En cours au Siège de l'ONU

AG/DSI/183

LA PREMIERE COMMISSION ADOPTE DEUX PROJETS DE RESOLUTION SUR LA TRANSPARENCE DES ARMEMENTS ET LE DESARMEMENT NUCLEAIRE

17 novembre 1997


Communiqué de Presse
AG/DSI/183


LA PREMIERE COMMISSION ADOPTE DEUX PROJETS DE RESOLUTION SUR LA TRANSPARENCE DES ARMEMENTS ET LE DESARMEMENT NUCLEAIRE

19971117 Elle achève ainsi les travaux de sa cinquante-deuxième session

La Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a adopté, cet après-midi, deux projets de résolution relatifs à la transparence dans le domaine des armements et du désarmement nucléaire. Elle a ainsi achevé les travaux de sa session. Elle a adopté, dans son ensemble, par 81 voix pour, 45 contre et 16 abstentions, un projet de résolution relatif à la transparence dans le domaine des armements. Aux termes de ce projet, l'Assemblée générale réaffirmerait sa conviction qu'il existe une corrélation entre la transparence dans le domaine des armes classiques, la transparence en matière d'armes de destruction massive et le transfert de matériel et de technologies directement associés à la mise au point et à la fabrication d'armes de ce type. L'Assemblée prierait le Secrétaire général de solliciter les vues des Etats Membres sur les moyens de rendre plus grande la transparence dans ce domaine et de les faire figurer dans son prochain rapport à la Commission. Les délégations des pays suivants ont expliqué leur vote : Egypte, Japon, Togo, Oman, Mexique, Etats-Unis, Luxembourg (au nom des pays membres de l'Union européenne), Canada, Argentine, Afrique du Sud, Soudan, Australie, Chine, Cuba, Inde, Fédération de Russie et République islamique d'Iran.

La Commission a adopté dans son ensemble par 138 voix pour et 9 abstentions (Pakistan, Myanmar, Inde, République islamique d'Iran, Israël, République populaire démocratique de Corée, Algérie, Cuba et Nigéria) un projet de résolution relatif au désarmement nucléaire en vue de l'élimination définitive des armes nucléaires. Par ce texte, l'Assemblée générale exhorterait les Etats, qui ne sont pas parties au TNP, à y adhérer dès que possible, compte tenu de l'importance de l'adhésion universelle à ce Traité. L'Assemblée inviterait tous les Etats parties au TNP à tout mettre en oeuvre pour assurer le succès de la conférence d'examen qui aura lieu en l'an 2000. Un alinéa du préambule et un paragraphe du dispositif de ce texte avaient auparavant été adoptés à la suite de deux votes séparés. Les représentants des pays suivants ont expliqué leur vote sur ce projet : Pakistan, Inde, Cuba, Mexique, Chine, Bangladesh, République islamique d'Iran, Algérie et Nigéria.

La Commission a entendu le directeur du Centre pour les affaires du désarmement qui a présenté un rapport du Secrétaire général sur les Centres des Nations Unies pour la paix et le désarmement. Les délégations du Myanmar, du Togo, du Népal et du Pérou, ont fait part de leur point de vue sur la question des Centres des Nations Unies. Elle a entendu en outre le Président de la Commission, M. Matusi Nkgowe (Bostwana), qui dans sa déclaration de clôture, s'est félicité de l'esprit de respect mutuel qui a prévalu tout au long des travaux de la Commission. Le Président a souhaité que des solutions soient trouvées aux questions qui divisent encore la communauté internationale, notamment concernant le prochain ordre du jour de la Conférence du désarmement. Pour ce qui est de la question des mines antipersonnel, le Président a souhaité qu'en dépit des divergences de vue de la communauté internationale, que tous les Etats oeuvrent dans le sens de l'objectif final qui est l'élimination des mines antipersonnel à travers des voies et moyens acceptables par toutes les parties.

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Projets de résolution et de décision adoptés

La Première Commission a adopté, dans son ensemble, par 81 voix, contre 45 et 16 abstentions, un projet de résolution relatif à la transparence dans le domaine des armements (A/C.1/52/L.2/Rev.1) par lequel l'Assemblée générale réaffirmerait sa conviction qu'il existe une corrélation entre la transparence dans le domaine des armes classiques, la transparence en matière d'armes de destruction massive et le transfert de matériel et de technologies directement associés à la mise au point et à la fabrication d'armes de ce type. Elle prierait le Secrétaire général de solliciter les vues des Etats Membres sur les moyens de rendre plus grande la transparence dans le domaine des armes de destruction massive et des transferts de matériel et de technologies directement associés à la mise au point et à la fabrication d'armes de ce type afin d'accroître la transparence en matière d'armes classiques et d'inclure dans le rapport qu'il doit lui soumettre à sa prochaine session une section spéciale sur l'application de ce projet de résolution.

