En cours au Siège de l'ONU

AG/DSI/291

LA COMMISSION ENCOURAGE LA CREATION DE COMMISSIONS NATIONALES DANS LA

31/10/2001
Communiqué de presse
AG/DSI/291


Première Commission

19e séance – matin


LA COMMISSION ENCOURAGE LA CREATION DE COMMISSIONS NATIONALES DANS LA

SOUS-REGION SAHELO-SAHARIENNE POUR LUTTER CONTRE LES ARMES LEGERES


Elle adopte dix-huit textes dont un sur la Convention d’Ottawa


Profondément préoccupée par l’ampleur du phénomène de la prolifération, de la circulation illicite et du trafic des armes légères dans les Etats de la sous-région sahélo-saharienne, la Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a, ce matin, pris position en faveur de la création de commissions nationales dans la sous-région pour lutter contre ce problème.  Elle a pour cela adopté sans vote un projet de résolution relatif à l’assistance aux Etats pour l'arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légèresqui sera soumis à la plénière de l’Assemblée générale.  Avant l’adoption du texte,  plusieurs délégations avaient demandé le report de la procédure, arguant que ce projet révisé est loin de reprendre les éléments convenus de la Déclaration de Bamako, qui est la position commune des pays africains sur la question, et ceux identifiés lors de la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères organisée en juillet dernier.


La Commission, notant avec regret que les mines antipersonnel continuent d’être utilisées dans les conflits dans diverses régions du monde, a par ailleurs demandé à l’Assemblée générale d’inviter tous les Etats qui n’ont pas encore signé la Convention d’Ottawa à y adhérer en adoptant par 121 voix pour et 19 abstentions le projet de résolution intitulé “Mise en oeuvre de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction”.  Aux termes de ce projet de texte, le Secrétaire général est prié de procéder aux préparatifs nécessaires pour convoquer à Genève, du 16 au 20 septembre 2002, la quatrième Assemblée des Etats parties à la Convention.  Les Etats s’étant abstenus et ayant expliqué leur vote ont avancé des impératifs de sécurité et de légitime défense ou encore le caractère imcomplet, à leur avis, de la Convention. Certains, comme le représentant de la République de Corée, ont jugé suffisants les instruments existants, comme la Convention sur certaines armes classiques, pour lutter contre les mines antipersonnel.


La Commission a par ailleurs adopté un projet de résolution sur le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmementpar 86 voix pour, 42 voix contre et 16 abstentions.  Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale, demanderait instamment aux Etats Membres d'engager des négociations multilatérales afin d'élaborer des directives universellement acceptables et non discriminatoires concernant les transferts internationaux des produits et techniques à double usage et des technologies de pointe ayant des applications militaires. 


La Commission a également adopté le projet de résolution sur la maîtrise des armes classiques au niveau régional à l’issue d’un vote de 138 voix pour et une voix contre (Inde) et une abstention (Bhoutan); celui sur le respect des normes relatives à l’environnement par 141 voix pour et 4 abstentions (France, Israël, Royaume-Uni et Etats-Unis) et celui relatif à l’application de la Déclaration faisant de l’océan Indien une zone de paix par 105 voix pour et 3 voix contre (France, Royaume-Uni et Etats-Unis).


Elle a adopté sans vote les projets de résolution et de décision suivants: désarmement régional; la vérification sous tous ses aspects; informations objectives sur les questions militaires; Rapport de la Commission du désarmement; convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le désarmement; Rapport de la Conférence du désarmement;  Centre régional pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes; relation entre désarmement et développement; consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement; examen de l’application de la Déclaration sur le renforcement de la sécurité internationale; renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée et relations de bon voisinage et développement en Europe du Sud-Est.


En début de séance, le représentant de la Fédération de Russie a présenté les amendements au projet de résolution relatif à la préservation et au respect du Traité ABM qui ont pour but de tenir compte des contacts de haut niveau engagés à la suite de l’Accord de Gênes conclu entre les Présidents russe et américain sur les négociations visant à définir un nouveau cadre stratégique


La Commission se réunira cet après-midi à 15 heures.


