, 27-31 mars 2000 ; puis Dhaka, Bangladesh, 6-8 avril 2000), ait établi le texte d’un accord destiné à succéder à celui de 1989, ce projet ne s’est pas concrétisé.


Le marché mondial du jute est sujet à des fluctuations cycliques de l’offre et des prix. Au cours des deux dernières décennies, les prix des fibres et des produits dérivés ont baissé en termes réels. Les prix du  jute en dollars constants corrigés par l’indice FMI du prix des matières premières agricoles sont passés de 969,7 dollars la tonne métrique (valeur de 1990)  en 1975 à 357,1 dollars en 1996. Cette baisse n’a toutefois pas été compensée ou accompagnée par une amélioration de la productivité.


Entre 1996 et 1999, la part du Bangladesh dans les exportations a été de 76,6%, celle de l’Inde de 20,90% et celle du Népal de 1,10%. Du côté des importateurs, la Chine arrive en tête avec 8,77%, suivie du Japon (3,74%), de l’Egypte (2,44%) et de l’Indonésie (1,28%). Au sein de la communauté européenne la Belgique se taille la part du lion avec 8,7% des importations nettes suivie par le Royaume-Uni (4,38%), les Pays-Bas (2,22%), la France (1,94%), l’Allemagne (1,76%), l’Italie (1,04%), L’Espagne (1,01%).


En date du 31 janvier, l’Organisation internationale du jute comptait 25 membres parmi lesquels les trois pays exportateurs (Bangladesh, Inde et Népal) et 22 pays importateurs (Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suède, Royaume-Uni, Chine, Egypte, Indonésie, Japon, Norvège, Suisse,  et l’Union européenne).


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