La Commission avait décidé à l'issue d'un vote séparé, de 80 voix contre 34, avec 25 abstentions, de garder comme tel l'alinéa 6 du préambule de ce texte qui se lit comme suit : " Soulignant qu'il convient de donner un caractère universel au TNP, à la Convention sur les armes chimiques et à la Convention sur les armes bactériologiques (biologiques) ainsi qu'aux autres instruments concernant les transferts de matériel et de technologies directement associés à la mise au point et à la fabrication d'armes de ce type, afin d'atteindre l'objectif que constitue l'élimination totale des armes de destruction massive"

Elle avait également décidé par 73 voix contre 46, avec 17 abstentions, de garder tel quel le paragraphe 3 du dispositif de ce texte qui dispose que l'Assemblée générale prierait "le Secrétaire général de solliciter les vues des Etats Membres sur les moyens de rendre plus grande la transparence dans le domaine des armes de destruction massive et des transferts de matériel et de technologies directement associés à la mise au point et à la fabrication d'armes de ce type afin d'accroître la transparence en matière d'armes classiques et d'inclure dans le rapport qu'il doit lui soumettre, à sa prochaine session, une section spéciale sur l'application de ce projet de résolution".

La Commission a adopté dans son ensemble par 138 voix, aucune contre et 9 abstentions (Pakistan, Myanmar, Inde, République islamique d'Iran, Israël, République populaire démocratique de Corée, Algérie, Cuba et Nigéria) un projet de résolution relatif au désarmement nucléaire en vue de l'élimination définitive des armes nucléaires (A/C.1/52/L.28/Rev.1). Par ce texte, l'Assemblée générale exhorterait les Etats qui ne sont pas Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à y adhérer dès que possible, compte tenu de l'importance

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de l'adhésion universelle à ce Traité. L'Assemblée demanderait aux Etats dotés d'armes nucléaires de poursuivre une action systématique et progressive afin de réduire globalement ces armements pour finalement les éliminer et les inviterait à tenir les Etats Membres de l'ONU dûment informés des progrès réalisés ou des efforts accomplis. Elle inviterait tous les Etats parties au TNP à tout mettre en oeuvre pour assurer le succès de la Conférence d'examen qui aura lieu en l'an 2000.

L'alinéa 9 du préambule de ce texte avait auparavant été mis aux voix et adopté par 141 voix pour, une contre (Inde), avec 4 abstentions (Bhoutan, République arabe syrienne, Jamahiriya arabe libyenne et République-Unie de Tanzanie). Cet alinéa dispose, que l'Assemblée générale, "se félicitant de l'adoption, à sa cinquantième session, du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, qui a été ouvert à la signature au début de la cinquantième et unième session, et notant que plus de 140 Etats Membres ont maintenant signé ce traité".

Le paragraphe premier du dispositif de ce texte a été adopté à l'issue d'un vote séparé de 142 voix pour, 3 contre (Inde, Israël et Pakistan), avec une abstention (Cuba). Ce paragraphe dispose que l'Assemblée générale exhorterait "les Etats qui ne sont pas Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à y adhérer dès que possible, compte tenu de l'importance de l'adhésion universelle à ce Traité".

Explications de votes

Le représentant de l'Egypte a présenté le projet de résolution L.2/Rev.1, qui souligne la relation entre la transparence en matière d'armement et les besoins de tous les Etats en matière de sécurité aux niveaux régional et international. Il note que les coauteurs de ce projet souhaitent que les armes de destruction massive soient inclues dans le Registre des Nations Unies qui se limite aux armes classiques. Les coauteurs ont complété ce projet de résolution par un autre projet qui souligne l'interdépendance entre les armes de destruction massive et les transferts d'armement. Les coauteurs espéraient que leur position puisse être reprise dans le projet L.43, ce qui ne s'est pas fait, d'où la nécessité de la révision du projet L.2. La transparence en ce qui concerne les différents types d'armements autre que les armes de destruction massive fera l'objet d'une autre résolution.