Présentation d’un projet de résolution révisé


Par le projet de résolution intitulé “Préservation et respect du Traité concernant la limitation des systèmes antimissile balistiques”  tel qu’amendé par la Fédération de Russie (A/C.1/56/L.1/Rev.1), l'Assemblée générale demanderait la poursuite des efforts visant à renforcer le Traité et à préserver son intégrité et sa validité.  Elle demanderait également aux Etats parties de limiter le déploiement de systèmes antimissile balistiques, de s'abstenir de déployer de tels systèmes pour défendre leur territoire, de ne pas créer les bases d'une telle défense et de ne pas transférer à d'autres Etats ni déployer hors de leur territoire national des systèmes antimissile balistiques ou leurs éléments limités par le Traité.  Elle engagerait tous les Etats Membres à appuyer les efforts visant à endiguer la prolifération des armes de destruction massive. 


L’Assemblée générale prendrait note avec satisfaction du dialogue suivi que la Fédération de Russie et les Etats-Unis d’Amérique entretiennent au sujet d’un nouveau cadre stratégique fondé sur la franchise, la confiance mutuelle et les possibilités véritables de coopération, qui présente une importance primordiale, en particulier dans un climat de sécurité incertain et espère que ce dialogue débouchera sur des réductions substantielles des forces nucléaires offensives et contribuera au maintien de la stabilité internationale.


Le représentant de la Fédération de Russie a annoncé, s’agissant du projet L.1, qu’il avait présenté le 23 octobre et qui est également parrainé par le Bélarus et la Chine, qu’un amendement avait été introduit au texte pour tenir compte des contacts de haut niveau engagés à la suite de l’Accord de Gênes conclu entre les Présidents russe et américain sur les négociations visant à définir un nouveau cadre stratégique.  Il a proposé de modifier le paragraphe 7, conformément aux souhaits de nombreuses délégations, afin qu’il reflète le dialogue en cours entre la Fédération de Russie et les Etats-Unis sur les questions connexes des systèmes de défenses et des armes stratégiques offensives.  Il a ajouté que, par l’adoption de ce projet de résolution amendé, l’Assemblée générale exprimerait son avis sur les derniers développements intervenus dans le domaine de la sécurité internationale.


Adoption de projets de résolution


Armes classiques


Par le projet de résolution A/C.1/56/L.34 intitulé “Mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction”, adopté par 121 voix pour et 19 abstentions, l’Assemblée générale, se félicitant de l’entrée en vigueur de la Convention sur la question le 1er mars 1999, inviterait tous les Etats qui ne l’ont pas encore signée à y adhérer sans tarder.  Elle exhorterait également tous les Etats qui ont signé la Convention mais ne l’ont pas ratifiée à le faire sans tarder et demanderait instamment à tous les Etats parties de communiquer au Secrétaire général des informations complètes et à jour afin d’améliorer la transparence et de promouvoir le respect de la Convention.  Elle inviterait tous ceux qui ne l’ont pas ratifiée ou n’y ont pas adhéré à fournir, à titre

volontaire, des informations pour appuyer les efforts faits mondialement en vue d’éliminer les mines.  L’Assemblée prierait le Secrétaire général de procéder aux préparatifs nécessaires pour convoquer à Genève, du 16 au 20 septembre 2002, la quatrième Assemblée des Etats parties à la Convention. 


Aux termes du projet de résolution relatif à l’assistance aux Etats pour l'arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères (A/C.1/56/L.51.Rev.1), adopté sans vote, l'Assemblée générale encouragerait dans les pays de la sous-région sahélo-saharienne, la création de commissions nationales contre la prolifération des armes légères et encouragerait les organisations et associations de la société civile à participer aux efforts de ces commissions ainsi qu'à l'application du Moratoire sur l'importation, l'exportation et la fabrication des armes légères en Afrique de l'Ouest.  Elle inviterait la communauté internationale à fournir un appui technique et financier pour renforcer la capacité des organisations de la société civile à prendre des mesures pour lutter contre le trafic illicite des armes légères.


Désarmement régional et sécurité


Par le projet de résolution A/C.1/56/L.27 intitulé “Désarmement régional”, adopté sans vote, l’Assemblée générale, convaincue que les efforts des pays en faveur du désarmement régional renforceraient la sécurité des Etats et contribueraient à la paix et à la sécurité internationales, inviterait les Etats à conclure, chaque fois qu’ils le pourront, des accords sur la non-prolifération des armes nucléaires, le désarmement et les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional. 


