En cours au Siège de l'ONU

AG/1272

L'ASSEMBLEE ACCUEILLE FAVORABLEMENT LA PROPOSITION DE CREER UN FONDS DE SOLIDARITE POUR L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE

21/12/01
Communiqué de presse
AG/1272


Assemblée générale

90e séance plénière - matin


L'ASSEMBLEE ACCUEILLE FAVORABLEMENT LA PROPOSITION DE CREER UN FONDS

DE SOLIDARITE POUR L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE


L'Assemblée générale a procédé, ce matin, à l'adoption de résolutions et de décisions recommandées par la Commission économique et financière (Deuxième Commission) au nombre desquelles figurent quelques mesures novatrices.  Ainsi, exprimant la préoccupation que lui inspirent le récent ralentissement économique et ses effets néfastes sur les économies des pays en développement, en particulier sur les objectifs d'élimination de la pauvreté, l'Assemblée a, dans la résolution relative à la première Décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté, accueilli favorablement la proposition tendant à créer un "fonds mondial de solidarité pour l'élimination de la pauvreté et la promotion du développement humain et social".  Dans ce cadre, elle a prié le Secrétaire général de l'ONU de lui présenter un rapport sur les mécanismes, les modalités de fonctionnement, les attributions, le mandat et les méthodes de gestion à donner au fonds qui sera alimenté par les contributions volontaires des Etats Membres et des organisations internationales mais aussi du secteur privé, des institutions, des fondations et des personnes intéressées.


Dans le domaine du développement, l'Assemblée a adopté un texte sur l'examen triennal des activités opérationnelles de développement menées par les organismes des Nations Unies dans lequel elle encourage le système des Nations Unies à veiller à ce que le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (UNDAF) et le bilan commun de pays constituent une réaction cohérente aux priorités et politiques nationales.  Au même système, l'Assemblée a demandé d'évaluer les coûts de transaction assumés par les pays bénéficiaires et de les comparer avec les dépenses totales réalisées au titre des activités opérationnelles.  Toujours dans le souci d'assurer la conformité des efforts de développement internationaux avec les priorités nationales, l'Assemblée a, dans la résolution sur la science et la technique au service du développement, pris note de la proposition de la Commission du même nom de créer un mécanisme international pour appuyer et promouvoir la recherche-développement dans les pays en développement et dans les domaines tels que la santé, l'éducation et l'agriculture, qui revêtent un intérêt particulier pour ces pays.


L'atténuation des effets du phénomène El Nino ayant un intérêt particulier pour un nombre déterminé de pays, l'Assemblée a, dans le texte pertinent, invité la communauté internationale à fournir une assistance financière, technique et scientifique au futur Centre international de recherche sur le phénomène El Nino qui sera établi à Guyaquil en Equateur.  Toujours sur la protection de


l'environnement, l'Assemblée s'est félicitée, dans la résolution relative à l'état des préparatifs de l'Année internationale de l'eau douce en 2003, des activités menées par les Etats, le Secrétariat de l'ONU, les organismes des Nations Unies et les grands groupes. 


L'an 2003 marquera l'année du lancement du Sommet mondial de la société de l'information.  En effet, par un texte relatif à ce Sommet, l'Assemblée a pris note de la proposition du Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications (UIT) de tenir le Sommet en deux phases, la première à Genève en 2003 et la seconde à Tunis en 2005; le but étant de dégager un consensus mondial et une volonté collective de faciliter l'accès de tous les pays aux avantages de la révolution des technologies de l'information et des communications.  L'an 2003 accueillera, en outre, un autre rendez-vous, puisque dans la résolution sur les mesures spécifiques en faveur des pays en développement sans littoral, l'Assemblée prie le Secrétaire général de l'ONU de convoquer en 2003 une réunion ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de transit et de représentants des pays donateurs et d'organismes de financement et de développement pour se pencher sur la coopération en matière de transport de transit.


En ce qui concerne l'année 2002, année du deuxième anniversaire du Sommet de la terre de Rio, qui sera observé à Johannesburg, au courant du Sommet mondial sur le développement durable, l'Assemblée a, par la résolution sur la protection du climat mondial,  pris acte des Accords de Marrakech de novembre 2001 comme ouvrant la voie à l'entrée en vigueur en temps voulu du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Elle rappelle, dans la même résolution, la Déclaration du Millénaire de septembre 2000 par laquelle les chefs d'Etat et de gouvernement se sont engagés à ce que le Protocole entre en vigueur de préférence avant le Sommet de Johannesburg.


L'Assemblée a procédé à des adaptations en ce qui concerne certains organes et organismes.  Ainsi, par la résolution sur le renforcement du mandat et du statut de la Commission des établissements humains et du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), elle a décidé que, au 1er janvier 2002, la Commission et son secrétariat, le Centre ainsi que sa Fondation deviendront le Programme des Nations Unies pour les établissements humains; la Commission devenant le Conseil d'administration du Programme et le Centre, son secrétariat. S'agissant de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), l'Assemblée a prié le Secrétaire général de l'ONU de présenter des propositions sur les moyens d'exonérer l'Institut du paiement des loyers et des charges qui lui sont facturés ou de les réduire afin d'atténuer ses difficultés financières aggravées par la pratique actuelle consistant à appliquer des taux commerciaux.  Le représentant de l'Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a expliqué sa position sur ce texte. 


Les résolutions sur les mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement et sur la souveraineté permanente du peuple palestinien sur ses ressources naturelles ont été les seules à avoir été adoptées à l'issue d'un vote.  En attendant l'examen des incidences financières par la Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission), l'Assemblée a reporté sa décision sur les projets de résolution et décision relatifs à la  Troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA portant création du Bureau du Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement; au Sommet mondial sur le développement durable; et au Bureau du Président du Conseil économique et social.  Renvoyées au Comité préparatoire de la Conférence internationale sur le financement du développement, les questions du commerce, de la dette extérieure, du système financier international et de la mondialisation n'ont pas fait l'objet de résolutions de fond de la part de la Deuxième Commission.


Ce matin, l'Assemblée générale a procédé à un débat sur le multilinguisme au cours duquel plusieurs délégations sont intervenues.


L'Assemblée poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures.


ADOPTION DES RAPPORTS DE LA DEUXIEME COMMISSION


QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE (A/56/558)


Commerce et développement (A/56/558/Add.1)


Par la résolution I sur le commerce international et le développement, l'Assemblée se félicite de la décision prise par le Conseil du commerce et du développement de la CNUCED de procéder, à Bangkok, du 29 avril au 3 mai 2002 à l'examen à mi-parcours de la suite donnée aux conclusions de la dixième session de la CNUCED et, à cet égard, exprime sa profonde gratitude au Gouvernement thaïlandais qui a offert d'accueillir cette réunion.  Elle souligne qu'il est important de continuer à procéder à un examen de fond de la question subsidiaire du commerce international et du développement et décide de l'inscrire à l'ordre du jour de sa prochaine session.


      Dans la résolution II relative aux mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement, l'Assemblée générale engage instamment la communauté internationale à prendre d'urgence des mesures efficaces pour empêcher le recours unilatéral, à l'encontre des pays en développement, à des mesures économiques coercitives qui ne sont pas autorisées par les organes compétents de l'ONU ou sont contraires aux principes de droit international énoncés dans la Charte des Nations Unie, et qui contreviennent aux principes de base du système commercial international.  Elle prie le Secrétaire général de continuer à surveiller l'imposition de mesures de ce type et à étudier leur impact sur les pays touchés, en particulier leurs incidences sur le commerce et le développement.


Par la résolution III relative aux mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral, l’Assemblée générale demande aux pays en développement sans littoral et aux pays de transit voisins de prendre des mesures afin de renforcer encore leur coopération et leur collaboration, y compris leur coopération bilatérale et, le cas échéant, sous-régionale, pour résoudre leurs problèmes de transit, notamment en améliorant l’infrastructure matérielle et le fonctionnement des moyens de transport en transit.  Par ce texte, l’Assemblée engage de nouveau tous les Etats, les organisations internationales et les institutions financières, à appliquer d’urgence à titre prioritaire les mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral qui sont prévues dans les résolutions adoptées par l’Assemblée générale et dans les documents finaux des récentes grandes conférences des Nations Unies.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée prie le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de convoquer en 2003 une réunion ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de transit, et de représentants de pays donateurs et d’organismes de financement et de développement sur la coopération en matière de transport de transit, en vue d’examiner la situation actuelle des systèmes de transport en transit, y compris la mise en oeuvre du Cadre global de coopération dans le domaine du transport en transit de 1995 et formuler, entre autres, des mesures de politique générale appropriées et des programmes concrets visant à mettre au point des systèmes de transport en transit efficaces, réunion qui durerait deux jours et serait précédée d’une réunion de hauts fonctionnaires qui se tiendrait pendant trois jours, afin de mettre la dernière main aux travaux préparatoires techniques.


