AG/AB/666

LE FOSSE ENTRE L’ANGLAIS ET LES AUTRES LANGUES SUR LE SITE WEB DE L'ONU VIOLE DE FACTO LE PRINCIPE D'EGALITE DES LANGUES OFFICIELLES, DEPLORE LA FEDERATION DE RUSSIE

25/10/2001
Communiqué de presse
AG/AB/666


Cinquième Commission

17e séance - matin


LE FOSSE ENTRE L’ANGLAIS ET LES AUTRES LANGUES SUR LE SITE WEB DE L'ONU VIOLE DE FACTO LE PRINCIPE D'EGALITE DES LANGUES OFFICIELLES, DEPLORE LA FEDERATION DE RUSSIE


Poursuivant ce matin son débat sur le plan des conférences(*), la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entendu le représentant de la Fédération de Russie affirmer l'importance que sa délégation accorde aux services de conférence et formuler un certain nombre de suggestions, en vue d'EN améliorer la qualité.  Tout en se félicitant de ce que le taux d'utilisation des installations des quatre Sièges de l'ONU soit supérieur à 80%, l’objectif qui avait été fixé, et de ce que Des services d’interprétation adéquats aient été fournis lors des réunions des groupes régionaux, il a proposé que l'on renforce encore la coordination des conférences, à la fois entre les différentes institutions des Nations Unies et avec les autres organisations internationales.  Déplorant la publication tardive des documents, "un problème chronique", le représentant a appuyé la recommandation du Comité des conférences visant à créer un système de responsabilisation pour que les documents soient disponibles à temps.  Il a regretté que les services de traduction et d'interprétation soient de qualité inégale, et a indiqué que la Fédération de Russie veillera au respect du principe du traitement égal des six langues officielles, surtout lors de l’introduction d’innovations techniques.  Sur ce point, il a estimé que le traitement des langues sur le site Web de l'ONU viole de facto le principe d'égalité des langues officielles et a regretté que le Secrétariat ne semble pas considérer comme prioritaire la nécessité de remédier à cette situation.


En ce qui concerne le recrutement du personnel linguistique, le représentant a prévenu que les difficultés continueront tant que l'on ne modifiera pas radicalement la politique des ressources humaines, se prononçant en faveur de la mise en place de mécanismes d'analyse des normes et standards de productivité dans les services linguistiques et de l’adoption d’un système de rotation des fonctionnaires afin de garantir un flux constant de traducteurs et interprètes compétents et au fait des évolutions modernes de la langue.  Enfin, s’agissant du projet de budget des affaires de l’Assemblée générale et des services de conférence pour l’exercice 2002-2003, le représentant a demandé des informations supplémentaires sur le volume et la répartition du personnel temporaire.  Il a suggéré que l'on examine la possibilité de transformer ces postes temporaires en postes fixes, notamment ceux de traducteurs, afin d’une part d’améliorer la qualité des services, et d’autre part de réaliser d’éventuelles économies.


En fin de séance, le représentant de l’Egypte a, au titre des questions diverses, évoqué la manière dont les consultations officieuses de la Cinquième Commission sur le projet de budget-programme se déroulent.  Dans la mesure où les délégations n’auront pas la possibilité de s’exprimer en séance formelle sur les différents chapitres du projet de budget, il a demandé à la Division du budget de préparer un résumé des interventions qui ont lieu lors des consultations.  Il serait très utile pour les délégations de disposer d’un "compte-rendu" des débats en consultations officieuses afin que, lorsqu’elles examineront le projet de résolution sur ce point, elles disposent d’un document où les positions de chacun sont clairement exposées. 


La Cinquième Commission poursuivra son débat général sur le Plan des conférences demain vendredi 26 octobre, à 10 heures.


(*)   Les documents relatifs à ce point ont été présentés dans notre communiqué AG/AB/665, en date du 23 octobre.  La Commission était également saisie aujourd’hui d’une lettre datée du 31 juillet 2001, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Qatar (A/56/261), par laquelle ce dernier fait part de la vive inquiétude du Groupe des Etats arabes devant la détérioration des services en langue arabe.  En annexe, il présente un récapitulatif détaillé de la situation.  A ses yeux, ce déclin témoigne de la discrimination qui existe à l’ONU entre les langues officielles, d’une part, et les deux langues de travail, notamment l’anglais, d’autre part.


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