Par le projet de résolution A/C.1/56/L.28 intitulé “Maitrîse des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional”, adopté par 138 voix pour, une contre (Inde) et une abstention (Bhoutan), l’Assemblée générale déciderait de procéder d’urgence à l’examen des questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional et prierait la Conférence du désarmement d’envisager de dégager les principes qui pourraient servir de cadre aux accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques et de présenter un rapport sur la question.


Mesures de confiance, y compris la transparence des armements


      Par le projet de résolution A/C.1/56/L.30 intitulé “La vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la vérification”, adopté sans vote, l’Assemblée générale réaffirmerait que des mesures efficaces de vérification sont d’une importance capitale pour les accords de limitation des armements et de désarmement et prierait le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa cinquante-huitième session, des vues complémentaires que les Etats Membres lui auront communiquées.


Aux termes du projet de résolution relatif à l'information objective sur les questions militaires, y compris la transparence des dépenses militaires (A/C.2/56/L.42), adopté sans vote, l'Assemblée générale inviterait les Etats Membres à présenter au Secrétaire général chaque année le 30 avril au plus tard, un rapport sur leurs dépenses militaires du dernier exercice pour lequel des données sont disponibles.  Elle prierait le Secrétaire général de distribuer chaque année les rapports sur les dépenses militaires qu'il aura reçus des Etats Membres; de poursuivre les consultations avec les organes internationaux afin de déterminer les ajustements qui seraient nécessaires d'apporter à l'instrument existant pour susciter une plus large participation; d'encourager les organes et organismes internationaux à promouvoir la transparence des dépenses militaires; d'encourager les centres régionaux pour la paix et le désarmement à aider les Etats Membres de leurs régions à mieux connaître le système de rapports normalisés et de promouvoir colloques et séminaires de formation, régionaux et sous-régionaux pour expliquer le système des rapports normalisés.  L'Assemblée générale encouragerait les Etats Membres à informer le Secrétaire général des problèmes que pourrait leur poser le système des Nations Unies pour l'établissement de rapports normalisés sur les dépenses militaires.


Mécanismes de désarmement


Par le projet de résolution relatif au Rapport de la Commission du désarmement (A/C.1/56/L.4), adopté sans vote, l'Assemblée générale, considérant la contribution que devrait apporter la Commission en examinant divers problèmes de désarmement, lui recommanderait d'adopter les questions suivantes aux fins d'examen à sa session de fond de 2002: moyens de parvenir au désarmement nucléaire et mesures de confiance concrètes dans le domaine des armes classique.


Aux termes du projet de résolution relatif à la Convocation de la quatrième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée au désarmement (A/C.1/56/L.19), adopté sans vote, l’Assemblée générale, prenant acte de la Déclaration du Millénaire, par laquelle les Chefs d'Etat et de gouvernement ont décidé de travailler à l'élimination des armes de destruction massive, déciderait de convoquer sa quatrième session extraordinaire consacrée au désarmement sous réserve de la réalisation d'un consensus sur ses objectifs et son ordre du jour.


Par le projet de résolution A/C.1/56/L.36 intitulé “Rapport de la Conférence du désarmement”, adopté sans vote, l’Assemblée générale, réaffirmerait le rôle de la Conférence du désarmement en tant qu’instance unique de la communauté internationale pour les négociations sur le désarmement et engagerait la Conférence à remplir ce rôle en tenant compte de l’évolution de la situation internationale afin de progresser rapidement dans l’examen de fond des questions prioritaires inscrites à son ordre du jour.


Par le projet de résolution A/C.1/56/L.46 intitulé “Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes”, adopté sans vote, l’Assemblée générale encouragerait le Centre à continuer à fournir une assistance aux Etats de la région pour toutes les questions relatives au désarmement, y compris l’exécution du Programme d’action en vue d’éliminer le commerce illicite des armes légères.  Elle les inviterait à s’associer aux activités du Centre à l’élaboration de son programme de travail et exhorterait les Etats Membres, les organisations gouvernementales et non gouvernementales internationales et les fondations à apporter au Centre les contributions volontaires qui lui sont nécessaires pour renforcer son programme d’activités.   L’Assemblée prierait enfin le Secrétaire général d’apporter au Centre tout l’appui nécessaire pour lui permettre d’exécuter son programme d’activités. 