Système financier international et développement (A/56/558/Add.2)


Aux termes de la résolution sur la mise en place d'une architecture financière internationale renforcée et stable, capable de répondre aux priorités de la croissance et du développement, notamment dans les pays en développement, et de promouvoir la justice économique et sociale, l'Assemblée générale souligne qu'il est important de continuer d'examiner quant au fond le point relatif au système financier international et au développement et décide de l'inscrire à l'ordre du jour de sa prochaine session.


Science et technique au service du développement (A/56/558/Add.3)


Par cette résolution I sur la science et technique au service du développement, l’Assemblée générale invite le Conseil économique et social à examiner au plus tard à sa session de fond de 2002 comment renforcer la Commission de la science et de la technique au service du développement, y compris en augmentant la fréquence de ses réunions, qui pourraient ainsi se tenir chaque année.  L’Assemblée invite également le Conseil économique et social à examiner favorablement la demande de la Commission tendant à ce que soit créé un groupe de travail qui se réunirait durant les sessions ordinaires de la Commission et qui serait chargé d’évaluer les travaux de celle-ci en vue de renforcer son rôle au sein du système des Nations Unies dans le domaine de la science et de la technique au service du développement.  Par ce texte, l'Assemblée souligne qu’il importe de faciliter l’accès aux connaissances et aux technologies et leur transfert aux pays en développement à des conditions avantageuses, préférentielles et de faveur mutuellement convenues, en tenant compte de la nécessité de protéger les droits de propriété intellectuelle et les besoins particuliers des pays en développement.


Aux termes de la résolution II sur le Sommet mondial de la société de l'information, l'Assemblée générale prend note avec satisfaction de la proposition du Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications de tenir le Sommet au plus niveau possible en deux phases, la première à Genève en 2003 et la seconde à Tunis en 2005.  Elle recommande que le soin de préparer le Sommet soit confié à un comité intergouvernemental à composition non limitée qui établirait l'ordre du jour du Sommet, mettrait au point le texte du projet de déclaration et du projet de plan d'action et arrêterait les modalités de participation au Sommet d'autres parties prenantes.  L'Assemblée invite l'Union à assurer le secrétariat exécutif du Sommet ainsi que son processus préparatoire.


Elle encourage la contribution effective et la participation active de tous les organes compétents de l'ONU, en particulier le Groupe d'étude sur les technologies de l'information et de la communication.  Elle invite la communauté internationale à verser des contributions volontaires au fonds d'affectation spéciale créé par l'Union pour faciliter la préparation et le déroulement du Sommet, et pour rendre possible la participation de représentants des pays en développement aux réunions régionales qui se tiendront durant le second semestre de 2002, aux réunions préparatoires qui se tiendront au printemps 2002 et au printemps et à l'automne 2003 respectivement, ainsi qu'au Sommet lui-même.


Crise de la dette extérieure et développement (A/56/558/Add.4)


      Par la résolution sur le renforcement de la coopération internationale en vue de résoudre durablement le problème de la dette extérieure des pays en développement, l'Assemblée souligne qu'il importe de continuer d'examiner quant au fond la question de la crise extérieure et du développement et déciderait de l'inscrire à sa prochaine session.  Elle prie le Secrétaire général de lui faire rapport sur cette question, en tenant compte notamment des conclusions de la Conférence internationale sur le financement du développement.


QUESTIONS DE POLITIQUE SECTORIELLE (A/56/559)


Par la résolution I sur les entreprises et le développement, l’Assemblée générale décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-septième session la question intitulée “les entreprises et le développement”.


Par la résolution II intitulée “action préventive et lutte contre la corruption et le transfert de fonds d’origine illégale et restitution desdits fonds aux pays d’origine”, l’Assemblée générale réitère sa condamnation de la corruption active et passive, du blanchiment d’argent et du transfert de fonds d’origine illégale et sa conviction qu’il faut prévenir ces pratiques et que les fonds d’origine illégale transférés à l’étranger doivent être restitués à la demande des pays intéressés et après une procédure régulière.  L’Assemblée demande, tout en ayant conscience de l’importance des mesures prises au niveau national, un renforcement de la coopération internationale, notamment dans le cadre des organismes des Nations Unies, à l’appui des efforts que font les gouvernements pour empêcher les transferts de fonds d’origine illégale et s’attaquer à ce problème, et pour restituer lesdits fonds aux pays d’origine, et elle invite le Conseil économique et social à mener à bien l’examen du projet de mandat pour les négociations concernant une convention des Nations Unies contre la corruption qui prévoit l’examen, par le comité spécial, des éléments de la question de la prévention du transfert des fonds d’origine illégale qui sont le produit d’actes de corruption et de la lutte contre cette pratique, y compris le blanchiment d’argent, ainsi que la restitution desdits fonds, et ce, dans les meilleurs délais.


Par la résolution III  relative à la deuxième Décennie du développement industriel de l'Afrique (1993-2002), l'Assemblée générale note avec préoccupation  que, nonobstant la deuxième Décennie du développement industriel de l'Afrique qui s'achève en 2002, le processus d'industrialisation du continent a peu avancé et que, dans certains pays, il a régressé, et à cet égard réaffirme la nécessité de continuer à appuyer l'industrialisation de l'Afrique.  L'Assemblée réaffirme la nécessité pour les pays africains qui ne l'ont pas encore fait d'intégrer les objectifs de l'Alliance pour l'industrialisation de l'Afrique et souligne la nécessité d'appuyer la mise en oeuvre des priorités sectorielles définies dans le nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique en ce qui concerne la diversification de la production et des exportations des pays africains, notamment la promotion du secteur manufacturier et des industries agroalimentaires, ainsi que l'amélioration des capacités qui permettraient aux pays africains de participer plus activement aux échanges commerciaux mondiaux. 


Aux termes de ce texte, l'Assemblée invite la Commission économique pour l'Afrique de jouer un rôle plus actif dans la promotion des technologies nouvelles de l'information et de la communication et du commerce électronique ainsi que dans le développement des microentreprises et des microindustries, des petites et moyennes entreprises et industries, en coordination avec d'autres organes des Nations Unies s'occupant du développement de ces entreprises.  Selon ce texte, l'Assemblée fait appel à la communauté internationale, à la Banque mondiale, à la Banque africaine de développement et aux fonds et programmes des Nations Unies, conformément à leurs mandats respectifs, pour qu'ils appuient les efforts que mènent les pays africains pour intensifier et élargir leur coopération industrielle.


DEVELOPPEMENT DURABLE ET COOPERATION ECONOMIQUE INTERNATIONALE (A/56/560)


Aux termes de la décision sur le rapport établi par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture afin de donner suite à la résolution 51/172 de l’Assemblée générale, l’Assemblée prend acte de la note du Secrétaire général, intitulée « Programmes de communication pour le développement dans le système des Nations Unies », transmettant le rapportétabli par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture afin de donner suite à la résolution 51/172 de l’Assemblée générale, y compris les recommandations de la septième Table ronde interinstitutions sur la communication pour le développement.


Participation des femmes au développement (A/56/560/Add.1)


Aux termes de la résolution relative à la participation des femmes au développement, l’Assemblée générale demande l’application effective et accélérée de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et des dispositions pertinentes des textes issus de la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée, de toutes les autres grandes conférences et réunions au sommet des Nations Unies et des autres sessions extraordinaires pertinentes de l’Assemblée générale, ainsi que de leur suivi.  Par ce texte, l’Assemblée engage les gouvernements à élaborer et à promouvoir des méthodes qui permettent d’intégrer une dimension spécifiquement féminine dans tout ce qui touche à la définition des politiques, y compris des politiques économiques, et elle demande instamment à tous les gouvernements de veiller à ce que les femmes aient pleinement accès, à égalité avec les hommes, à l’éducation, à la formation, à l’emploi, à la technologie et aux ressources économiques et financières, y compris au crédit, en particulier les femmes rurales et celles qui travaillent dans le secteur non structuré, et de faciliter, le cas échéant, le passage des femmes du secteur non structuré au secteur structuré.  Aux termes de cette résolution, l’Assemblée prie instamment la Conférence sur le financement du développement, devant avoir lieu à Monterrey (Mexique) en mars 2002, d’examiner dans une perspective spécifiquement féminine tous les aspects du financement pour le développement afin d’assurer aux femmes l’accès aux ressources financières.


Mise en valeur des ressources humaines (A/56/560/Add.2)


Par la résolution relative à la mise en valeur des ressources humaines, l'Assemblée générale demande instamment un accroissement des investissements dans le développement humain sous tous ses aspects, à savoir la santé, la nutrition, l'éducation, la formation et le renforcement des capacités de façon à assurer le développement socioéconomique et le bien-être de tous.  Aux termes de ce texte, l'Assemblée engage tous les pays à accorder la priorité à la mise en valeur des ressources humaines lors de l'adoption de leurs politiques économiques et sociales.  Elle demande instamment que soient adoptées des stratégies intégrées englobant notamment la croissance économique, l'élimination de la pauvreté, les services sociaux de base, des moyens d'existence durable, le renforcement du pouvoir d'action des femmes, la participation des jeunes, la satisfaction des besoins des collectivités autochtones locales, la liberté politique, la participation populaire et le respect des droits de l'homme, de la justice et de l'équité, autant d'éléments essentiels qui contribuent à renforcer les capacités nécessaires pour relever le défi du développement.