Le représentant du Pakistan a expliqué la position de son pays sur le projet de résolution L.28. Le désarmement nucléaire représente l'une des principales priorités de la communauté internationale, mais il est regrettable que, pour obtenir le soutien nécessaire à cette initiative de la part des Etats dotés d'armes nucléaires, le projet L.28 ait été rédigé de telle manière qu'elle n'inspire aucun progrès sur la question. L'appel à la réduction des armes nucléaires est relégué au deuxième point de ce projet alors que le désarmement nucléaire à l'échelle universelle occupe la première place. Ce projet omet de

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prendre note des différents événements négatifs, comme par exemple, la position des Etats-Unis qui déclarent vouloir garder indéfiniment des armes nucléaires, ainsi que l'approbation de doctrines permettant l'utilisation de ces armes contre des Etats non nucléaires, et l'élargissement de la doctrine de la menace nucléaire. Dans de telles circonstances, le Etats dotés d'armes nucléaire peuvent considérer le projet L.28 comme un alibi pour maintenir leurs positions actuelles. Pour ces raisons, le Pakistan s'est vu obligé de présenter les amendements proposés dans le projet L.48. Cependant, répondant à un appel lancé par le Japon, le Pakistan a décidé de ne pas insister pour qu'on mette aux voix les dispositions du projet L.48. Le Pakistan s'abstiendra sur le projet L.28, et votera négativement si ce projet était mis aux voix.

Le représentant du Japon a indiqué que son pays a consulté la délégation du Pakistan afin de trouver une solution au problème soulevé dans le projet de résolution relatif au désarmement nucléaire en vue de l'élimination définitive des armes nucléaires (A/C.1/52/L.28/Rev.1). Le texte est très important, a-t-il dit, puisqu'il vise à éliminer toutes les armes nucléaires. Le représentant a indiqué que le Japon et le Pakistan sont parvenus à un accord et il s'est félicité de l'attitude constructive dont a fait preuve le Pakistan à cet égard.

Le représentant d'Oman a indiqué que son pays a toujours été favorable à la transparence dans le domaine militaire, élément indispensable du renforcement de la confiance entre les Etats. Oman espère que le texte relatif à la transparence dans le domaine des armements (A/C.1/52/L.2/Rev.1) sera rédigé dans le même esprit que celui de l'amendement présenté par le Pakistan.

Le représentant du Mexique a exprimé les doutes de sa délégation sur la signification de certains termes du projet L.2/Rev.1 mais soutient néanmoins l'esprit général du projet. Il votera en faveur de ce projet.

Le représentant des Etats-Unis a rappelé l'importance que son pays attache à la question de la transparence dans le domaine des armements. Bien que les Etats-Unis regrettent que le Groupe d'experts sur les armes de petit calibre n'ait pas été en mesure de se mettre d'accord sur les moyens d'accroître la portée du Registre, notamment en y incluant des informations relatives aux dotations militaires nationales.

Pour autant, les Etats-Unis ne sont pas satisfaits du projet de résolution relatif à la transparence dans le domaine des armements (A/C.1/52/L.2/Rev.1) tel que révisé. La proposition d'inclure dans le Registre des nouvelles catégories d'armes, y compris des armes de destruction massive, n'a pas reçu de consensus. En outre, le texte relatif à la transparence dans le domaine des armements, figurant au document A/C.1/52/L.43, répond aux préoccupations exprimées par l'Egypte.

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Le représentant du Luxembourg, au nom de l'Union européenne, a expliqué sa position sur le projet de résolution L.2 relatif à la transparence en matière de désarmement. L'Union européenne s'est félicitée du consensus sur le projet L.43. Il a regretté que l'Egypte ait présenté son propre projet L.2 visant à inclure les armes de destruction massive au Registre des Nations Unies. L'Union européenne espérait que l'auteur principal du projet L.2 retirerait son projet L.2 et soutiendrait le projet L.43 si ce dernier tenait compte de ses positions sur la question. L'Union européenne est surprise que l'Egypte ne peut toujours pas soutenir le projet L.43 alors même que ce projet a inclue ses revendications. L'Union européenne s'oppose au projet L.2 et cela pour des raisons de principe qui sont le lien entre la transparence en matière d'armes conventionnelles et la transparence dans le domaine des armes de destruction massive. Le représentant du Luxembourg considère que le Registre ne peut inclure les armes de destruction massive car cela serait une raison pour un bon nombre d'Etats de ne pas y participer. Le Luxembourg lance un appel à l'auteur principal du projet L.2 à retirer ce projet.