Autres mesures de désarmement


Aux termes du projet de résolution sur le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement (A/C.1/56/L.13), adopté par 86 voix pour, 42 voix contre et 16 abstentions, l'Assemblée générale, se déclarant préoccupée par la prolifération croissante des arrangements et régimes spéciaux et exclusifs d'exportation des produits et techniques à double usage qui tendent à entraver le développement économique et social des pays en développement demanderait instamment aux Etats Membres d'engager des négociations multilatérales afin d'élaborer des directives universellement acceptables et non discriminatoires concernant les transferts internationaux de ces produits et techniques et des technologies de pointe ayant des applications militaires.


Aux termes du projet de résolution relatif à la relation entre le désarmement et le développement (A/C.1/56/L.20), adopté sans vote, l'Assemblée générale inviterait instamment la communauté internationale à consacrer au développement économique et social une partie des ressources obtenues grâce à la mise en œuvre d'accords de désarmement et de limitation des armements.


Aux termes du projet de résolution sur le respect des normes relatives à l'environnement dans l'élaboration et l'application des accords de désarmement et de maîtrise des armements (A/C.1/56/L.21), adopté par 141 voix pour et 4 abstentions (France, Israël, Royaume-Uni et Etats-Unis), l'Assemblée générale demanderait aux Etats d'adopter des mesures unilatérales, bilatérales, régionales et multilatérales qui puissent contribuer à assurer l'application des progrès scientifiques et techniques dans le contexte de la sécurité internationale, du désarmement et autres domaines connexes sans porter atteinte à l'environnement ou à son apport efficace à la réalisation du développement durable.


Aux termes du projet de résolution relatif à l'application de la Déclaration faisant de l'océan Indien une zone de paix (A/C.1/56/L.22), adopté, à l’issue d’un vote enregistré demandé par les Etats-Unis, par 105 voix pour, 3 voix contre (France, Royaume-Uni et Etats-unis) et 37 abstentions, l'Assemblée générale se déclarerait de nouveau convaincue que la participation de tous les membres permanents du Conseil de sécurité et des principaux utilisateurs maritimes de l'océan Indien aux travaux du Comité spécial est importante.  Elle prierait le Président du Comité de poursuivre ses consultations officieuses avec les membres du Comité.


Questions connexes relatives au désarmement et à la sécurité internationale


Par le projet de résolution A/C.1/56/L.39 intitulé “Consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement”, adopté sans vote,l’Assemblée générale, accueillant avec satisfaction le Programme d’action adopté à la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères, soulignerait l’intérêt des “Directives sur la maîtrise et la limitation des armes classiques et le désarmement” adoptées en 1999 par la Commission du désarmement.  Elle encouragerait les Etats Membres, y compris le groupe des Etats intéressés créé en mars 1998 à New York, à apporter leur appui au Secrétaire général en faisant droit aux demandes présentées par les Etats Membres en ce qui concerne la collecte et la destruction des armes légères après les conflits. 


Sécurité internationale


      Aux termes du projet de décision sur l'examen de l'application de la Déclaration sur le renforcement de la sécurité internationale (A/C.1/56/L.23), adopté sans vote, l'Assemblée générale déciderait d'inscrire la question à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante-huitième session.


      Par le projet de résolution A/C.1/56/L.37 intitulé “Renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée”, adopté sans vote,l’Assemblée générale réaffirmerait que la sécurité de la Méditerranée est étroitement liée à la sécurité européenne de même qu’à la paix et à la sécurité internationales. 


L’Assemblée  estimerait que l’élimination des disparités économiques et sociales et la promotion du respect mutuel et d’une meilleure compréhension entre les cultures, dans la région de la Méditerranée, contribueront à renforcer la paix, la sécurité et la coopération entre les pays méditerranéens.  Elle appellerait tous les Etats de la région de la Méditerranée qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à tous les instruments juridiques relatifs au désarmement et à la non-prolifération.  Elle encouragerait les pays méditerranéens à renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité internationale, les transferts illicites d’armes ainsi que contre la production, la consommation et le trafic de drogues illicites.


      Par le projet de résolution intitulé Maintien de la sécurité internationale-relations de bon voisinage, stabilité et développement en Europe du Sud-Est ( A/C.1/56/L.41.Rev.1), adopté sans vote,  l’Assemblée générale demanderait à tous les Etats, aux institutions internationales compétentes et aux organes compétents des Nations Unies de respecter les principes d’intégrité territoriale et de souveraineté de tous les Etats et de l’inviolabilité des frontières internationales.  Elle réaffirmerait qu’il est urgent de faire de l’Europe du Sud-Est une région de paix, de sécurité, de stabilité, de démocratie, de coopération et de développement économique où règnent les relations de bon voisinage et le respect des droits de l’homme, ce qui contribuerait au maintien de la paix et de la sécurité internationales.