L'Assemblée demande au système des Nations Unies d'harmoniser davantage ses efforts collectifs de mise en valeur des ressources humaines, conformément aux politiques et priorités nationales et elle l'encourage à promouvoir des stratégies de mise en valeur des ressources humaines qui facilitent l'accès des pays en développement aux nouvelles technologies de l'information et de la communication afin de combler le fossé numérique. Elle invite les organisations internationales, notamment les institutions financières internationales, à continuer d'appuyer en priorité les objectifs de mise en valeur des ressources humaines et à les intégrer dans leurs politiques, projets et activités.


Dialogue de haut niveau sur le renforcement de la coopération économique internationale pour le développement par le partenariat (A/56//560/Add.3)


Par la résolution sur le dialogue de haut niveau sur le renforcement de la coopération économique internationale, l'Assemblée générale réaffirme qu'il importe de poursuivre un dialogue constructif et un partenariat véritable si l'on veut renforcer la coopération économique internationale pour le développement.  L'Assemblée prie le Secrétaire général d'élaborer, en coopération étroite avec les gouvernements, tous les organismes concernés des Nations Unies et toutes autres parties intéressées des propositions concernant les modalités, la nature et le moment opportun pour ce dialogue constructif et ce partenariat véritable aux fins de la promotion de la coopération économique internationale.


      Aux termes de la décision sur le Résumé, établi par le Président de l’Assemblée générale, du dialogue de haut niveau sur le thème « S’adapter à la mondialisation : faciliter l’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale au XXIe siècle », l’Assemblée décide de prendre acte du résumé, établi par le Président de l’Assemblée générale du dialogue de haut niveau sur le thème « S’adapter à la mondialisation : faciliter l’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale au XXIe siècle ».


Respect des engagements et l'application des politiques convenus dans la déclaration sur la coopération économique internationale (A/56/560/Add.4)


      Aux termes de la résolution sur le respect des engagements et l'application des politiques convenus dans la Déclaration sur la coopération économique internationale, l'Assemblée générale décide d'étudier la question de l'élaboration d'une nouvelle stratégie internationale de développement à sa prochaine session sur la base des résultats des réunions telles que la session extraordinaire sur le VIH/sida, la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, la session


extraordinaire sur l'application des décisions d'Habitat II, la prochaine Conférence internationale sur le financement du développement, la session extraordinaire à venir sur les droits de l'enfant ou encore le Sommet mondial sur le développement durable. 


L'Assemblée garde à l'esprit le résultat de l'examen du nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90.   Elle prie donc le Secrétaire général de lui présenter, à sa prochaine session, le point des difficultés et des contraintes ainsi que des progrès dans la réalisation des grands buts et objectifs de développement adoptés par les Nations Unies au cours de la décennie écoulée.


ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE (A/56/561)


Autres résolutions (A/56/561/Add.8)


Aux termes de la résolution I sur l'état des préparatifs de l'Année internationale de l'eau douce, 2003, l'Assemblée générale encourage les Etats membres les organismes des Nations Unies et les grands groupes à mettre à profit l'Année internationale de l'eau douce pour mieux sensibiliser les populations à l'importance des ressources d'eau douce, qui sont indispensables pour les besoins fondamentaux de l'homme, la santé et la production alimentaire, la préservation des écosystèmes et le développement économique et social en général.  Elle les encourage à promouvoir l'action aux niveaux local, national, régional et international.  Dans ce contexte, l'Assemblée demande que soit accordé un rang de priorité élevé aux graves problèmes d'approvisionnement en eau douce que connaissent maintes régions, en particulier dans les pays en développement.


Par la résolution II relative au Rapport du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) sur les travaux de sa vingt et unième session, l'Assemblée générale se félicite des efforts déjà accomplis pour atteindre les objectifs de la Déclaration de Nairobi sur le rôle et le mandat du PNUE.  Elle réitère l'invitation adressée au processus de gestion internationale de l'environnement pour qu'il présente ses rapports au Comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable qui doit se tenir à Johannesburg.  A cet égard, l'Assemblée note avec intérêt le travail qu'effectue le groupe intergouvernemental de ministres ou de leurs représentants sur la gestion internationale de l'environnement en ce qui concerne l'évaluation directive complète des faiblesses institutionnelles existantes ainsi que les besoins futurs et les options en vue d'un renforcement de la gestion internationale de l'environnement.


L'Assemblée souligne qu'il importe de disposer de ressources financières suffisantes, sur une base stable et prévisible, afin de garantir l'exécution intégrale du mandat du PNUE et prie le Secrétaire général de garder continuellement à l'étude les besoins en ressources du Programme et de faire des propositions dans le cadre du budget ordinaire de l'ONU en vue de renforcer ce Programme et l'Office des Nations Unies à Nairobi.


Par la décision sur le rapport du Secrétaire général sur les produits nocifs pour la santé et l’environnement, l’Assemblée prend note du rapport du Secrétaire général sur les produits nocifs pour la santé et l’environnement.


Mise en œuvre d’Action 21 et du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 (A/56/561/Add.1)


Aux termes de la décision sur les documents ayant trait à la mise en œuvre d’Action 21 et du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21, l’Assemblée décide de prendre acte du rapport de la Commission du développement durable constituée en comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable sur les travaux de sa session d’organisation.


Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/56/561/Add.2)


Par la résolution I sur la coopération pour l'atténuation des effets du phénomène El Nino, l'Assemblée générale note, dans le préambule, que la signature du mémorandum de coopération entre la République de l'Equateur et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) est un progrès important vers la création du Centre international de recherche sur le phénomène El Nino.  Elle invite le Secrétaire général et les organismes, fonds et programmes compétents des Nations Unies, notamment ceux qui participent à la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et la communauté internationale à prendre les mesures qui se révèleraient nécessaires pour faciliter la création du Centre à Guyaquil.  L'Assemblée invite la communauté internationale à fournir une assistance financière, technique et scientifique et à apporter sa coopération à cette fin, ainsi qu'à renforcer, le cas échéant, d'autres centres consacrés à l'étude du phénomène El Nino.


Par la résolution II relative à la stratégie internationale de prévention des catastrophes, l’Assemblée générale constate avec une profonde inquiétude que les catastrophes naturelles deviennent toujours plus fréquentes et plus graves, qu’elles font d’innombrables victimes et ont des répercussions sociales, économiques et écologiques graves et durables sur les sociétés vulnérables dans le monde entier, en particulier dans les pays en développement.  Aux termes de cette résolution, l’Assemblée réaffirme que l’Equipe spéciale interinstitutions pour la prévention des catastrophes doit exercer ses fonctions, en particulier en tant que principale instance du système des Nations Unies chargée de mettre au point des stratégies et des politiques de prévention des catastrophes et de veiller à la complémentarité de l’action des institutions oeuvrant dans le domaine de la prévention des catastrophes, de l’atténuation de leurs effets et de la planification préalable, et elle décide, par ailleurs, de faire le point sur les activités de l’Equipe spéciale en 2003, et que le secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes devrait aussi nouer des relations de collaboration avec des organisations régionales compétentes s’occupant de la prévention des catastrophes.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée encourage la communauté internationale à apporter les ressources financières nécessaires au Fonds d’affectation spéciale de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et à apporter un soutien adéquat au secrétariat pour la prévention des catastrophes, à l’Equipe spéciale, et à ses groupes de travail.


Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la diversification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/56/561/Add.3)


Par cette résolution  relative à l'application de la Convention, l'Assemblée générale se félicite des résultats de la quatrième session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, en particulier l’adoption de la Déclaration sur les engagements visant à renforcer l’exécution des obligations énoncées dans la Convention.  L’Assemblée note la création du Comité chargé de l’examen de l’application de la Convention en tant qu’organe subsidiaire de la Conférence des Parties, et invite les Parties et les autres partenaires intéressés à participer à la première session du Comité, qui se tiendra du 18 au 29 novembre 2002.  Aux termes de cette résolution, l’Assemblée générale engage les Conférences des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à la Convention sur la diversité biologique et à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, et aux autres instruments internationaux relatifs à l’environnement et au développement durable, et leurs secrétariats, à poursuivre leurs travaux visant à renforcer leur complémentarité, et à resserrer leur coopération pour favoriser les progrès dans la mise en oeuvre desdites conventions aux niveaux international, régional et national.


Convention sur la diversité biologique (A/56/561/Add.4)


Dans la résolution relative à cette Convention, l'Assemblée générale se félicite du fait que cent quatre-vingt-un Etats et une organisation d'intégration économique régionale sont devenus parties à la Convention et demanderait instamment à tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait d'en devenir parties.  Elle demande aux Etats Membres qui sont parties à la Convention de devenir parties au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques.  L'Assemblée se félicite de la décision de la Conférence des Parties relativement à son programme de travail visant la diversité biologique des forêts, et invite les parties ainsi que le secrétariat de la Convention à coopérer avec le Forum des Nations Unies sur les forêts notamment en ce qui concerne le respect, la sauvegarde et la préservation des connaissances, des innovations et des pratiques des communautés autochtones et des collectivités locales incarnant des modes de vie traditionnels. 


