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CS/876

LE CONSEIL DE SECURITE DECIDE DE PROROGER LE MANDAT DE LA FORCE DES NATIONS UNIES DANS L'EX-REPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACEDOINE JUSQU'AU 4 DECEMBRE PROCHAIN

28 novembre 1997


Communiqué de Presse
CS/876


LE CONSEIL DE SECURITE DECIDE DE PROROGER LE MANDAT DE LA FORCE DES NATIONS UNIES DANS L'EX-REPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACEDOINE JUSQU'AU 4 DECEMBRE PROCHAIN

19971128 Le Conseil de sécurité a adopté, ce matin, à l'unanimité la résolution 1140 (1997) par laquelle il décide de proroger le mandat de la Force de déploiement préventif des Nations Unies (FORDEPRENU) pour une période supplémentaire prenant fin le 4 décembre 1997 et de rester activement saisi de la question.

Le Président du Conseil, M. Quin Huasun (Chine) avait auparavant expliqué que cette résolution vise à donner le temps nécessaire aux délégations de finaliser les consultations qui se poursuivent sur la question de la FORDEPRENU, dont le mandat arrive à expiration le 30 novembre 1997.

Le Conseil était saisi pour l'examen de cette question, d'une lettre en date du 3 novembre dernier émanant du Représentant permanent de l'Ex- République Yougoslave de Macédoine auprès des Nations Unies.

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Texte du projet de résolution (S/1997/932)

Le Conseil de sécurité,

Rappelant sa résolution 1110 (1997) du 28 mai 1997,

1. Décide de proroger le mandat de la Force de déploiement préventif des Nations Unies pour une période supplémentaire prenant fin le 4 décembre 1997;

2. Décide de rester activement saisi de la question.

Lettre datée du 3 novembre 1997, adressée au Secrétaire général par le représentant permanent de l'ex-République yougoslave de Macédoine auprès de l'Organisation des Nations Unies (S/1997/838)

Cette lettre transmet en annexe une lettre datée du 31 octobre 1997, adressée au Secrétaire général par M. Blagoj Handziski Ministre des affaires étrangères de la République de Macédoine, dans laquelle il l'informe de l'évolution de la situation dans la région et explique pourquoi la présence de la Force de déploiement préventif des Nations Unies (FORDEPRENU) doit se poursuivre après le 30 novembre 1997. Le Ministre invoque notamment les désaccords et les dissensions qui existent entre les dirigeants des Serbes de Bosnie et qui sont source de déstabilisation. Selon lui, les causes profondes de la crise existent toujours en Bosnie-Herzégovine et rien ne garantit que les conflits ne reprendront pas après le retrait de la Force de stabilisation en juin 1998. Ainsi, la possibilité que ces conflits nouveaux débordent vers le sud reste elle aussi ouverte. En outre, la question du Kosovo, toujours non réglée, suscite des tensions plus fortes encore que précédemment et cette question est celle qui risque le plus de déclencher un conflit général dans la région. Le Ministre évoque également le retard dans la matérialisation de la frontière entre la République de Macédoine et la République fédérative de Yougoslavie. Il souligne que, du côté yougoslave, aucune mesure concrète n'a été prise jusqu'ici à cet égard, ce qui complique encore la situation le long de la frontière commune.

Pour le Ministre, la situation actuelle en matière politique et de sécurité actuelle dans les secteurs situés au nord et à l'ouest des frontières de la République de Macédoine, montre que les sources de déstabilisation de la région, et par conséquent de la République de Macédoine, n'ont toujours pas été éliminées et qu'il faudra encore du temps pour avoir raison de celles-ci. Si, au cours de l'année à venir, les initiatives prises par la communauté internationale pour régler quelques-unes des questions ouvertes par la voie du dialogue commencent à donner des résultats, nous comptons que des progrès plus importants pourraient être faits pour triompher de ces sources de déstabilisation dans la région. La présence de la FORDEPRENU jusqu'à la fin de cette période, qui pourrait s'étendre sur les 12 mois à venir, y contribuera d'une manière essentielle, écrit le Ministre, en souhaitant que celle-ci conserve le mandat et la composition qui sont les siens.

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