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CS/798

LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LE MANDAT D'UNAVEM III JUSQU'AU 16 AVRIL 1997

31 mars 1997


Communiqué de Presse
CS/798


LE CONSEIL DE SECURITE PROROGE LE MANDAT D'UNAVEM III JUSQU'AU 16 AVRIL 1997

19970331 Le Conseil de sécurité, réuni ce soir sous la présidence de M. Zbigniew Wlozowicz (Pologne) a adopté à l'unanimité la résolution 1102 (1997) par laquelle il décide de proroger le mandat de la Mission de Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM III), jusqu'au 16 avril 1997.

Aux termes de cette résolution, le Conseil de sécurité se félicite que soient arrivés à Luanda, encore qu'avec un retard considérable par rapport aux dispositions du Protocole de Lusaka, les députés et représentants futurs de l'UNITA au gouvernement d'unité et de réconciliation nationale, conformément aux accords ultérieurs entre les deux parties. Il se félicite également de la décision du Gouvernement angolais, annoncée par la Commission conjointe, d'installer le gouvernement d'unité et de réconciliation nationale le 11 avril 1997.

Le Conseil de sécurité décide de proroger le mandat d'UNAVEM III jusqu'au 16 avril 1997, et prie le Secrétaire général de lui présenter, d'ici au 14 avril 1997, un rapport sur la situation en ce qui concerne l'installation du gouvernement d'unité et de réconciliation nationale. Il décide en outre de rester prêt à imposer des mesures, dont celles que mentionne expressément le paragraphe 26 de sa résolution 864 (1993) du 15 septembre 1993 si le gouvernement d'unité et de réconciliation nationale n'a pas été établi au 11 avril 1997.

Le Conseil de sécurité était saisi pour avis d'un rapport du Secrétaire général en date du 25 mars 1997, rédigé suite aux entretiens qu'il a eus en Angola jusqu'au 24 mars.

(Aux termes du paragraphe 26 de la résolution 864 (1993), le Conseil de sécurité se disait prêt à envisager l'application de mesures suuplémentaires en vertu de la Charte des Nations Unies, y compris, entre autres, de mesures commerciales contre l'UNITA et de restrictions sur les déplacements des personnels de l'UNITA).

Documentation

Texte du projet de résolution (S/1997/262)

Le Conseil de sécurité,

Réaffirmant sa résolution 696 (1991) du 30 mai 1991 et toutes ses résolutions ultérieures sur la question,

Rappelant les déclarations de son président en date du 30 janvier 1997 (S/PRST/1997/3) et du 21 mars 1997 (S/PRST/1997/17),

Se déclarant à nouveau résolu à préserver l'unité et l'intégrité territoriale de l'Angola,

Réitérant l'importance qu'il attache à la mise en oeuvre intégrale par le Gouvernement angolais et l'União Nacional para a Independência Total de Angola (UNITA) des "Acordos de Paz" (S/22609, annexe) et du Protocole de Lusaka (S/1994/1441, annexe), ainsi que de ses résolutions sur la question,

Soulignant qu'il est indispensable que les parties prennent d'urgence des mesures décisives pour honorer leurs engagements de façon que la communauté internationale poursuive son action en faveur du processus de paix en Angola,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 25 mars 1997 (S/1997/248),

1. Salue les efforts que le Secrétaire général a déployés lors de sa récente visite en Angola pour faire avancer le processus de paix;

2. Se félicite que soient arrivés à Luanda, encore qu'avec un retard considérable par rapport aux dispositions du Protocole de Lusaka, les députés et représentants futurs de l'UNITA au gouvernement d'unité et de réconciliation nationale, conformément aux accords ultérieurs entre les deux parties;

3. Se félicite également de la décision du Gouvernement angolais, annoncée par la Commission conjointe, d'installer le gouvernement d'unité et de réconciliation nationale le 11 avril 1997;

4. Demande aux deux parties d'installer à cette date le gouvernement d'unité et de réconciliation nationale;

5. Demande également aux deux parties d'éliminer tous les obstacles qui s'opposent encore au processus de paix et de mettre en oeuvre sans plus tarder les autres aspects militaires et politiques du processus de paix, en

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particulier l'incorporation des soldats de l'UNITA dans les Forces armées angolaises, la démobilisation et la normalisation de l'administration publique dans l'ensemble du territoire national;

6. Décide de proroger le mandat d'UNAVEM III jusqu'au 16 avril 1997, et prie le Secrétaire général de lui présenter, d'ici au 14 avril 1997, un rapport sur la situation en ce qui concerne l'installation du gouvernement d'unité et de réconciliation nationale;

7. Décide en outre, conformément à sa résolution 1098 (1997) du 27 février 1997, de rester prêt à envisager d'imposer des mesures, dont celles que mentionne expressément le paragraphe 26 de sa résolution 864 (1993) du 15 septembre 1993, si le gouvernement d'unité et de réconciliation nationale n'a pas été installé au 11 avril 1997;

8. Décide de demeurer activement saisi de la question.

Rapport du Secrétaire général sur UNAVEM III (S/1997/248)

Le Conseil de sécurité était saisi d'un rapport du Secrétaire général sur la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM III), soumis en application de la résolution 1098 (1997) du Conseil de sécurité du 27 février 1997, par laquelle le Conseil décidait de proroger le mandat d'UNAVEM III jusqu'au 31 mars 1997. Il porte sur les événements survenus depuis le 7 février 1997 et rend compte notamment des entretiens que le Secrétaire général a eus en Angola les 22, 23 et 24 mars.

Le Secrétaire général estime qu'au cours des six dernières semaines, la mise en oeuvre des aspects du Protocole de Lusaka restant à appliquer n'a guère progressé. Malgré des efforts intensifs, le gouvernement d'unité et de réconciliation nationales n'a toujours pas été mis en place, essentiellement parce que l'UNITA n'a pas envoyé à Luanda ceux de ses membres qui avaient été désignés pour faire partie de l'Assemblée nationale et du nouveau Gouvernement. Le report constant de l'exécution de cette obligation a eu des effets négatifs sur la mise en oeuvre du processus de paix, y compris la normalisation de l'administration de l'État dans l'ensemble du pays, l'incorporation des soldats de l'UNITA dans les forces armées angolaises (FAA) et la police nationale angolaise et la démobilisation du personnel excédentaire de l'UNITA.

Toutefois, le voyage qu'il a fait en Angola et, en particulier, les entretiens qu'il a eus avec le Président Dos Santos et avec M. Savimbi permettent au Secrétaire général d'espérer que le processus de paix pourra prendre un nouvel élan. Le règlement de la question du statut futur du chef de l'UNITA et la promesse qu'a faite M. Savimbi d'envoyer à Luanda tous les membres de l'UNITA élus à l'Assemblée nationale et désignés pour faire partie du gouvernement d'unité et de réconciliation nationales sont des indications encourageantes. Si ces engagements sont respectés, le Secrétaire général estime qu'il sera possible d'établir dans très peu de temps le gouvernement

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d'unité et de réconciliation nationales. Il faudra que les deux parties et leurs dirigeants prennent une dernière fois des mesures courageuses afin que le processus de paix soit mené à bien dans les meilleurs délais.

Entre-temps, étant donné que l'on ne connaît pas la date exacte de l'inauguration du nouveau Gouvernement, le Secrétaire général recommande que le Conseil de sécurité envisage de prolonger le mandat d'UNAVEM III de deux semaines seulement, c'est-à-dire jusqu'au 15 avril 1997.

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