L'Assemblée prend note du fait les dispositions de l'Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce sont liées entre elles, et inviterait l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) à explorer ces liens.


Poursuite de la mise en oeuvre du Programme d'action pour le développement durable des petits Etats insulaires en développement (A/56/561/Add.5)


Par la résolution relative à l'application des conclusions de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement, l'Assemblée générale invite les donateurs ainsi que les organes et institutions pertinents des Nations Unies et autres organisations régionales et internationales, à fournir un appui approprié à la réunion préparatoire interrégionale des petits Etats insulaires en développement en vue du Sommet


mondial pour le développement durable.  Elle prie instamment toutes les organisations pertinentes d'achever d'urgence l'élaboration d'un indice de vulnérabilité en tenant compte des conditions et des besoins spéciaux de ces Etats. 


L'Assemblée se félicite du renforcement du Groupe des petits Etats insulaires en développement du Secrétariat et prie le Secrétaire général d'étudier les moyens de le renforcer encore, notamment en le reliant au Réseau informatique des petits Etats insulaires en développement et en aidant ces pays, au moyen de conseils pour exécuter leurs projets et d'une assistance pour identifier leurs besoins à court et long terme en matière de capacités.  Elle se félicite des contributions que des pays donateurs ont versées pour renforcer le Groupe et le Réseau informatique et encourage les autres Etats membres à en faire autant.


Protection du climat mondial pour les générations présentes et futures (A/56/561/Add.6)


Par cette résolution relative à la protection du climat mondial,  l'Assemblée générale rappelle la Déclaration du Millénaire par laquelle les chefs d'Etat et de gouvernement se sont engagés à ne ménager aucun effort pour que le Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre entre en vigueur, de préférence avant le dixième anniversaire de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement 2002, et à commencer à appliquer les réductions prescrites.  Elle invite tous les Etats parties à continuer de prendre effectivement des mesures pour honorer les engagements qu'ils ont pris en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, conformément au principe des responsabilités communes mais différenciées. 


L'Assemblée prend acte des Accords de Marrakech adoptés par la Conférence des Parties à la Convention, à sa septième session, complétant les Accords de Bonn sur la mise en oeuvre du Plan d'action de Buenos Aires et ouvrant la voie à l'entrée en vigueur en temps voulu du Protocole de Kyoto. Elle approuve la reconduction des liens institutionnels entre le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l'Organisation des Nations Unies, ainsi que des dispositions administratives connexes, pour une nouvelle période de cinq ans.


Promotion des sources d'énergie nouvelles et renouvelables, y compris la mise en oeuvre du Programme solaire mondial 1996-2005 (A/56/561/Add.7) 


Par cette résolution concernant la promotion des sources d'énergie nouvelles et renouvelables, l'Assemblée générale note avec satisfaction le rôle que la Commission solaire mondiale continue à jouer dans la mobilisation d'un appui et d'une assistance au niveau international en vue de l'exécution de projets nationaux du Programme solaire mondial 1996-2005 dont bon nombre sont actuellement financés par les pays eux-mêmes.  Elle invite la communauté internationale à appuyer entre autres grâce à un apport de ressources financières, les efforts que font les pays en développement qui s'orientent vers des modes durables de production et de consommation énergétiques. 


L'Assemblée réitère son appel à toutes les institutions de financement et aux donateurs bilatéraux et multilatéraux concernés ainsi qu'aux institutions régionales de financement et aux organisations non gouvernementales, pour qu'ils appuient les efforts actuellement déployés pour développer le secteur de l'énergie renouvelable dans les pays en développement.  Elle souligne la nécessité d'intensifier la recherche-développement à l'appui d'un développement énergétique durable.  Elle reconnaît que pour développer l'emploi des technologies faisant appel à des sources d'énergie renouvelables, il importe de diffuser les technologies  disponibles à l'échelle mondiale, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud.


L'Assemblée prend note de la décision de la Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) concernant la contribution du Programme mondial d'éducation et de formation en matière d'énergie renouvelable 1996-2005 à la réalisation de l'objectif du développement durable, et, dans ce contexte, encourage le Directeur général de cette organisation à mobiliser les ressources, tant humaines que financières pour assurer la mise en oeuvre effective du Programme et à s'employer à sensibiliser l'opinion publique dans tous les Etats Membres à cette question, avec l'appui des institutions internationales, régionales et nationales, tant publiques que privées.


ACTIVITES OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT (A/56/562)


Aux termes de la décision sur le rapport sur les activités du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, l’Assemblée prend acte de la note du Secrétaire général sur les activités du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme.


Examen triennal des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/56/562/Add.1)


La résolution sur l'examen triennal des activités opérationnelles se présente en 13 parties concernant le rôle des activités opérationnelles face aux défis mondiaux, le financement de ces activités, le renforcement des capacités, le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (UNDAF), l'évaluation des activités opérationnelles, la simplification et l'harmonisation des règles de procédure, le système des coordonnateurs résidents, la planification, la programmation et l'exécution, l'aide humanitaire, l'équité entre les sexes, la dimension régionale des activités opérationnelles, la coopération Sud-Sud, et le suivi.


Ainsi par ce projet de résolution, l'Assemblée générale souligne que les organismes des Nations Unies pour le développement devraient intégrer les opérations qu'ils mènent à l'échelle des pays aux politiques et programmes nationaux, sous la direction et avec le concours actif des gouvernements.  Elle invite ces organismes à examiner, en consultation avec les gouvernements intéressés, les compétences techniques dont sont dotés leurs bureaux des pays pour que ceux-ci puissent répondre aux demandes d'appui émanant de pays bénéficiaires de programmes.


L'Assemblée souligne aussi que les ressources de base, parce qu'elles ne sont pas liées, constituent le fondement des activités opérationnelles et noterait, à ce propos, avec une profonde préoccupation la diminution ou la stagnation générale de ces ressources pour les fonds et programmes des Nations Unies.  Elle réaffirme que les rares ressources fournies à titre de dons doivent être affectées en priorité aux programmes et projets réalisés dans les pays en développement.  Elle demande que la création de nouveaux fonds d'affectation spéciale par les fonds et programmes des Nations Unies garde un caractère exceptionnel et intervienne après consultation avec les conseils d'administration.  Elle souligne aussi la nécessité d'éviter une dépendance excessive à l'égard d'un nombre limité de donateurs.


L'Assemblée souligne, par ailleurs, que le renforcement durable des capacités doit être expressément défini comme étant un objectif de l'assistance technique offerte dans le cadre des activités opérationnelles.  Elle réaffirme que les organismes des Nations Unies devraient, dans toute la mesure du possible, recourir davantage aux compétences nationales existantes et aux technologies autochtones lors de l'exécution des activités opérationnelles.


L'Assemblée encourage, par ailleurs, le système des Nations Unies à veiller à ce que l'UNDAF et le bilan commun de pays soient adoptés sous l'impulsion des pays bénéficiaires et constituent une réaction cohérente du système des Nations Unies aux priorités et politiques nationales.  Elle recommande aux organismes des Nations Unies, lorsqu'ils entreprennent des plans-cadres et des bilans communs, de prendre des mesures pour simplifier les modalités d'évaluation des programmes et les bilans de pays, de façon à alléger le coût des transactions et à éviter d'alourdir les formalités et la charge de travail pour les pays bénéficiaires.


L'Assemblée demande que l'évaluation de l'impact des activités opérationnelles soit poursuivie sur une plus grande échelle et prierait instamment les pays donateurs de fournir l'appui nécessaire pour cet effort.  Elle réaffirme qu'il importe que les organismes des Nations Unies redoublent d'efforts pour que les enseignements tirés des opérations de contrôle et d'évaluation soient systématiquement appliqués à la programmation au niveau opérationnel et pour que des critères d'évaluation soient incorporés à tous les projets et programmes, dès le stade de leur conception.


L'Assemblée souligne que la simplification et l'harmonisation des règles et procédures devraient viser à diminuer la complexité et la multiplicité des conditions à remplir qui constituent encore des charges considérables pour les pays bénéficiaires, en raison du montant élevé des coûts de transaction et que les innovations dans ce domaine devraient garantir, au stade de la mise en oeuvre, l'entière participation des gouvernements bénéficiaires.  Elle demande au système des Nations Unies d'évaluer les coûts de transaction assurés par les pays bénéficiaires au titre de la programmation et de l'exécution des activités opérationnelles et de comparer ces coûts avec les dépenses totales réalisées au titre des activités opérationnelles dans ce domaine.


L'Assemblée engage la Banque mondiale, les banques régionales de développement et tous les fonds et programmes à coopérer plus étroitement pour accroître la complémentarité de leurs activités et assurer une meilleure répartition des tâches ainsi qu'une plus grande cohérence de leurs activités sectorielles.  Elle engage les coordonnateurs résidents à associer les commissions régionales de plus près à l'UNDAF.