L’Assemblée demanderait à tous les participants au Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est et à toutes les institutions internationales concernées de continuer à soutenir les efforts faits par les Etats d’Europe du Sud-Est pour instaurer la stabilité et la coopération régionales.  Elle soulignerait également l’importance des efforts régionaux visant à prévenir les conflits et, à cet égard, noterait avec satisfaction la création de la Force multinationale de paix pour l’Europe du Sud-Est.  Elle se féliciterait également de l’adoption, le 18 juillet 2001, du Document final des négociations prévues dans l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine. 


Déclarations générales et explications de vote


Armes classiques


Le représentant de la République de Corée a annoncé qu’il s’abstiendrait lors du vote sur le projet de résolution L.34 relatif aux mines antipersonnel.  Il a reconnu les souffrances humaines causées par ces mines tout en soulignant qu’elles constituent un instrument de défense minimal pour de nombreux pays.  Il a ajouté que dans son pays, ces mines sont utilisées dans certaines zones bien définies et ne sont pas une menace pour les populations civiles.  Il a estimé que des instruments déjà en vigueur dans le domaine des armes classiques suffisent pour la prévention de la prolifération de ces mines, comme par exemple la Convention sur certaines armes classiques.


Le représentant de la Turquie a précisé qu’il voterait en faveur du projet de résolution L.34, tout en rappelant que son pays n’est pas encore partie à la Convention.  La situation sécuritaire de la Turquie ne lui permettait pas jusqu’à présent d’adhérer à cet instrument, a-t-il ajouté, avant de préciser que la Turquie respecte le moratoire sur les transferts de mines.


Le représentant de l’Egypte a précisé que plus de 22 millions de mines sont disséminées en Egypte et datent de la Seconde Guerre mondiale.  Il a regretté que la Convention d’Ottawa ne traite pas de préoccupations pressantes pour des pays comme l’Egypte puisque qu’aucune mesure contraignante n’est retenue pour les Etats qui ont disséminé ces mines.  Aucune assistance de la part de ces Etats en terme de déminage n’est prévue dans la Convention.  Le représentant a ajouté que les mines antipersonnel sont aussi un instrument de défense, notamment pour les pays qui ont de longues frontières.  Il a précisé que l’Egypte s’abstiendra lors du vote et a souhaité que la Convention soit complétée pour mieux répondre aux préoccupations de tous les pays.


Le représentant du Pakistan a rappelé que son pays n’est pas partie à la Convetion d’Ottawa en raison notamment des problèmes en matière de sécurité.  Il a soutenu les dispositions relatives à la protection des civils mais a précisé qu’il s’abstiendrait lors du vote. 


Le représentant du Sri Lanka a déclaré que sa délégation n’est pas encore en mesure d’adhérer à la Convention d’Ottawa.


Le représentant de la Jamahiriya arabe libyenne a appuyé la position de l’Egypte, rappelant que la Convention d’Ottawa omet de mentionner les pays qui ont placé les mines sur les territoires autres que les leurs.  Il a demandé que la Convention soit amendée afin de reconnaître la responsabilité qui incombe à ces Etats et les engagent à pourvoir une assistance au déminage. Sa délégation s’abstiendra lors du vote.


Le représentant du Népal a précisé que son pays n’est pas encore partie à la Convention pour des raisons de sécurité mais qu’il soutiendra le projet de résolution.


La représentante du Libéria, regrettant de ne pas pouvoir participer au vote a rappelé que son pays est partie à la Convention d’Ottawa. 


Le représentant de la République islamique d’Iran a estimé que les mines ont été utilisée de manière irresponsable par des factions dans divers conflits et fait de nombreuses victimes parmi les enfants et les femmes.  La Convention, a-t-il souligné, sera plus efficace si les préoccupations sécuritaires de certains pays sont davantage prises en compte et si des mesures sont prises pour mieux faire connaître la lutte contre les mines terrestres.  Il a souhaité que des efforts soient consentis pour les programmes de déminage et précisé que sa délégation s’est abstenue lors du vote.


