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AIDS/20

LA SESSION EXTRAORDINAIRE DES NATIONS UNIES SUR LE VIH/SIDA CHERCHERA A GENERER MONDIALEMENT UNE REPONSE MASSIVE A LA CRISE

20/06/2001
Communiqué de presse
AIDS/20


                                                            PI/1359


LA SESSION EXTRAORDINAIRE DES NATIONS UNIES SUR LE VIH/SIDA CHERCHERA A GENERER MONDIALEMENT UNE REPONSE MASSIVE A LA CRISE


Par son appel à l’action, le Secrétaire général demande à tous de s’allier d’urgence pour prendre le dessus dans la lutte contre le sida


New York, juin 2001 -– En tenant du 25 au 27 juin à New York une session extraordinaire sur le VIH/sida, les Nations Unies ont l’intention d’intensifier énormément la réponse donnée par la communauté internationale à la pandémie de VIH/sida. 


La session extraordinaire a pour but de stimuler l’engagement et le leadership politique afin de s’attaquer à ce que les nations ont reconnu être une “urgence mondiale”.  Les Gouvernements devraient adopter une Déclaration d’engagement qui établit une série d’objectifs et de délais stratégiques.  Plus de 36 millions de personne au monde vivent avec le VIH et plus de 22 millions sont mortes de la maladie. 


“Le VIH/sida est un problème mondial aux proportions catastrophiques,” a déclaré le Secrétaire général, Kofi Annan.  “L’enjeu est énorme mais nous ne sommes pas impuissants face à lui.  C’est pourquoi, j’ai fait de la formation d’une alliance mondiale à la mesure de cet enjeu ma priorité personnelle”.


Le Secrétaire général s’est lancé dans une campagne pour demander instamment aux gouvernements, au secteur privé et aux organisations non gouvernementales d’allier leurs forces en vue d’une mobilisation massive contre l’épidémie. Au cours des deux derniers mois, dans une série de discours devant les principaux intéressés, il a établi des domaines prioritaires d’action et appelé à la création d’un fonds mondial pour le sida et la santé qui rassemble une partie des nouveaux financements demandés.  “Si elle le veut vraiment, l’humanité a les moyens de mettre en péril l’épidémie”, a indiqué le Secrétaire général lors d’une conférence organisée par des fondations privées, fin avril. 


Selon les estimations du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), les dépenses pour les soins et la prévention contre le sida dans les pays à revenu moyen ou faible doivent augmenter de 7 à 10 milliards chaque année.  Cette somme représente au moins cinq fois les montants actuellement dépensés par les citoyens, les gouvernements nationaux et les donateurs internationaux.  Les


premières promesses de versement, de plus de 400 millions de dollars, au Fonds mondial, ont déjà été reçues et l’on s’attend à ce que des sommes supplémentaires soient engagées lors de la session extraordinaire et d’autres événements importants dont le Sommet du G8 à Gênes au mois de juillet.


Certains événements récents ont instauré les conditions nécessaires à faire de la session extraordinaire un tournant dans la lutte contre le VIH/sida.  Plusieurs entreprises pharmaceutiques importantes ont annoncé de larges réductions, pour les pays sérieusement touchés, du prix des médicaments utilisés pour traiter le sida ou les infections en rapport avec la maladie.  Depuis le Sommet d’Okinawa du G8 l’année dernière, de nombreux pays développés et en développement ont manifesté leur détermination de plus en plus grande à agir.  Plus récemment, au cours d’un sommet spécial de l’OUA à Abuja, les dirigeants africains se sont engagés à consacrer 15% de leurs budgets nationaux au secteur de la santé et à la lutte contre le VIH/sida. 


“Nous avons atteint un point où de nombreux éléments et de nombreuses forces sont en train de se réunir de façon unique,” a expliqué le Docteur Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA.  “Je crois que nous avons maintenant l’opportunité de faire un bond en avant considérable dans la manière dont nous réagissons, en tant que communauté internationale, face à l’épidémie.  La déclaration d’engagement que les dirigeants nationaux adopteront à la session extraordinaire signifie que nous bénéficions d’un nouveau degré de transparence et de sérieux pour repousser l’épidémie.  Les millions de personnes infectées et affectées par le VIH surveillent ce processus et, avec raison, attendent beaucoup du processus et de ses résultats.”