Coopération économique et technique entre pays en développement (A/56/562/Add.2)


Dans la résolution relative à la coopération économique et technique entre pays en développement, l'Assemblée générale note avec satisfaction le renforcement sensible de la coopération Sud-Sud et, à cet égard, engage les pays en développement, qui sont en mesure de le faire, à intensifier les initiatives de coopération technique et économique prises aux niveaux régional et interrégional dans des domaines comme la santé, l'éducation, la formation, l'agriculture, la science et les technologies nouvelles.  Elle réaffirme que la coopération Sud-Sud ne remplace pas la coopération Nord-Sud mais la complète et, à cet égard, note avec satisfaction qu'un nombre croissant de pays développés et de fondations pour le développement appuient les activités de coopération Sud-Sud par divers arrangements de coopération triangulaire.


L'Assemblée note également avec satisfaction la contribution que certains pays ont apportée au Fonds bénévole spécial pour la promotion de la coopération Sud-Sud et au Fonds d'affectation spéciale Perez-Guerrero pour la coopération économique et technique entre pays en développement.  Elle considère qu'il importe de renforcer les institutions du Sud, notamment les institutions de recherche-développement et les centres d'excellence notamment en améliorant le partage des  connaissances, la constitution de réseaux, le renforcement des capacités et les courants d'information entre pays du Sud ainsi que l'analyse et la coordination des politiques entre pays en développement en ce qui concerne les questions de développement. 


Elle demande à tous les organismes compétents de l'ONU et aux institutions multilatérales d'envisager d'accroître les ressources humaines, techniques et financières allouées à la coopération Sud-Sud.  Elle prend note avec satisfaction de la proposition contenue dans le Consensus de Téhéran relative au lancement d'une Décennie internationale de la coopération Sud-Sud et à la tenue d'une Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud et demande, à nouveau à l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement de préserver l'identité distincte du Groupe spécial de la coopération technique entre pays en développement et de le doter des moyens nécessaires.


      Par la décision sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Communauté de développement de l'Afrique australe, l'Assemblée décide d'inscrire cette question à l'ordre du jour provisoire de sa cinquante-huitième session.


MIGRATIONS INTERNATIONALES ET LE DEVELOPPEMENT, Y COMPRIS LA QUESTION DE LA CONVOCATION D'UNE CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LES MIGRATIONS INTERNATIONALES ET LE DEVELOPPEMENT, QUI ABORDERAIT LES QUESTIONS LIEES AUX MIGRATIONS (A/56/563)


L'Assemblée a adopté la résolution sur les migrations internationales et le développement aux termes duquel elle demande à tous les organes, organismes, fonds et programmes compétents du système des Nations Unies ainsi qu’autres organisations intergouvernementales, régionales et sous-régionales concernées de continuer à étudier la question des migrations internationales et du développement et de fournir un appui approprié aux processus et activités interrégionaux, régionaux et sous-régionaux afin d’intégrer de manière plus cohérente les questions de migration dans le contexte plus large de l’exécution des programmes de développement économique et social convenus.  L’Assemblée encourage le gouvernement des pays d’origine, des pays de transit et des pays de destination à renforcer leur coopération au sujet des questions liées aux migrations et à poursuivre le dialogue, y compris sur la question de la convocation d’une conférence des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement. 


L’Assemblée encourage aussi la communauté internationale, y compris les pays donateurs, les organisations des Nations Unies et les autres organisations internationales concernées ainsi que le secteur privé à fournir un appui pour la collecte de données et l’intensification de la recherche appliquée sur les causes et les structures des migrations, y compris les migrations irrégulières et le trafic d’être humains, ainsi que sur les effets sociaux, économiques et démographiques des migrations.  Cet appui doit aussi être fourni pour la compilation et la diffusion d’informations relatives à la bonne gestion de tous les aspects des migrations.


SOUVERAINETE PERMANENTE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPE, Y COMPRIS JERUSALEM, ET DE LA POPULATION ARABE DANS LE GOLAN SYRIEN OCCUPE SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES (A/56/564)


Par la résolution relative à la souveraineté du peuple palestinien et de la population arabe dans le Golan syrien sur leurs ressources naturelles, adopté par 148 voix pour, 4 voix contre (Etats-Unis, Micronésie, Iles Marshall et Israël) et 4 abstentions (Nicaragua, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Fidji et Cameroun), l'Assemblée générale réaffirme les droits inaliénables du peuple palestinien et de la population du Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles, notamment leurs terres et leurs eaux.  L'Assemblée demande à Israël, puissance occupante, de ne pas exploiter, détruire, épuiser ni mettre en péril les ressources naturelles dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et dans le Golan syrien occupé. Elle reconnaît le droit du peuple palestinien de demander réparation en cas d'exploitation, de destruction ou de mise en péril de ses ressources naturelles, et exprime l'espoir que cette question sera traitée dans le cadre des négociations sur le statut final entre les parties palestiniennes et israéliennes.


MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME POUR L'HABITAT ET DECISIONS ADOPTEES A CE SUJET PAR L'ASSEMBLEE GENERALE A SA SESSION EXTRAORDINAIRE (A/56/565)


      Par la résolution I sur la Session extraordinaire consacrée à un examen et à une évaluation d'ensemble de l'application des décisions de la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II), l'Assemblée demande aux organes des Nations Unies compétents, notamment aux institutions spécialisées, programmes et fonds et commissions régionales, ainsi qu'à la Banque mondiale et aux banques régionales de développement d'appuyer pleinement la mise en oeuvre, à tous les niveaux, du Programme pour l'habitat et de la Déclaration sur les villes et autres établissements humains en ce nouveau millénaire.  L'Assemblée demande aussi instamment au Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour les établissements humains d'évaluer le rôle et le financement des centres d'activités régionaux du Programme afin de fournir aux gouvernements des services de coopération technique améliorés pour la mise en oeuvre du Programme pour l'habitat et de la Déclaration sur les villes. 


      Par la résolution II concernant le renforcement du mandat et du statut de la Commission des établissements humains et du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), l'Assemblée décide que, au 1er janvier 2002, la Commission des établissements humains et son secrétariat, le Centre des Nations Unies pour les établissements humains ainsi que sa Fondation deviendront le Programme des Nations Unies pour les établissements humains, organe subsidiaire de


l'Assemblée générale; la Commission devenant le Conseil d'administration du Programme et le Centre son secrétariat.  L'Assemblée confirme que le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour les établissements humains sera chargé d'administrer la Fondation des Nations Unies pour l'habitat et les établissements humains.


MISE EN OEUVRE DE LA PREMIERE DECENNIE POUR L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE, ET NOTAMMENT SUR LA PROPOSITION VISANT A LA CREATION D'UN FONDS MONDIAL DE SOLIDARITE POUR L'ELIMINATION DE LA PAUVRETE (A/56/566)


Aux termes de la résolution sur la mise en oeuvre de la première Décennie, l’Assemblée générale demande instamment que la communauté internationale redouble d’efforts pour appuyer les initiatives des pays en développement pour lutter contre la pauvreté, notamment en créant un environnement qui facilite leur intégration dans l’économie mondiale, en améliorant leur accès aux marchés, en facilitant les flux de ressources financières et en appliquant intégralement toutes les initiatives déjà lancées pour alléger la dette des pays en développement.  L’Assemblée souligne que la communauté internationale devrait envisager d’autres mesures pour trouver des solutions efficaces et durables au problème de l’endettement extérieur et du service de la dette des pays en développement.


L’Assemblée juge, en outre, essentiel que les pays entreprennent des réformes économiques, institutionnelles et réglementaires pour faciliter une ample libéralisation du commerce et créer un environnement favorable dans lequel celui-ci puisse réellement servir de moteur à la croissance et au développement.  Elle engage les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à redoubler d’efforts en vue d’atteindre le plus tôt possible l’objectif convenu en matière d’APD et sur ce montant à réserver aux pays les moins avancés une part comprise entre 0,15 et 0,20% de leur PNB.  Elle souligne l’importance du rôle de l’APD comme complément des efforts des pays en développement pour répondre à leurs besoins de développement.


L’Assemblée demande que l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés soit mise en oeuvre et, à cet égard, souligne que la communauté des donateurs se doit de fournir les ressources supplémentaires qui sont nécessaires pour faire face aux besoins futurs de l’Initiative.  L’Assemblée souligne aussi le rôle du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté et se félicite du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique lancée à Abuja en octobre 2001.  Elle demande donc aux pays développés et au système des Nations Unies d’appuyer ce partenariat et de compléter les efforts déployés par l’Afrique pour surmonter les difficultés auxquelles elle est confrontée.  Elle réaffirme qu’il importe que les pays développés et les pays développement s’engagent d’un commun accord à consacrer aux programmes de base, en moyenne, 20% de leur APD ou 20% de leur budget national.


L’Assemblée accueille favorablement la proposition tendant à créer un Fonds mondial de solidarité pour l’élimination de la pauvreté et la promotion du développement humain et social dans les pays en développement.  Elle prie, en conséquence, le Secrétaire général, dans l’optique de la création du Fonds, de lui présenter, à sa prochaine session, un rapport contenant des recommandations sur les mécanismes, modalités de fonctionnement, attributions, mandat et méthode de


gestion à donner au Fonds pour qu’il puisse devenir opérationnel, en tenant compte du caractère volontaire des contributions des Etats membres, des organisations internationales, du secteur privé, des institutions, fondations et personnes intéressées ainsi que de la nécessité d’éviter les chevauchements avec des fonds des Nations Unies existants.