Le représentant du Myanmar a indiqué que son pays n’est pas partie à la Convention mais respecte l’esprit du projet de résolution.  Il a souhaité que les questions du trafic des armes classiques soient davantage abordées en Commission.  Soulignant que les mines servent à la défense des Etats, il a précisé que sa délégation s’est abstenue lors du vote.


Expliquant qu’il s’est abstenu lors du vote, le représentant de l’Inde a plaidé pour une démarche graduelle afin de renforcer les normes sécuritaires aux frontières et reconnaître le droit de défense légitime pour les Etats.  Il a appuyé des négociations qui permettent de refléter les positions de toutes les délégations en rappelant notamment certaines des dispositions de la Convention sur certaines armes classiques et en soulignant que les mines sont nécessaires à la défense des Etats. 


Le représentant de Cuba a déclaré qu’il appuie fermement les dispositions sur l’interdiction des mines terrestres et précisé que sa délégation est partie à la Convention sur certaines armes classiques.  Cependant, selon lui, la Convention d’Ottawa doit se limiter à protéger les populations civiles contre l’emploi des mines antipersonnel et non pas compromettre les capacités de la défense nationale légitime des Etats. 


Le représentant d’Israël a assuré que son pays appuie l’objectif humanitaire de la Convention d’Ottawa et a pris des mesures concrètes pour prévenir la prolifération des mines, notamment par l’adoption d’un moratoire sur les exportations de mines antipersonnel et le soutien aux opérations de déminage en Angola.  Cependant, il a déclaré s’être abtenu, son pays ne pouvant renoncer aux mines antipersonnel dans son dispositif de défense nationale contre certaines menaces terroristes.


Le représentant de Singapour a annoncé avoir adopté un moratoire il y a deux ans et a appuyé les dispositions humanitaires de la Convention.  Cependant, il a précisé que des négociations devraient être engagées pour trouver des solutions à l’interdiction éventuelle des mines antipersonnel afin de ne pas créer de nouveaux problèmes de sécurité. 


La représentante du Nigéria a indiqué que son pays aurait voté en faveur des projets de résolution L.12 relatifs à une Convention sur l’interdiction de l’utilisation des armes nucléaires et L.14 sur la réduction du danger nucléaire, qui ont été mis aux voix hier.


Les représentants du Cameroun et du Burkina Faso, de la Bulgarie, de la Hongrie, de la Tunisie ont indiqué que leurs pays auraient voté en faveur du projet de résolution L.34 sur la mise en oeuvre de la Convention sur les mines antipersonnel.


Le représentant du Mali, présentant les amendements au projet de résolution L.51 sur l’assistance aux Etats pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères, a expliqué que ce texte tient compte du langage de la Conférence de Bamako et de celui de la Conférence des Nations Unies sur le trafic illicite de ce type d’armes.


Le représentant de l’Inde a souhaité préciser sa position sur le texte L.28 portant sur la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional, rappelant qu’en 1993, des directives ont été adoptées par la Commission du désarmement sur les questions de désarmement dans le contexte régional et qu’à ce titre, le paragraphe 2 du projet n’a pas de valeur réelle.  Soulignant que l’Inde a des problèmes de sécurité et a des réserves quant au contenu de l’alinéa 6 du projet, il a indiqué qu’il voterait contre le texte.


Le représentant des Etats-Unis a tenu à se désolidariser du consensus sur le projet de résolution L.20, soulignant que le désarmement et le développement ne sont pas des concepts qui peuvent être mis en relation. 


Le représentant de la Belgique, s’exprimant au nom de l’Union européenne et des pays associés, a expliqué que l’Union s’est jointe au consensus, reconnaissant ainsi les bénéfices considérables qui peuvent résulter du désarmement mais soulignant que leur lien avec le développement n’est pas si évident.


Le représentant des Etats-Unis a pris la parole pour mettre en doute la pertinence du texte L.21, ne voyant aucun lien direct entre les normes relatives à l’environnement et les accords en matière de désarmement.  Il a admis qu’il fallait tenir compte des questions environnementales dans la définition des objectifs de désarmement mais a estimé que ce projet de résolution n’était pas nécessaire et a expliqué que sa délégation s’est donc abstenue.


Le représentant de Cuba a souhaité préciser que sa délégation ne se joignait pas au consensus sur le projet relatif au maintien de la sécurité en Europe du Sud-Est, ayant des réserves quant à certains concepts contenus dans le texte sans pour autant vouloir empêcher son adoption sans vote.


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