PNUE/10

LES MINISTRES PRECONISENT UN RENFORCEMENT ET UNE REVITALISATION DU PNUE

18 février 1997


Communiqué de Presse
PNUE/10


LES MINISTRES PRECONISENT UN RENFORCEMENT ET UNE REVITALISATION DU PNUE

19970218 Nairobi, 11 février 1997 - La dix-neuvième session du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a été temporairement ajournée tard vendredi dernier.

A l'issue de la session, qui a duré deux semaines, et à laquelle participaient des ministres et des hauts fonctionnaires des gouvernements de plus de 100 pays, le Conseil d'administration a publié une déclaration ministérielle vigoureuse sur le futur rôle et mandat du PNUE. Le programme de travail du PNUE pour 1998-1999 et un budget-programme de 75 millions de dollars ont été approuvés. Le feu vert a donc été donné pour l'ouverture des travaux sur un financement prévisible de l'organisation. Une séance d'annonce de contributions a eu lieu jeudi. Elle a permis de mobiliser 34 millions de dollars. Le secrétariat a été loué pour ses travaux dans le domaine du droit de l'environnement, les produits chimiques, les sources terrestres de pollution marine, et le nouveau rapport sur l'état de l'environnement - l'Avenir de l'environnement mondial. Néanmoins, les gouvernements n'ont pu se mettre d'accord sur la question de l'administration du PNUE.

"La présente session du Conseil d'administration a été un grand succès dans la plupart des domaines", a déclaré Mme Elizabeth Dowdeswell, Directeur exécutif du PNUE. "Nous avons fait des progrès considérables dans certains domaines techniques, en particulier les produits chimiques. Les gouvernements ont clairement exprimé leur désir de faire du PNUE une organisation vigoureuse, indépendante, et adéquatement financée, capable de s'occuper de l'environnement à l'échelle planétaire."

"Le PNUE doit être doté des moyens et des pouvoirs qui lui permettront d'assumer un rôle lui permettant de faire autorité dans le domaine de l'environnement", a déclaré Mme Dowdeswell. "Pour que ceci devienne réalité, il faut que le débat sur l'administration du PNUE soit résolu, et rapidement. Temps que cette question ne sera pas réglée, certains gouvernements continueront de retenir leurs contributions financières et les travaux du PNUE dans le domaine de l'environnement en souffriront en conséquence. La séance qui a eu lieu ce vendredi soir a été une défaite pour l'environnement", a-t- elle ajouté.

Deux grandes questions de politique générale ont dominé les débats de la présente session du Conseil : la structure administrative du PNUE et la nature et le contenu de la participation du PNUE à la session extraordinaire que l'Assemblée générale des Nations Unies consacrera, en juin 1997, à l'examen et à l'évaluation d'ensemble de la mise en oeuvre d'Action 21.

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Dans l'optique de la session de juin, le Conseil d'administration a adopté la "Déclaration de Nairobi sur le rôle et le mandat du PNUE". Ce document sera adressé au Secrétaire général de l'ONU pour qu'il l'examine dans le cadre de la réforme engagée à l'échelle du système des Nations Unies. Il sera également présenté à la réunion de haut niveau qui se tiendra durant la cinquième session de la Commission du développement durable, ainsi qu'à l'Assemblée générale des Nations Unies à sa session extraordinaire. La Déclaration de Nairobi fait du PNUE le principal organisme des Nations Unies dans le domaine de l'environnement, le chef de file des organismes s'occupant de l'environnement de la planète, et le défenseur éclairé de la cause de l'environnement mondial. Les principaux éléments de ce mandat sont les suivants : analyse et évaluation; directives de politique générale; promotion de la coopération; droit international de l'environnement; sensibilisation. Il a été reconnu qu'un financement adéquat, stable et prévisible était essentiel à la revitalisation du PNUE.

De grands progrès ont été faits sur les questions de fond. Une importante décision a été prise en ce qui concerne Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres, priorité ayant été donnée à sa mise en oeuvre dans le cadre du programme de travail du PNUE. Il a été demandé, d'autre part, que le Programme d'action mondial soit élargi à tous les programmes pour les mers régionales.

S'agissant des produits chimiques, le Conseil d'administration a conclu qu'une action internationale, y compris un instrument international juridiquement contraignant, était indispensable pour réduire les risques que pose pour la santé de l'homme et l'environnement la libération dans l'environnement de certains polluants organiques persistants. Le Conseil a demandé qu'un Comité de négociation intergouvernemental commence ses travaux dès 1998. En ce qui concerne l'élaboration d'un instrument international juridiquement contraignant propre à assurer l'application de la procédure de consentement préalable en connaissance de cause dans le cas de certains produits chimiques et pesticide dangereux qui font l'objet du commerce international, le Conseil d'administration a prié le PNUE d'organiser en 1997, en coopération avec la FAO, une conférence au cours de laquelle un tel instrument pourrait être signé.

D'autres décisions importantes ont été prises en ce qui concerne l'état de l'environnement, y compris la présentation du premier rapport intitulé l'Avenir de l'environnement mondial, la coordination et la coopération au sein et en dehors du système des Nations Unies, les questions administratives et financières, d'autres questions intéressant les programmes, et les nouvelles questions de politique générale, concernant notamment les liens entre le commerce et l'environnement.

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Une session extraordinaire du Conseil d'administration est prévue du 12 au 24 novembre 1997, pour étudier les conclusions et décisions qui auront été adoptées par l'Assemblée générale à la session extraordinaire qu'elle consacrera à Action 21. Le Conseil d'administration du PNUE tiendra sa vingtième session du 17 au 28 mai 1999.

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