FORMATION ET RECHERCHE (A/56/567)


Par la résolution sur l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), l’Assemblée générale engage de nouveau tous les gouvernements et les institutions privées à lui fournir un appui généreux, financier et autre, et demanderait instamment aux Etats qui ont cessé de verser des contributions volontaires d’envisager de revoir leur décision, compte tenu des progrès qui ont été réalisés dans la restructuration et la revitalisation de l’Institut.  L’Assemblée demande aux pays développés, qui participent de plus en plus aux programmes de formation de l’Institut, de verser des contributions au Fonds général ou de les augmenter.


L’Assemblée prie le Secrétaire général de préciser la raison pour laquelle l’Institut ne bénéficie pas de loyers et de charges analogues à ceux appliqués aux autres organisations apparentées à l’ONU et de présenter des propositions sur les moyens d’exonérer l’Institut du paiement des loyers et des charges qui sont facturés ou de les réduire afin d’atténuer ses difficultés financières, lesquelles sont aggravées par la pratique actuelle consistant à appliquer des taux commerciaux.


Explication de position


L’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a expliqué que le Secrétaire général avait informé la Deuxième Commission qu’il n’avait pas pu donner suite à la résolution adoptée l’an dernier par l’Assemblée générale en ce qui concerne l’amélioration de la situation des finances de l’UNITAR.  On nous a fait savoir que seule l’Assemblée pouvait prendre des mesures correctrices en ce qui concerne les appropriations budgétaires et l’éventuelle levée des mesures de location de locaux et de frais d’entretien qui accablent l’UNITAR.  Certaines organisations affiliées à l’ONU, qui remplissent des missions du type de l’UNITAR, ont vu leur situation financière améliorée et leurs besoins pris en compte.  Nous demandons que le Secrétaire général tienne compte de la difficile situation de l’UNITAR et que le règlement des charges de loyers et d’entretien qui lui sont imputées soit renvoyé à plus tard, après la décision éventuelle que prendra l’Assemblée à ce sujet.


MONDIALISATION ET INTERDEPENDANCE (A/56/568)


Par la résolution sur le rôle de l'Organisation des Nations Unies s'agissant de promouvoir le développement dans le contexte de la mondialisation, l'Assemblée générale prend note du rapport du Secrétaire général et des délibérations du Comité préparatoire de la Conférence internationale sur le financement du développement qui se tiendra à Monterrey (Mexique) du 18 au 22 mars 2002. L'Assemblée souligne qu'il est important de continuer d'examiner quant au fond la question de la mondialisation et de l'interdépendance.


TROISIÈME CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES PAYS LES MOINS AVANCÉS (A/56/569)


Aux termes de la décision sur les documents relatifs à la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, l’Assemblée prend note des documents ci-après concernant la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés : Note du Secrétaire général transmettant le rapport du Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement sur l’efficacité du fonctionnement du Groupe chargé des pays en développement sans littoral et des petits Etats insulaires en développement ; rapport du Secrétaire général sur la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés ; rapport du Secrétaire général sur les ressources allouées au Bureau du Coordonnateur spécial pour les pays en développement les moins avancés sans littoral ou insulaires pour l’exercice biennal 2000-2001.


REUNION INTERNATIONALE DE HAUT NIVEAU CHARGEE D'EXAMINER LA QUESTION DU FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT A L'ECHELON INTERGOUVERNEMENTAL (A/56/570)


Aux termes de la résolution sur la Conférence internationale sur le financement du développement, l’Assemblée générale, rappelant sa résolution 55/245 du 21 mars 2001 sur la tenue de la Conférence, dans laquelle elle a accepté avec gratitude l’offre faite par le Mexique d’accueillir la Conférence, du 18 au 22 mars à Monterrey, prie le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa prochaine session, de l’issue de la Conférence et de proposer dans son rapport des modalités propres à resserrer la coopération entre les parties prenantes.


Aux termes de la décision I sur la structure de la Conférence internationale sur le financement du développement, l’Assemblée décide que la Conférence comportera une réunion officielle de haut niveau, un débat au niveau ministériel et un débat au sommet.


Par la décision II sur le règlement intérieur provisoire de la Conférence internationale sur le financement du développement, l’Assemblée recommande à la Conférence internationale sur le financement du développement d’adopter le règlement provisoire.


RAPPORT DE LA DEUXIÈME COMMISSION (A/56/571)


Par la résolution I sur l'application et le suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide de l'ONU dans les domaines économique et social l'Assemblée décide d'examiner les modalités selon lesquelles elle devrait considérer les conclusions de l'évaluation de la mise en oeuvre des résultats des grandes conférences et réunions au sommet, du point de vue notamment de la forme et de la périodicité de son examen.


Par la résolution II sur le Code mondial d’éthique du tourisme, l'Assemblée prend note avec intérêt du Code adopté à la treizième session de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme.  Elle met l’accent sur la nécessité de promouvoir un tourisme responsable et écologiquement viable qui puisse être bénéfique pour tous les secteurs de la société, et en conséquence, invite les gouvernements et d’autres secteurs du secteur touristique à envisager d’incorporer le contenu du Code dans les lois, règlements et usages déontologiques pertinents.  L’Assemblée encourage aussi l’Organisation mondiale du tourisme à favoriser un suivi efficace de la mise en oeuvre du Code avec la participation des acteurs intéressés du secteur touristique.

Par la résolution III relative à l'administration publique et le développement, l'Assemblée générale se félicite de la mise en service du Réseau en ligne des Nations Unies sur l'administration publique, grâce auquel les Etats membres disposent désormais d'un outil pour échanger des informations et des données d'expérience concernant l'administration publique.  Elle prie le Secrétaire général de continuer d'aider les Etats membres engagés dans un processus de réforme et qui sollicitent son concours, en facilitant les échanges d'informations et de données d'expérience, en appuyant l'acquisition de capacités et de compétences essentielles ainsi que le renforcement des institutions, et en améliorant la coordination de l'aide au développement dans ce domaine. 


L'Assemblée prie également le Secrétaire général d'étudier la possibilité de réunir périodiquement sous les auspices de l'ONU les hauts responsables de la réforme de l'administration publique afin qu'ils puissent débattre de questions d'intérêt commun et échanger des données d'expérience et des pratiques.  Elle prie, en outre, le Secrétaire général de suivre de près l'évolution de l'administration publique dans les Etats membres, de mettre en évidence les changements intervenus, les nouvelles tendances et les bons résultats, en insistant plus particulièrement sur le rôle de l'administration publique dans l'application de la Déclaration du Millénaire.


Par le projet de décision II sur les documents relatifs au rapport du Conseil économique et social, l'Assemblée prend note du Rapport du Conseil économique et social, du Rapport du Secrétaire général sur l'évaluation quinquennale des progrès réalisés dans l'application de la résolution 50/225 sur l'administration publique et le développement et communications reçues par les Etats, et de la Note du Secrétaire général transmettant le rapport du Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population sur le Prix des Nations Unies en matière de population.


Aux termes de projet de décision III sur le Programme de travail biennal de la Deuxième Commission pour 2002-2003, l'Assemblé, conformément au paragraphe 5 de sa résolution 39/217 du 18 décembre 1984, approuve le programme de travail.


MULTILINGUISME


Le rapport du Secrétaire général sur le multilinguisme (A/56/656) répond à la résolution 54/64 du 6 décembre 1999, dans laquelle l'Assemblée générale a prié le Secrétaire général de lui présenter à sa cinquante-sixième session, un rapport d’ensemble sur l’application des résolutions 50/11 du 2 novembre 1995 et 54/64.  Il porte sur l’utilisation des langues au sein du système des Nations Unies, notamment de l’anglais, de l’arabe, du chinois, de l’espagnol, du français et du russe qui sont à la fois langues officielles et langues de travail de l’Assemblée générale et de ses commissions, sous-commissions et organes subsidiaires, ainsi que celles du Conseil de sécurité.  Le rôle du Coordonnateur sur les questions de multilinguisme d’harmoniser les mesures mises en place et de proposer des stratégies pour corriger les déficiences que présentent les pratiques linguistiques de l’Organisation y est évoqué. 


En ce qui concerne les questions relatives à l'information, le rapport souligne les efforts du Département de l'information pour faire mieux connaître et mieux comprendre partout dans le monde les objectifs de l'Organisation, en produisant et diffusant, sur tous les supports, un grand nombre de matériels d'information très variés dans les langues de travail et, autant que possible, les langues officielles de l'Organisation.  Le rapport y décrit des supports comme le site web des Nations Unies qui reçoit chaque jour une moyenne de 6 millions de visites depuis plus de 170 pays, aussi la Radio des Nations Unies lancée en août 2000 dont les programmes sont diffusés chaque jour dans les six langues officielles de l'Organisation à l'intention de toutes les langues du monde, ainsi que la Télévision des Nations Unies.  Le rapport précise également que les visites guidées sont proposées dans les six langues officielles et 14 autres langues, et que la Bibliothèque Dag Hammarskjöld fait une place de plus en plus grande au multilinguisme dans ses produits et services.