La représentante du Canada a manifesté son inquiétude quant à la réduction du projet de résolution relatif à la transparence dans le domaine des armements (A/C.1/52/L.2/Rev.1). Le Canada qui a toujours oeuvré en faveur d'une plus grande transparence dans le domaine des armements, votera néanmoins contre ce texte.

La représente de l'Argentine a estimé que le Registre des Nations Unies sur les armes classiques peut parfaitement s'appliquer à d'autres types d'armes, notamment à celles de destruction massive et aux technologies ayant des applications militaires. L'Argentine est convaincue que la mise au point de mécanismes de transparence ne doit pas avoir pour effet d'amoindrir l'efficacité des mécanismes existants pour la transparence dans les armes classiques. L'Argentine n'approuve toutefois pas la teneur du paragraphe 3 du dispositif du texte L.2 et s'abstiendra donc lors du vote sur ce texte.

Le représentant de l'Afrique du Sud a indiqué que son pays votera en faveur du projet de résolution relatif à la transparence dans le domaine des armements (A/C.1/52/L.2/Rev.1) car, a-t-il dit, l'Afrique du Sud a exactement la même politique en ce qui concerne la transparence pour les armes classiques et de destruction massive. L'Afrique du Sud n'estime pas que ce texte soit semblable à celui du L.43 et s'abstiendra donc de voter le paragraphe 3 du dispositif de ce texte.

Le représentant du Soudan soutient le projet de résolution L.43 et considère que la transparence devrait s'étendre aux armes de destruction massive et cela pour renforcer la confiance et la paix dans le monde. Le Soudan appuiera le projet L.2 et soutient ses coauteurs.

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Le représentant de l'Australie a expliqué son vote contre le projet L.2. Ce projet va trop loin selon elle en termes de lien entre la transparence dans le domaine des armes conventionnelles et la transparence dans le domaine des armes de destruction massive.

La Chine est favorable aux mesures visant la transparence en matière d'armement et s'est toujours prononcée en faveur de l'interdiction complète des armes de destruction massive. Jusque-là, la communauté internationale a abordé les problèmes liés à la transparence en ce qui concerne les délégations sur les armes chimiques et biologiques. Toutefois, cette transparence n'a pas été respectée en ce qui concerne les délibérations relatives aux armes nucléaires. Concernant les armes nucléaires, le représentant a déclaré que les pays qui sont dotés d'armes de ce type doivent renoncer à pratiquer le principe des deux poids deux mesures en ce qui concerne le désarmement nucléaire. Pour toutes ces raisons la Chine s'abstiendra sur le vote du projet L.2.

Le représentant de Cuba a expliqué son vote en faveur du projet L.2. Les armes de destruction massive ne doivent pas être exclues des efforts visant la transparence en matière de désarmement. Il souhaite que la commission, l'année prochaine, pourra voter une résolution unique qui tiendrait compte de cette position.

Le représentant des Etats-Unis a déclaré qu'il avait voté contre l'alinéa 6 du préambule. Il soutient néanmoins l'universalité des Traités auquel cet alinéa fait référence mais considère que leur propos est déformé dans ce texte.

Le représentant de l'Inde a voté contre l'alinéa 6 et s'est abstenu sur l'intégralité du projet L.2 et cela conformément à la position de l'Inde qui n'est pas partie au TNP.

Le représentant de la Fédération de Russie a indiqué que son pays a voté contre l'alinéa 6 du préambule du projet L.2 non pas en raison de difficultés particulières qu'il aurait avec l'adhésion au TNP et à la Convention sur les armes biologiques ou chimiques, mais parce que cet alinéa déforme la logique et l'orientation principales de ces accords.

Le représentant de la République islamique d'Iran a expliqué son vote en faveur du projet de résolution L.2. L'Iran accorde une grande importance à la transparence dans le domaine des armes de destruction massive. Comme cela avait été évoqué par le représentant de l'Egypte, le projet L.2 ne doit pas être interprété comme un changement de position sur les transferts de technologies ayant des retombées militaires.

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Le représentant de l'Inde a demandé un vote séparé sur l'alinéa 9 du projet de résolution L.28. Il considère qu'il aurait été plus approprié d'intituler ce projet "mise en oeuvre du Traité de non-prolifération nucléaire". L'année dernière l'Inde avait émis des réserves sur cette proposition, position qu'elle maintient cette année. Selon lui, ce projet ne cherche qu'à traduire les inégalités du TNP, Traité que l'Inde n'a pas signé.