Objectifs et délais au niveau mondial


Le projet de déclaration d’engagement qui devrait être adopté à la session a pris forme au long de plusieurs mois de discussions officieuses menées par deux cofacilitateurs, l’Ambassadrice Penny Wensley de l’Australie, et l’Ambassadeur Ibra Deguène Ka du Sénégal. A partir des orientations convenues lors du Sommet du millénaire de l’ONU, un accord a été trouvé sur un certain nombre d’objectifs clefs qui incluent :


  • D’ici à 2003, établir des objectifs nationaux assortis de délais pour réduire l’incidence du VIH chez les personnes âgées de 15 à 24 ans de 25% dans les pays les plus touchés d’ici à 2005, et mondialement d’ici à 2010;
  • D’ici à 2005, garantir qu’au moins 90% des personnes âgées de 15 à 24 ans ont accès aux services d’information et de santé nécessaires à les rendre moins vulnérables;
  • D’ici à 2005, réduire la part des nouveau-nés séropositifs de 20%, et de 50% d’ici à 2010;
  • D’ici à 2003, développer des stratégies nationales pour renforcer les systèmes de soins de santé et s’attaquer aux facteurs qui influent sur la disponibilité des médicaments liés au traitement du VIH, y compris leur prix et la mesure dans laquelle ils sont abordables.  Réaliser également d’urgence tous les efforts nécessaires pour fournir le meilleur niveau possible de traitement du VIH/sida, y compris une thérapie antirétrovirale administrée de façon soigneuse et contrôlée pour réduire le risque de développement d’une résistance;  
  • D’ici à 2003, développer, et d’ici à 2005 mettre en place, des stratégies nationales pour créer un environnement favorable pour les orphelins et les enfants infectés et affectés par le VIH/sida.  Plus de 13 millions d’enfants ont perdu leur mère ou leurs deux parents à cause de la maladie, principalement en Afrique sub-saharienne.

Les gouvernements se sont en principe mis d’accord pour atteindre, d’ici à 2005, l’objectif global de dépenser annuellement entre 7 et 10 milliards de dollars dans les pays à revenu faible ou moyen, et pour soutenir l’établissement du fonds mondial proposé par le Secrétaire général.  Les quelques points de désaccord restant - qui concernent principalement les droits de l’homme et les groupes vulnérables – devraient être résolus en consultations, juste avant la session extraordinaire ou au cours de celle-ci. 


La plupart des gouvernements seront représentés par des membres de leur Cabinet mais un certain nombre de chefs d’Etat ou de gouvernement ont confirmé leur intention d’assister à la session extraordinaire, prouvant ainsi l’importance accordée par les dirigeants nationaux à l’épidémie.  


Tables rondes et événements spéciaux


Les gouvernements, les ONG et le secteur privé, outre leur participation au débat général, prendront part à quatre tables rondes, une procédure novatrice utilisée au Sommet du millénaire pour encourager les interactions entre les responsables.  Les tables rondes traiteront des problèmes clefs, à savoir :


  • “La prévention et les soins en matière de VIH/sida”, table ronde présidée par le Premier Ministre de Saint-Kitts-et-Nevis;
  • “Le VIH/sida et les droits de l’homme”, table ronde présidée par le Ministre de la santé de la Pologne;
  • “L’impact socioéconomique du VIH/sida”, table ronde présidée par le Ministre de la santé de la Malaisie;
  • “Le financement et la coopération internationale”, table ronde présidée par le Président de la République-Unie de Tanzanie.

Les ONG et le secteur privé jouent un rôle crucial dans la lutte contre le sida.  Au cours de la session extraordinaire, plusieurs PDG devraient annoncer de nouvelles initiatives et le Conseil mondial du commerce sur le VIH/sida lancera son plan d’action commerciale.


Plus de 2 000 représentants de quelques 500 groupes d’action, d’organes de services, de personnes vivant avec le VIH/sida et du secteur privé devraient assister à la session extraordinaire.  Leurs porte-parole feront des déclarations lors des réunions en plénière et participeront aux tables rondes.  Plusieurs sessions d’échange ont eu lieu entre les ONG et les gouvernements pour permettre un apport plus large à la déclaration d’engagement.  Des douzaines d’événements parallèles ont été organisés à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du complexe

des Nations Unies afin de donner voix à divers points de vue sur les problèmes et les enjeux en question.  Ces événements incluent des exposés par des personnes vivant avec le sida ainsi que par des volontaires et d’autres qui oeuvrent sur la ligne de front dans la bataille contre l’épidémie.  Un programme de tous les événements est disponible sur le site web de la Session : www.un.org/ga/aids.


Comme ils se préparent à aider à mobiliser et soutenir l’intensification de la réponse de la communauté internationale à la crise, les nombreux programmes et agences des Nations Unies qui travaillent pour la lutte contre le sida participeront aussi activement à la session extraordinaire.  En novembre 2000, l’Assemblée générale avait décidé de la tenue d’une session extraordinaire. 


Contacts pour les médias :


Pragati Pascale                     Andrew Shih, ONUSIDA

Dept. de l’Information, ONU         Tel : (212) 584-5024

Tel : (212) 963-6870                E-mail: ashih@fenton.com

E-mail: pascale@un.org

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Anne Winter, ONUSIDA                www.un.org/ga/aids

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