En conclusion, le rapport précise que le renforcement du multilinguisme à l’Organisation des Nations Unies pose un certain nombre de problèmes complexes et qu’au stade présent, trois domaines prioritaires semblent se dégager: d’abord, la nécessité d’assurer l’utilisation plus équilibrée des langues de travail au Secrétariat, puis l’utilisation des langues officielles dans les documents ainsi que par les États Membres lors des réunions intergouvernementales et, enfin, la disponibilité et la diffusion du matériel d’information, en particulier par l’intermédiaire du site web, dans toutes les langues officielles, ou selon qu’il convient.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.44/Rev.1) concernant le multilinguisme, l’Assemblée générale rappellerait que le recrutement et la promotion des administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur, soumis à l’article 101 de la Charte des Nations Unies, doivent également prendre en compte la connaissance suffisante et vérifiée d’une seconde langue officielle, et prierait le Secrétaire général et les directeurs d’organisations du système des Nations Unies de veiller au respect de l’égalité des langues de travail des organisations et de la parité d’utilisation de ces langues en leur sein.


L’Assemblée générale prendrait note de la refonte du système de recrutement entreprise par le Secrétariat, dans le cadre du projet Galaxy et demanderait au Secrétaire général de veiller à ce que les possibilités qu’elle offre pour améliorer le caractère multilingue de la gestion des offres d’emplois soient pleinement utilisées.  L’Assemblée générale prierait instamment les délégations des Etats Membres et le Secrétariat de planifier les réunions de travail de manière à ce qu’elles se tiennent sur la base de documents traduits en temps utile dans les différentes langues officielles et bénéficient de services de traduction.


Déclarations


M. JEAN-DAVID LEVITTE (France) a déclaré que le véhicule du dialogue des civilisations était les différentes langues parlées par les différents peuples du monde.  La langue est pour chaque individu le premier capital qu’il reçoit, a estimé le représentant.  La diversité culturelle doit être préservée et les Nations Unies se doivent de respecter cet impératif.  Concernant le projet de résolution sur le multilinguisme, nous en avons reporté l’examen pour mieux l’examiner.  Il se pose des problèmes linguistiques au sein de l’ONU dès les procédures de recrutement.  Certains pays, comme le Japon, l’Allemagne ou la République de Corée, voient leurs jeunes se présenter à l’ONU avec un handicap de départ, étant donné qu’ils s’expriment dans des langues maternelles qui ne sont pas des langues officielles.  Ensuite il y a des ressortissants de pays qui ont des langues maternelles qui ne sont pas des langues officielles et doivent parler, au niveau national, des langues de communication qui peuvent être soit langue officielle de l’ONU, soit langue non officielle.  C’est le cas dans des pays comme le Sénégal ou le Pérou.  Le projet de résolution que nous présentons tient compte des soucis de ces différents groupes, et il demande que l’Assemblée demande à l’ONU de pendre en compte les différentes spécificités.  Concernant ensuite les promotions au sein de l’Organisation, nous aimerions, comme le stipule le texte que nous présentons, que soient d’abord prises en compte les qualifications du personnel, tout en tenant compte des efforts que font les employés de l’ONU dans l’apprentissage d’autres langues.  Nous demandons d’autre part que le Secrétariat fasse tout pour que les traductions des documents parviennent aux délégations dans des délais raisonnables, ce travail n’ayant aucun impact ou implication budgétaire particuliers.  En accord avec les 101 autres coauteurs du projet de résolution, la France propose que l’adoption de ce texte soit reportée à l’année 2002, afin de permettre à tous les Etats Membres de comprendre la portée de la résolution envisagée.


M. RAMESH CHANDRA (Inde) a reconnu que l'ONU ne peut avoir un nombre élevé de langues officielles mais a estimé qu'il ne faut cependant pas confondre multilinguisme et promotion d'une seule des six langues officielles.  Il a également regretté que le projet de résolution à l'examen propose des changements administratifs qui devraient être analysés en Cinquième Commission selon les principes de la Charte et souligné que ces changements représentent un fardeau supplémentaire pour ceux qui n'ont aucune langue officielle de l'ONU pour langue maternelle.  Il a en outre fait remarquer que les deux langues de travail sont européennes de même que quatre des six langues officielles.  Il n'est alors pas étonnant que les pays en développement estiment que l'ONU, consciemment ou simplement par la façon dont elle fonctionne, tend à privilégier un ordre du jour occidental.  Le multilinguisme n'a pas rendu cet ordre du jour plus multiculturel ou international.  Par conséquent, toute résolution qui rend difficile le recrutement ou la promotion de personnel issu de pays en développement ne fera que renforcer les inégalités qui existent déjà.


M. YUKIO SATOH (Japon) a déclaré que son pays n’avait pas l’intention de remettre en question le principe du multilinguisme.  Mais le projet de résolution tel qu’il est présenté n’est pas acceptable pour le Japon.  Nous estimons que son quatrième paragraphe est discriminatoire pour les ressortissants de pays en développement où les jeunes apprennent généralement une seule langue officielle de l’ONU à l’école, étant donné qu’ils ont déjà leur propre langue maternelle.  Ce texte est lourd de conséquences négatives pour certains personnels, étant donné qu’il veut s’imposer, en dehors du Secrétariat, aux fonds et programmes.  Le Japon estime de plus que ce genre de texte devrait être plus longuement examiné, et qu’il serait raisonnable de le renvoyer à l’année prochaine et à la Cinquième Commission.


M. KENNEDY (Etats-Unis) a déclaré que, pays multiculturel, les Etats-Unis savent ce qu’est le multilinguisme et le vivent tous les jours.  Ici à New York, 120 groupes ethniques vivent côte à côte dans le Queens, pratiquant leurs langues maternelles.  Nous sommes inquiets de certaines implications du projet de résolution, notamment quand il dit que le Secrétaire général devra assurer l’égalité du français et de l’anglais dans toutes les activités de l’ONU et les promotions.  Est-ce à dire que l’on va appliquer à l’ONU un système de quotas?  Les Etats-Unis ne peuvent appuyer ce texte parce qu’il ouvrirait la voie à la discrimination à l’encontre des ressortissants de pays dont la langue maternelle n’est ni le français, ni l’anglais ni l’une des autres quatre langues officielles.  Nous demandons à toutes les délégations de ne pas appuyer un texte qui créerait encore plus de discrimination au Secrétariat.  En plus, il n’existe aucune disposition obligeant le Secrétariat à fournir des traductions officielles dans les six langues pour toutes les réunions qui se tiennent, surtout quand des délais de temps ne le permettent pas.  Les travaux du Conseil de sécurité par exemple ne pourraient avoir lieu si les termes de ce texte étaient mis en œuvre.  Nous trouvons d’autre part anormal qu’un texte de cette ampleur soit examiné directement en plénière de l’Assemblée.  Nous estimons qu’il doit être renvoyé au Comité de l’information et à la Quatrième Commission.


M. PETER DONIGI (Papouasie-Nouvelle-Guinée) a rappelé que selon l’Article 101 de la Charte fournit le seul critère de recrutement objectif du personnel qui est celui d’un choix fondé sur une base géographique aussi large que possible.  Par conséquent, un projet de résolution sur ce sujet ne doit pas amender cet article en imposant un critère supplémentaire fondé sur la langue.  Ceci ne ferait que discriminer les personnes qui ne maîtrisent aucune seconde langue officielle de l’ONU et entrerait en contradiction avec la liberté d’emploi.  De même, le représentant a estimé qu’un projet de résolution sur le multilinguisme devrait s’attacher à la préservation et à la promotion des langues et non pas réduire la liberté d’emploi en fonction de critères fondés sur un nombre restreint de langue.  Enfin, le Secrétariat général, a-t-il conclu, doit pouvoir exercer une liberté absolue dans le choix du personnel et nous ne devons pas lui imposer nos critères par de telles résolutions.


M. INOCENCIO ARIAS (Espagne) a rappelé que le choix de six langues officielles n'est pas discriminatoire mais pragmatique.  Il aurait en effet été impossible d’utiliser toutes les langues du monde.  Cependant, il a notamment regretté que le traitement de l'information publique au sein des Nations Unies, en particulier sur le site Internet, privilégie l'usage de l'anglais au détriment des autres langues officielles et a souhaité que l'Organisation s'efforce de distribuer l'information de façon plus équitable de manière à refléter la pluralité du monde qu'elle représente.  Le multilinguisme ne peut en effet pas exister si les fonctionnaires des Nations Unies sont monolingues et l'Espagne est préoccupée par le fait qu'il n'y a aucune disposition juridique demandant que le personnel de l'ONU parle, outre une des langues de travail, une autre langue officielle.  Par conséquent, le temps est venu de prendre les mesures nécessaires pour que, selon le souhait exprimé par la cinquantième Assemblée générale, la maîtrise par le personnel d'une deuxième langue officielle en plus d’une  langue de travail devienne obligatoire.