Le représentant de Cuba a expliqué son vote sur le projet de résolution L.28. Il considère que ce texte ne permet pas de construire une base universelle pour le désarmement nucléaire et est par surcroît discriminatoire. Selon lui, ce texte ne cherche qu'à faire accepter le TNP dont Cuba n'est pas partie. Pour toutes ces raisons Cuba s'abstiendra sur ce projet.

Le représentant du Mexique a expliqué son vote en faveur du projet de résolution L.28/Rev.1. Si un vote séparé avait été demandé sur les amendements de ce projet, le Mexique aurait également voté en faveur.

Le représentant de la Chine a expliqué son vote sur le projet de résolution L.28/Rev.1 dans son ensemble. La Chine a voté en faveur de ce projet, et cela pour la première fois, car elle soutient l'objectif de ce projet qui est l'élimination totale des armes nucléaires. Selon le représentant de la Chine, le texte de cette année est équilibré et complet ce qui justifie le vote de son pays en sa faveur de ce projet.

Le représentant du Bangladesh a expliqué son vote en faveur du projet de résolution L.28/Rev.1. Le désarmement nucléaire devrait être la principale préoccupation de la communauté internationale selon lui. Il aurait souhaité que ce texte insiste davantage sur l'élimination totale des armes nucléaires et a rappelé que son pays a signé le TNP.

Le représentant de la République islamique d'Iran a déclaré que le projet de résolution L.29 qui a été adopté la semaine dernière couvre bien le problème du désarmement nucléaire. L'Iran s'est abstenu sur le projet de résolution L.28 parce que son intitulé ne répond pas à son contenu. L'alinéa 7 du préambule va trop loin, selon lui, en se "félicitant" de mesures qui ne sont pas encore mises en oeuvre.

Le représentant de l'Algérie considère que le projet de résolution L.28 fait double emploi avec le projet L.29 en faveur duquel elle a voté. Par ailleurs elle considère que le titre de ce projet ne correspond pas à son contenu, et que l'approche conceptuelle, à savoir la non-prolifération, n'envisage pas explicitement l'élimination totale et définitive des armes nucléaires selon un calendrier fixé. Pour toutes ces raisons l'Algérie n'a pas pu voter en faveur de ce projet.

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La représentante du Nigéria a expliqué son vote négatif sur le projet de résolution L.28/Rev.1. Elle considère que le projet L.29, que le Nigéria a soutenu, répond à toutes les préoccupations en matière de désarmement nucléaire. Le Nigéria n'a donc pas considéré utile et nécessaire de voter en faveur du projet L.28 qui lui semble incomplet à ce sujet.

Rapport du Secrétaire général relatif aux centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement (A/52/309/Add.1)

Le Directeur du Centre pour les affaires du désarmement, M. PRVOSLAV DAVINIC, a présenté le rapport du Secrétaire général sur les centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement (A/52/309/Add.1). Il a rappelé que le Secrétaire général avait proposé, l'année dernière, de réaliser des économies en réduisant les budgets de trois centres des Nations Unies, à savoir les Centres de Katmandou, de Lomé et de Lima, qui ne bénéficient pas de contributions volontaires suffisantes pour leur permettre de fonctionner normalement. Le Directeur a rappelé que le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a discuté de cette question et qu'il a transmis un rapport à la Cinquième Commission sur ce point. Dans ce rapport, a précisé le Directeur, le CCQAB recommande que cette proposition du Secrétaire général soit transmise à la première Commission pour examen et que le Secrétaire général présente des précisions sur sa recommandation. Dans le rapport 309, le Secrétaire général indique qu'il a discuté avec le PNUD d'un appui financier éventuel au centre de Lomé. Le Secrétaire général indique que si la somme de 150 000 dollars proposée par le PNUD, à titre de don, était approuvée, le centre de Lomé pourrait continuer ses fonctions. Dans le cas contraire, poursuit-il, le Secrétariat pourrait être contraint de fermer le Centre à compter du 1er janvier 1998.

M. MYA THAN (Myanmar) a commenté le rapport du Secrétaire général sur les Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement en rappelant que les pays d'Asie apprécient hautement la contribution du Centre pour l'Asie et le Pacifique à la cause du désarmement. Le Myanmar est toutefois convaincu de l'importance des centres et ne souhaite donc pas que les trois postes de Directeurs de Centre (P.5) soient supprimés, comme l'a recommandé le Secrétaire général. Il vaudrait mieux appeler les Etats à contribuer davantage à ces centres, ce qui permettra de garder leurs directeurs, a dit le représentant.