Mme VANESSA CHAN (Singapour) a rappelé que son pays était multiculturel et officiellement multilingue.  Singapour a cependant beaucoup de réserves à formuler sur le projet de résolution présenté aujourd’hui à l’Assemblée.  Nous estimons que ce texte, bien intentionné, devrait être soumis à l’examen de la Cinquième Commission.  De plus, ce texte est porteur de discriminations potentielles envers les ressortissants des pays en développement dont les langues maternelles ne sont pas l’une des langues officielles de l’Organisation, et qui doivent déjà apprendre une langue qui leur est étrangère pour pouvoir travailler à l’ONU.  Conditionner leur promotion à la maîtrise d’une deuxième langue étrangère serait discriminatoire.  Nous nous félicitons cependant que par esprit de consensus les auteurs du texte aient eux-mêmes proposé que son examen et son adoption soit reportés à 2002.


M. HAZEM FAHMY (Egypte) s'est félicité du projet de résolution qui incite le personnel de l'ONU à parler une autre langue officielle en plus de la langue de travail.  Cependant, il faut aussi assurer l'égalité entre les six langues officielles.  C'est pourquoi elles doivent être traitées sur un pied d'égalité dans tous les documents notamment.  De même, le lancement du site web, projet novateur qui cherche à utiliser les dernières technologies pour faire connaître l'action des Nations Unies, doit respecter ce principe d'égalité et nous attendons le jour, a ajouté le représentant, où l'Assemblée générale adoptera une décision dans ce sens.  Le respect du multilinguisme est en effet l'un des principes fondamentaux qui favorise la coopération entre les États Membres.  Nous demandons par conséquent que le projet de résolution soit adopté car il permettra de donner un élan à un dialogue fructueux entre les civilisations.


M. AMER (Jamahiriya arabe libyenne) s’est félicité des efforts que fait le Secrétariat pour promouvoir le multilinguisme et a souhaité que dans l’avenir les comptes rendus des réunions de l’ONU soient faits dans les 6 langues officielles et postés sur les sites d’information Internet à égalité avec ce qui se fait en ce moment dans deux langues.  Nous sommes déçus que la distribution de documents ne soit pas toujours assurée à temps dans toutes les langues lors de la tenue de réunions, et nous espérons que le Coordonnateur du multilinguisme aura à cœur de remédier à ces insuffisances.  Notre délégation s’est portée coauteur du projet de résolution et nous espérons qu’il sera adopté par les Etats Membres en 2002.


M. BADER MOHAMMAD E. AL-AWDI (Koweït) a dit que le texte de projet de résolution ne visait pas à établir des hiérarchies entre les langues, qu’elles soient officielles ou non officielles à l’ONU.  La question du multilinguisme est cruciale pour le dialogue entre les sociétés et la connaissance mutuelle entre les peuples.  Le Koweït attache beaucoup d’importance à la place de la langue arabe à l’ONU, et déplore que l’interprétation dans cette langue soit souvent absente de nombreuses réunions qui se tiennent au Siège.  Nous demandons que les textes de l’Organisation soient pleinement respectés et appliqués, et sommes d’avis que les réunions ne devraient pas se tenir si les conditions relatives au multilingue ne sont pas remplies.  Nous regrettons que le Département chargé des programmes de langue arabe à l’Université des Nations Unies manque des ressources, humaines et matérielles dont il aurait besoin pour s’acquitter de ses tâches et assurer une meilleure présence de l’arabe à l’ONU.


M. GENNADY GATILOV (Fédération de Russie) a souligné que le multilinguisme permet de refléter le caractère universel de l'ONU et la diversité culturelle du monde. Cependant, il faut garantir l'égalité entre les langues officielles et, dans ce contexte, le représentant a loué les efforts de l'ONU pour établir un équilibre entre la nécessité de refléter la diversité du monde et les contraintes de fonctionnement de l'Organisation.  Cependant, il ne s'agit pas d'une réussite totale et il faut s'efforcer de promouvoir le principe de l'égalité notamment dans les documents officiels.  Enfin, a conclu le représentant de la Fédération de Russie, nous souhaitons que le projet de résolution soit adopté par consensus. 


M. DANGUE REWAKA (Gabon) a regretté de constater qu’en dépit des nombreuses résolutions régulièrement adoptées sur cette question, l’utilisation des six langues officielles et des deux langues de travail du Secrétariat n’a plus de réalité que virtuelle.  Les rapports comme les notes du Secrétaire général de même que les résolutions et les décisions adoptées perdent, chaque année, un peu plus de leur richesse académique et de leur profondeur.  Il s’agit là d’une perte pour


notre Organisation et d’un appauvrissement très dangereux sur le plan de la coopération internationale.  C’est la raison pour laquelle la délégation gabonaise qui est coauteur du projet de résolution, a conclu le représentant, ne peut qu’inciter à beaucoup de vigilance dans l’application des résolutions consacrées au multilinguisme.


M. HANS HEINRICH SCHUMACHER (Allemagne) a rappelé que sa délégation a accepté de co-parrainer la résolution à condition que l'on recherche le consensus.  Les remarques des États Membres sont valables et leurs opinions ne peuvent pas être rejetées.  Dans ce contexte, l'Allemagne appuie l'approche constructive de la France qui consiste à poursuivre les  travaux afin de parvenir à un consensus.  De même, il ne faut pas ignorer l'intérêt fort qui s'est dégagé à poursuivre ce débat en Cinquième commission.


M. HENRY STEPHAN RAUBENHEIMER (Afrique du sud) s'est dit préoccupé par la question du multilinguisme telle qu'elle est aujourd'hui soulevée. Il a estimé que le projet de résolution à l'examen n'est pas acceptable et que cette question doit être discutée de façon plus approfondie à l'extérieur de l'Assemblée générale.


M. ENRIQUE MANALO (Philippines) a dit que le paragraphe 4 du projet de résolution portant sur les promotions préoccupait beaucoup sa délégation.  Ce texte devrait être renvoyé à la Cinquième Commission, a dit le représentant.  Serait-il plus important pour les personnels de l’ONU et des fonds et programmes de maîtriser deux langues que d’avoir des compétences irréprochables pour mériter une promotion ? s’est ensuite interrogé le représentant.  Les conditions mentionnées au quatrième paragraphe introduisent des éléments de discrimination contre des fonctionnaires  originaires de certains pays ou régions.  Il serait regrettable que la diversité cultuelle et l’universalité de l’ONU soient remis en cause à cause du multilinguisme.


M. AIZAZ AHMAD CHAUDHRY (Pakistan) a dit que sa délégation appuyait le principe du multilinguisme et souhaite que l’on parvienne à un texte de consensus, la proposition actuelle nécessitant encore un certain nombre de négociations.  Beaucoup de délégations veulent que soient revus certains critères de recrutement et de promotion de l’ONU et de son système.  Mais les critères actuels sont le fruit de longues négociations, notamment au sein de la Cinquième Commission.  Il faudrait donc renvoyer ce texte à cette Commission.  En plus, il est clair que de nombreux pays, notamment en développement, dépensent beaucoup de ressources pour former leurs diplomates dans une des langues de travail de l’ONU.  Mais la question de ces coûts de formation et de ceux qu’impliquerait l’apprentissage au niveau des centres nationaux de formation diplomatique d’une deuxième langue, est ignorée dans le projet de résolution.  Le Pakistan est donc satisfait que ce texte soit renvoyé à la session de 2002.


M. LIM JAE-HONG (République de Corée) s'est félicité du report de la décision relative à la résolution car sa délégation estime qu'elle ne doit pas être adoptée par vote.  Le multilinguisme doit se fonder sur le respect de la pluralité culturelle et des différentes langues locales.  Cependant, ce principe ne doit pas juste servir à la promotion d'une langue.  Ma délégation estime en outre, a poursuivi le représentant, que l'obligation de maîtriser une deuxième langue défavorise les pays dont la langue maternelle ne figure pas dans les six langues officielles. 


M. YAHAGA (Malaisie) a dit que son pays appuyait le multilinguisme, qui favorise le dialogue entre les civilisations.  Mais comme il y a quelques années, lors de la présentation d’un texte sur cette même question, les ressortissants de pays dont les langues ne font pas partie des 6 langues officielles de l’ONU, se trouvent de nouveau menacés de discrimination par le texte qui est soumis aujourd’hui, a estimé le représentant.  Nous pensons que le projet de texte qui nous est présenté ignore l’importance de la diversité culturelle, et nous aimerions tenir de nouvelles consultations sur cette proposition.


M. HIRA B. THAPA (Népal) a dit que le texte soumis ce matin à l’Assemblée et qui exige que les membres du personnel maîtrisent deux langues officielles pour mériter une promotion est hautement discriminatoire envers les ressortissants des pays dont la langue maternelle ne fait pas partie des 6 langues officielles de l’Organisation.  Si ce texte avait été soumis à décision, la délégation  du Népal aurait voté contre, a dit le représentant.


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