M. AFETO (Togo) a rappelé que la question des Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement n'est pas inscrite à l'ordre du jour de la Commission cette année et qu'il est donc surprenant de voir qu'un rapport a été présenté aujourd'hui sur ce point. S'agit-il de supprimer trois postes de Directeurs ou les activités de ces Centres dès janvier, comme cela était écrit dans le rapport ?

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M. GOPAL B. THAPA Népal a rappelé que la semaine dernière, la Commission a adopté à l'unanimité un projet de résolution relatif au Centre de Katmandou. Il est donc surprenant de prendre connaissance à une heure aussi tardive d'une question aussi importante, a-t-il dit en souhaitant que ce Centre continuera de fonctionner et que son directeur sera maintenu à son poste.

M. JUAN MIGUEL MIRANDA (Pérou) a regretté que le rapport du Secrétaire général sur les Centres des Nations Unies pour la paix et le désarmement ait été envoyé à la cinquième Commission sans que la Première commission en ait été saisi. En ce qui concerne le Centre régional de Lima, le Pérou souhaite rappeler que des contacts ont été établis avec le Secrétariat et avec plusieurs pays de la région afin de le réactiver, notamment en augmentant les contributions volontaires. Il n'est donc pas opportun de supprimer ce Centre aujourd'hui.

En réponse à l'intervention du Pérou, le Directeur du centre de désarmement M. DAVINIC a rappelé que l'ordre du jour de cette année prévoyait d'étudier le centre régional de Katmandou. Le rapport du Secrétaire général indique que les centres doivent conduire leurs activités en tenant compte des ressources disponibles. Il a attiré l'attention des délégations sur les difficultés pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de ces Centres régionaux sur la base de contributions volontaires notamment. Il a noté que la fermeture du Centre de Lima n'était pas à l'ordre du jour.

Allocution de clôture du Président

Dans son allocution de clôture, le Président de la Première Commission, M. Matusi Nkgowe (Botswana), s'est félicité de l'esprit de respect mutuel qui a prévalu tout au long des travaux de la Commission ce qui traduit, a-t-il expliqué, l'engagement des gouvernements représentés ici en vue de l'établissement de la confiance et leur volonté à oeuvrer en faveur du désarmement. Il a rappelé les efforts faits à la fois au niveau unilatéral et au niveau bilatéral en vue de la réduction des armes nucléaires. Il a exprimé son souhait de trouver des solutions aux questions qui divisent encore la communauté internationale et, notamment, qu'il y ait des progrès faits dans le cadre de la Conférence du désarmement de l'année prochaine. Il s'est déclaré satisfait des progrès faits au niveau régional en matière de non-prolifération nucléaire, et en particulier la création de zone exemptes d'armes nucléaires.

En ce qui concerne les armes conventionnelles, le Président a noté l'attention particulière que la question des mines antipersonnel a eu de la part de la communauté internationale qui considère que les mécanismes de désarmement des Nations Unies sont appelés à jouer un rôle actif. Il a rappelé que certains Etats sont en faveur de l'universalisation du processus d'Ottawa, d'autres soutiennent une application plus stricte du Protocole II amendé sur certaines

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Conventions sur les armes conventionnelles, et d'autres encore préfèrent le cadre de la Conférence du désarmement. Il a exprimé son souhait de voir tous les Etats oeuvrer dans le sens de l'objectif final qui est l'élimination des mines antipersonnel à travers des voies et moyens qui leur semblent acceptables par toutes les parties.

Quant aux armes conventionnelles, le Président a rappelé le large soutien de la communauté internationale à la lutte contre la prolifération licite et illicite des petites armes.

La Première Commission a à nouveau reconnu la grande contribution que peut apporter la transparence dans le domaine des armements dans l'établissement de la confiance entre les Etats et par là à l'adoption de mesures en faveur du désarmement par accord mutuel des parties. La Commission a accueilli positivement le rapport du groupe d'experts sur le Registre des Nations Unies sur les armes conventionnelles et a appelé à un soutien plus large des Etats à ce Registre. Le Président s'est félicité du fait que la Commission a adopté sans vote le projet de résolution sur la tenue de la quatrième Assemblée générale sur le désarmement.

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